À l’occasion de la deuxième journée du Forum des métiers organisé à Michel Dirat en hommage à Édith Lucie Bongo, un accent particulier a été mis sur les secteurs recelant de nombreuses possibilités d’avenir malgré la crise. Parmi eux, le secteur agricole dont le potentiel gabonais a été présenté par Biendi Maganga Moussavou.

Biendi Maganga Moussavou lors de son passage. © Gabonreview

 

Vue de l’assistance. © Gabonreview

En hommage à Édith Lucie Bongo, le complexe scolaire privé Michel Dirat a organisé les 21 et 22 mars, une opération visant à valoriser les secteurs porteurs de croissance, pour montrer aux élèves que malgré la crise, elles recèlent de nombreuses possibilités d’avenir. Parmi eux, le secteur agricole, présenté par le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou qui ne regrette d’ailleurs pas d’avoir quitté la banque pour s’investir dans les questions de développement durable.

Rappelant à l’assistance que l’agriculture a toujours appartenu «à notre quotidien» et qu’elle fait partie de la culture et de l’identité gabonaise, il a indiqué qu’elle est restée traditionnelle d’autant plus que le Gabon se satisfaisait de sa richesse en or noir. Ainsi, pendant longtemps, grâce au confort du pétrole, le pays a importé ses aliments pour des coûts estimés à 400 milliards de francs CFA chaque année, au détriment des investissements qui auraient pu être réalisés. Mais, cette manne pétrolière a perdu de sa valeur obligeant le pays à s’intéresser entre autres, à l’agriculture. Pour la développer, Biendi Maganga Moussavou compte sur l’implication des jeunes. «Ma communication portait sur l’agriculture, sur l’élevage et sur l’alimentation pour sensibiliser les jeunes, sur l’importance que ça représente pour nous, de les voir s’investir dans le secteur», a-t-il déclaré.

De la terre à l’assiette, a-t-il souligné, il y a plusieurs métiers qui pourraient intéresser la jeunesse, et qu’il est important de maîtriser afin d’aboutir à l’industrialisation de l’agriculture. Aujourd’hui, a-t-il dit à titre d’exemple, «on est engagé sur un projet de riz. On veut à peu près développer entre 3000 et 5000 hectares de riz. Mais il faudra monter des usines qui ont des capacités de stockage du riz paddy, donc non décortiqué». La matérialisation de ce projet permettra selon lui de développer la chaîne de valeur du riz avec à la clé, la création de plusieurs emplois et la diminution des coûts en matière d’importation du riz.

Mais pour intéresser les jeunes, et particulièrement les élèves au secteur agricole, a annoncé que le gouvernement lancera bientôt une campagne pour expliquer la diversité des métiers de l’agriculture. «Je pense que ça leur donnera encore plus de raison de se consacrer à ce secteur qui est un secteur hautement important pour notre pays», a-t-il exprimé. Déjà, a-t-il fait savoir, différents programmes sont mis en place pour que les jeunes s’intéressent à l’agriculture. Notamment, les Vacances agricoles, qui ont lieu de juillet à août. L’idée, permettre aux jeunes, pendant les vacances de se familiariser avec le secteur agricole. Pendant l’année scolaire, le programme des classes vertes en collaboration avec la FAO et d’autres partenaires du monde agricole pour que les élèves se familiarisent avec l’agriculture en milieu scolaire. Mais aussi, les projets « 1 Gabonais, un 1 arbre » et « 1 Gabonais, 1 jardin ».

À côté de cela, des formations disponibles pour l’ensemble des jeunes Gabonais, la création du lycée agricole de Lébamba et le développement de l’école nationale de développement d’Oyem. «Pour nous, il est important que nous permettions aux jeunes d’avoir une meilleure connaissance des opportunités et des potentialités de l’agriculture», a souligné Biendi Maganga Moussavou qui considère comme «une grave insulte» le fait de dire que «les Gabonais n’aiment pas l’agriculture». «Nous sommes une Nation d’agriculteurs», a-t-il insisté. «Si vous faites carrière dans l’agriculture, vous gagnerez énormément d’argent», a-t-il dit aux jeunes en remerciant Michel Dirat pour l’initiative et l’hommage à Édith Lucie Bongo. «Beaucoup de personnes se sont inscrites dans la continuité de son exemple et le ministère de l’Agriculture est là pour apporter le soutien nécessaire», a-t-il exprimé. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il a entretenu les jeunes qui ont dit avoir désormais une autre idée l’agriculture. «L’agriculture, ce n’est pas seulement planter», a d’ailleurs dit l’un d’eux.

 
GR
 

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