La Ligue nationale de football professionnel (Linafp) vient de livrer le détail de l’utilisation de ses fonds (400 millions de FCFA) pour cette saison. Une réponse aux clubs qui, estimant que la ligue s’est taillé la part du lion dans le projet de budget 2019-2020 (1,3 milliard de francs), refusent de reprendre le championnat.

Selon Brice Mbika Ndjambou (photo), la Linafp n’est se pas taillé la part du lion du projet de budget 2019-2020. © union.sonapresse.com

 

Prévue le 23 novembre, la reprise du championnat n’a pas eu lieu. La Ligue nationale de football professionnel (Linafp) s’est exprimée sur cette situation entretenue par les clubs de D1 et D2. Ceux-ci accusent la Linafp de se tailler la part du lion dans le projet de budget 2019-2020, évalué à 1,3 milliard de francs CFA, avec 400 millions de francs contre 946 millions pour les clubs.

«Sur ce montant, il y a deux postes de dépenses», a précisé le président de la Linafp. «Sur les 400 millions de francs, la ligue va utiliser 232 millions pour l’organisation des deux championnats (D1 et D2, ndlr) dont elle a la charge. Ce montant prend en charge le déplacement et le séjour des arbitres, officiels, impressions des billets, etc.», a détaillé Brice Mbika Ndjambou.

Cette enveloppe de 400 millions de francs CFA inclut également les dépenses relatives au fonctionnement de la ligue. «Nous allons utiliser 120 millions pour le versement des salaires des agents permanents, l’achat des consommables, la papeterie… les salaires à l’année prendront 50 millions, à raison de 4 millions par mois. La ligue ne se taille pas la part du lion», a indiqué le patron de la Linafp.

Selon le calendrier arrêté par le ministère et la Linafp, les championnats de D1 et D2 devaient reprendre en novembre, pour s’achever en mai 2020. 14 clubs doivent prendre part à la compétition en D1 et 12 en D2. Soulignant que le report de ces deux compétitions est préjudiciable pour le Gabon, la Linafp a appelé l’ensemble des acteurs (clubs, ministère, fédération) à la table des discussions.

«Il est très important que l’ensemble des principaux acteurs de notre football se retrouve, pour débattre des questions essentielles (…) Il est évident que le modèle économique du championnat a fait faillite. Ce sont des questions de fonds», a souligné Brice Mbika Ndjambou, reconnaissant l’échec cinglant de la professionnalisation du football amorcée en 2012. «Le championnat actuel n’a aucun indicateur attestant qu’il est professionnel», a-t-il conclu.

 
GR
 

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