Programme de formation gratuite pour les femmes entrepreneures, le Women Entrepreneurs Business Education s’est ouvert le 17 septembre à Libreville. 50 femmes entrepreneures gabonaises prennent part à ce rendez-vous initié par la Fondation BGFIBank.

La 2e édition du Women Entrepreneurs Business Education s’est ouvert le 17 septembre 2018 à Libreville. © Gabonreview

 

La 2e édition du Women Entrepreneurs Business Education s’est ouverte le 17 septembre à Libreville. Le programme de formation a été spécialement conçu pour soutenir des femmes entrepreneures ou aspirantes entrepreneures, pour les aider à réaliser leur plein potentiel ; grâce aux formations adaptées et axées sur les bonnes pratiques de gestion et de développement d’entreprise.

Initiée par la Fondation BGFIBank à hauteur de 33 millions de francs CFA, cette édition, comme la première, regroupe 100 femmes entrepreneures au Gabon, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. «A travers ce programme, nous souhaitons contribuer, à notre niveau, à réduire les inégalités qui freinent le développement de l’entrepreneuriat féminin, car nous sommes conscientes que nous les femmes, jouons un rôle fondamental dans le développement social et économique de nos communautés», a déclaré la secrétaire exécutive de la Fondation BGFIBank, à l’ouverture de la formation. «Nous sommes convaincus que la réussite de l’entrepreneuriat féminin demeure un enjeu économique majeur pour le continent en général, et pour le Gabon en particulier», a affirmé Manying Garandeau.

Selon le Fonds de recherche sur le climat de l’investissement et l’environnement des affaires (CIEA), à la fin de la dernière décennie, seulement 15% des personnes travaillant pour leurs propres comptes au Maroc étaient des femmes. Cette part était de 23% en Egypte et en Algérie, 37% en Côte d’Ivoire, 39% à Madagascar et 51% au Cameroun. «Notre objectif est donc de vous (les bénéficiaires) donner les moyens de devenir financièrement indépendantes de façon durable, en créant les conditions optimales pour faire prospérer vos activités, en vous dotant notamment de capacités de gestion et de management», a souligné Manying Garandeau.

Pour cette deuxième édition du Women Entrepreneurs Business Education, la Fondation BGFIBank s’est attaché les services de la Fondation Entreprenarium. «Cette formation est orientée vers la pratique, contrairement aux universités ou les écoles de commerce», a expliqué le chef de l’exploitation de la Fondation Entreprenarium.

«La formation est axée sur des exemples concrets, des discussions et échanges, pour permettre aux participantes de repartir avec des éléments concrets qu’elles peuvent utiliser dans leur aventure entrepreneuriale. Nous faisons donc en sorte que ce que nous leur apprenons leur serve le plus vite possible», a ajouté Frédéric Ngirabacu.

Ce dernier a par ailleurs assuré que le contact est maintenu avec les participantes après les séances de formation, pour savoir comment leur business évolue. «Elles-mêmes nous disent que les compétences acquises au cours des séances de formation leur servent énormément au quotidien dans leurs entreprises ; avec en prime, une amélioration du chiffre d’affaires et de la rentabilité», a conclu le responsable de la Fondation Entreprenarium.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. beka dit :

    Après avoir parcouru cet article, je suis tenté de dire bravo. Bravo pour cette formation. Malheureusement, je tiens à faire remarquer qu’ici, nous sommes au Gabon, un véritable désert entrepreneurial. Qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, le parcours dans le domaine des affaires est identique : autant les hommes ont besoin des mêmes cours d’initiation à la pratique managériale, autant les femmes sur lesquelles se focalisent ces assises sont elles aussi demanderesses. Le terrain nous le certifie : combien de Gabonais peuvent attester d’avoir pignon sur rue au marché Mont-Bouët, le plus grand marché du Gabon ? Combien ont-ils une supérette dans nos quartiers ? Entre le Collège Bessieux et le quartier Kilomètre 5, combien de commerçants gabonais peut-on compter sur les abords de cette portion de route ? En transposant cette recherche sur d’autres zones et d’autres cités gabonaises, même jusque dans les villages, qu’est-ce qu’on constate ? La persistance du même désert entrepreneurial. Pourquoi cette situation ? Simplement parce que, entre autres raisons je crois, les affaires ne sont pas le hobby du Gabonais authentique ; nous n’y sommes pas habitués et ne savons pas comment s’y prendre. Une formation comme celle de la BGFI devrait bénéficier autant aux hommes qu’aux femmes au Gabon. Cette formation, ce n’est pas pour aller gérer des structures aussi grandes que SOGARA ou Mbolo. Tous les Gabonais en ont besoin, hommes ou femmes. Il faut le dire aux organisateurs de cette session et des suivantes. D’autre part, comment est-on éligible à cette formation ?

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