La campagne «Touche pas à ma terre !» a été lancée sur les réseaux sociaux. Cette initiative citoyenne s’inscrit contre l’«accaparement» des terres entrevu dans la cession des titres fonciers de l’État à la Caisse de Caisse des dépôts et consignations (CDC).

La campagne «Touche pas à ma terre !» a été lancée pour dénoncer l’«accaparement» supposé des terres au Gabon.. © Gabonreview/Shutterstock

 

Le logo de la campagne citoyenne «Touche pas à ma terre !». © Facebook

La cession des titres fonciers de l’État à la Caisse de Caisse des dépôts et consignations (CDC) crée actuellement des vagues sur les réseaux sociaux, où vient d’être lancée la campagne citoyenne «Touche pas à ma terre !».

«Pour empêcher que demain, à mon réveil, je sois expulsé de ma terre ancestrale de Ngouh vendue, comme en Amazonie Brésilienne, à des multinationales américaines, européennes ou asiatiques, à cause du décret qui cède les titres fonciers de l’État à la CDC en vue de lever des fonds sur les marchés financiers, mais qui cache en réalité un vaste plan de spoliation foncière, j’adhère à la campagne», peut-on lire dans le message appelant à l’adhésion à cette initiative.

À l’issue du Conseil des ministres du 3 octobre, le gouvernement a entériné le projet de décret portant transfert, à titre gracieux, de l’ensemble des titres fonciers appartenant à l’État à la CDC, à l’exception de ceux affectés à l’usage des services publics de l’État, des collectivités locales et des forces de défense et de sécurité. Cette décision, affirme le gouvernement, permettra à cet établissement public de lever des fonds sur le marché pour le compte de l’État, en vue du financement des projets de développement.

Une décision très décriée au sein de l’opinion, certains y voyant une stratégie maquillée pour un meilleur accaparement des terres de l’État pour satisfaire des intérêts personnels et égoïstes. D’où la campagne «Touche pas à ma terre !», dont certains adeptes ont même exhumé l’article 114 de la Constitution en son alinéa 3 : «Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de Territoire n’est valable sans consultation préalable du peuple gabonais par voie de référendum».

En tout cas, la campagne fait son chemin sur Facebook et Whatsapp, notamment, où les photos de profil de certains utilisateurs affichent déjà le logo de la campagne. C’est le cas l’activiste Marc Ona. «Nous devons à ce stade en attendant d’autres actions d’envergure, montrer à ces pillards de la République que les terres de nos ancêtres ne sont pas à vendre. Si vous adhérez à la campagne de refus des manœuvres du pouvoir pour l’accaparement de nos terres, mettez ce logo comme profil. Moi j’adhère», a-t-il écrit sur sa page Facebook.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Solange Bizeau dit :

    Je conteste le décision du gouvernement illégitime du 3 octobre 2019 concernant la vente des titres fonciers de mon pays dans les marchés financiers du monde car le Gabon n est pas vendre. Je suis née Libre et je me battrais pour mourir libre dans la terre laissées par mes ancêtres. Lee wite ne touche pas à terre .

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