L’Association des présidents de clubs de football féminin (ACFG) a récemment dénoncé, à Libreville, l’exploitation des clubs et joueuses par la ligue et la fédération. Les clubs ont également décidé de conditionner le départ en sélection des joueuses par une «lettre de convocation officielle de la fédération».

L’ACFG dénonce l’exploitation des clubs et joueuses par la ligue et la fédération. © D.R.

 

Récemment réunis en assemblée générale, en Libreville, les membres de l’Association des présidents de clubs de football féminin (ACFG) ont poussé un coup de gueule. L’association a notamment sonné la fin de l’exploitation des clubs et des joueuses par la ligue et la fédération.

«Le football féminin n’a que trop longtemps été un bricolage. Les quelques clubs qui se battent pour faire de la formation sont récompensés en monnaie de singe. Zéro soutien matériel, aucune aide financière malgré la manne que reverse la Fifa (Fédération international de football association, ndlr)», a regretté le président de l’ACFG. «Pire, on nous demande même de payer des licences à des prix exorbitants, sans compter les frais de participations que nous exige la ligue de l’Estuaire aujourd’hui. Pourtant, nous constatons que c’est à travers nos clubs que la Ligue et la fédération font leurs sélections. Nous disons aujourd’hui que l’exploitation des clubs doit s’arrêter», a déclaré Tristan Mombo.

Pour les échéances sportives à venir, les clubs ont également mis au grand jour les manigances de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). «Des émissaires de la fédération, dont les responsables de la sélection U20, procèdent à une sorte de recrutement en cachette des footballeuses pour les prochaines échéances. Ils appellent directement les jeunes filles, rencontrent les parents en cachette, sans demander l’aval de leurs clubs respectifs», a révélé le président de l’Atlético Akanda.

Selon Freddhy Koula, ce sont des «méthodes de voyou», en déphasage avec l’éthique prônée par la Fifa. «Il faut respecter ces filles, et les clubs qui les forment», a ajouté le porte-parole de l’ACFG. A l’issue de leur assemblée générale, les clubs féminins ont unanimement décidé de conditionner le départ en sélection de leurs joueuses.

«Plus aucune joueuse ne sera mise à la disposition des équipes nationales, sans que le club auquel elle appartient n’ait reçu une lettre de convocation officielle de la fédération. Une lettre et un mini cahier des charges devraient être très envoyés à la Ligue, la fédération et le ministère pour qu’enfin, le football féminin reçoive un minimum de considération», a conclu Tristan Mombo.

 
GR
 

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