La politique nationale en matière de forêts a été déclinée à la face du monde, à l’occasion de la 12e session du Forum de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur les forêts, du 1er au 5 mai dernier à New York. Un exercice auquel s’est prêté le ministre de l’Economie forestière.

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Estelle Ondo au Forum de l’Onu sur les forêts. © agenceecofin.com

Les initiatives entreprises par le Gabon dans le secteur de la forêt, ont été déclinées à la 12e session de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur les forêts, organisée du 1er au 5 mai dernier à New York. Créé en 2000 par une résolution du Conseil économique et social, le Forum est la seule enceinte intergouvernementale au sein des Nations unies habilitée, à discuter de manière globale des questions environnementales et socioéconomiques relatives aux forêts.

Au cours de son intervention, la ministre de l’Economie forestière a souligné que «l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire et l’implication des femmes constituent les grands axes de la politique menée pas son pays dans ce secteur». Et Estelle Ondo d’affirmer à l’assemblée des Nations unies que les objectifs poursuivis par ces initiatives visent, notamment, «à concilier la gestion durable des forêts et la lutte contre la pauvreté pour la sécurité alimentaire», dans des propos relayés par agenceecofin.com.

Selon le membre du gouvernement, cette politique nationale en matière de forêts a été consignée dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), à travers son pilier «Gabon Vert». La ministre de l’Economie forestière est également revenue sur la place du secteur bois dans l’économie nationale. Selon Estelle Ondo, celui-ci constitue le deuxième employeur après l’Etat.

«L’interdiction d’exportation des grumes, décidée en 2009, par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a permis de réduire les superficies annuelles parcourues par l’exploitation forestière», a-t-elle indiqué, rappelant que «cette décision avait pour objectif de promouvoir la transformation locale de l’ensemble de la production de bois et, par conséquent, booster la création d’emplois».

Estelle Ondo a également glissé quelques mots sur la politique nationale en matière de sécurité alimentaire. En effet, la valeur alimentaire et nutritionnelle des forêts a été au cœur de la quatrième table ronde du Forum des Nations unies sur les forêts. Sur cet aspect, le membre du gouvernement gabonais a rappelé que «le Gabon a décidé d’assurer une sécurité alimentaire durable pour ses populations, dans le respect des principes d’agriculture raisonnée ; ceci à travers l’essor des filières agricole et d’élevage».

«Les terres propices aux cultures ont été évaluées à environ 5,2 millions d’ha, pouvant être exploitées sans déforestation significative. Ce potentiel apparaît harmonieusement distribué sur l’ensemble du territoire», a affirmé Estelle Ondo, précisant que plusieurs mesures ont été prises pour assurer le développement durable de l’agriculture. Notamment par la pratique de normes et procédures minimisant les impacts sur l’environnement ainsi que le respect des dispositions du Plan national d’affectation des terres.

Le nouveau Code forestier ou encore les forêts communautaires, étaient également au menu de l’exposé de la ministre de l’Economie forestière. Concernant le dernier point, Estelle Ondo a indiqué qu’à ce jour, près de 150 000 hectares, représentant 30 forêts communautaires ont été attribuées.

Pour rappel, le Forum des Nations unies sur les forêts a conclu sa 12e session en adoptant sans vote, une résolution omnibus concernant les activités qu’il mènera à l’appui du tout premier Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030). Ce Plan stratégique repose sur six objectifs et 26 cibles, directement liés à ceux du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

 
GR
 

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