Le potentiel de développement que représente la culture, Alain-Claude Bilie-By-Nze y croit. Il déplore cependant que les politiques publiques en matière de financement de la culture ne suivent pas. Conséquence, la saison culturelle pourrait ne pas se tenir cette année.

Les festivités culturelles pourraient ne pas avoir lieu cette année faute de financement. © Gabon Vision2025/François Zima

 

«La grande saison des festivals approche», écrivait en avril dernier, le ministre en charge de la Culture, Alain-Claude Bilie-By-Nze, sur sa page Facebook. Il faisait alors savoir qu’il avait réuni les principaux responsables concernés par la question afin d’en dessiner les contours, travailler sur les contenus et fixer les dates. Ceci, d’autant plus que, a-t-il fait savoir un peu plus tard sur les antennes d’Urban Fm, un calendrier d’événements culturels a été adopté en Conseil des ministres. Le hic, il «n’est pas financé». Ce manque de financement fait, pour ainsi dire, planer une incertitude sur la tenue cette année de la saison des festivals.

Au 30 avril, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’avait encore aucune certitude sur la tenue cette année, de la fête des cultures encore moins du Gabon 9 provinces. «Il n’y a pas d’inscription budgétaire consacrée à ces opérations qui datent et qui rassemblent les Gabonais», avait-il déploré estimant que «l’Etat doit mettre l’argent sur la table». À ce jour, difficile d’affirmer que la saison culturelle aura lieu tant le calendrier n’a toujours pas été décliné et le ministre de la Culture avait été clair : Si l’Etat ne met pas l’argent, avait-il fait savoir, «on va laisser tomber».

Parlant spécialement du Gabon 9 provinces, Alain-Claude Bilie-By-Nze a indiqué que la première édition avait été financée par le chef de l’Etat. «La seconde édition j’ai saisi mes collègues du Budget. Ils ont mis à disposition une ressource mais en allant chercher toutes les ressources qui existaient au ministère de la Culture. Conséquence, pendant 2 ans on n’a pas pu acheter des rames de papier, on n’a pas pu être utile au public parce qu’on n’avait pas de ressources. Je ne vais pas recommencer l’expérience», a-t-il signalé. Selon lui, la finance publique au Gabon ne reconnaît pas encore la culture comme étant capable de générer de la ressource dans le pays. Or, croit-il savoir, «pour que la culture génère de la ressource, il faut d’abord investir dans la culture». «Si nos amis du Budget ne le comprennent pas, c’est un tort. Si on ne se bat pas, dans 20 ans nos cultures auront disparues», a-t-il poursuivi.

Le ministre de la Culture considère que les industries culturelles sont les premières à générer les ressources à travers le monde. Le développement, est-il convaincu, passe par la question culturelle. Cependant, le Gabon semble encore loin du compte. «0 franc au budget de la culture, ce n’est pas acceptable», a-t-il dit. Reconnaissant tout de même la situation économique difficile que traverse le Gabon, Bilie-By-Nze plaide pour un ajustement des politiques publiques en matière de promotion de la culture gabonaise. Dans ce contexte, a-t-il affirmé, «aucun secteur ne doit rester à l’abandon, chacun doit faire des efforts».

 «Je ne serai pas capable cette année de tenir le calendrier des événements culturels s’il n’y a pas 1 franc qui est mis par l’Etat. Ce ne serait pas cohérent», a tranché Bilie By Nzé qui a signifié que les dettes de l’année dernière sont encore entrain d’être payées.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Association "Les Ngombistes" dit :

    Monsieur Le Ministre d’Etat,

    Nous nous rejouissons de ce que la Tutelle reconnaisse à la culture les caractéristique d’un véritable centre de profit pour l’économie du pays. Ce principe résume à lui seul le contenu du combat que l’association « Les Ngombistes » mène depuis plus d’une dizaine d’année. Les semailles sont entre nos mains et le terrain est bien fertile…

    Notre conviction est qu’avant de recolter les fruits, il faut semer les graines. Semer les graines c’est :

    – Redéfinir le cadre normatif (adpater les lois qui régisse la politique culturelle à la réalité du terrain)
    – Constituer un fonds de soutien culturel alimenté par des redevances payés par les bars, discothèques et autres espaces de consommation d’oeuvres d’oeuvres de l’esprit – ce fonds pourra servir de caisse pour des prêts aux entrepreneurs ;
    – Identifier les champs des industries culturels en favorisant l’émergence d’entrepreuneurs cultrurels (Facilités fiscales, prêts à taux réduits pour les projets culturels…)
    – Structurer et organiser les associations corporatistes par filière avec des interlocuteurs identifiable et reconnus par leurs pairs
    – Susciter l’émergence des talents par des événements/concours pouvant stimuler l’émulation à travers une concurrence saine
    – Fusionner le Bugada et l’Anpac pour une meilleure cohérence dans la mise en oeuvre de l’action artistitique et culturelle du Gouvernement
    – Elargir le champ d’action de la future Université Africaine de la Musique aux autres filières artitistiques en absorbant l’Ecole ENAME.

    Sans être exhautsif, ni prétentieux, voici quelques « semences » que nous pouvons faire germer pour redonner au Gabon son titre d’épicentre de la culture Africaine après un Ciciba à bout de souflle.

    Il n’est pas encore trop tard.
    Ayons juste la patience de nos ambitions.

    « Les Ngombistes »

  2. moundounga dit :

    Bjr. demandez au bucheron en Chef il vous dira comment faire!

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