Les ministres de l’Environnement du G7 et une partie des pays invités, dont le Gabon ont adopté, le 6 mai 2019, une charte pour la biodiversité non contraignante. Celle-ci servira de «socle» aux politiques publiques, a expliqué la secrétaire d’État française à la Transition écologique, Brune Poirson.

Photo de famille des signataires de la charte de Metz. © Capture d’écran/AFP TV

 

Personne ne se risque à nier aujourd’hui l’importance de la crise écologique ni l’urgence climatique. Aucun des sept qui composent le groupe des pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie et Japon), pas plus que les États invités pour l’occasion par la France, qui préside cette année le G7 (Chili, Égypte, îles Fidji, Gabon, Inde, Indonésie, Mexique, Niger, Norvège, ou encore le commissaire européen à l’environnement présent lui aussi) n’a cherché à minimiser l’importance des enjeux et des défis à venir.

Prenant la pleine mesure des risques avenirs sur la planète si rien n’est fait dans les plus brefs délais, tous les pays du G7 et la plupart de ceux qui étaient présents ont adopté une charte sur la biodiversité, dite « de Metz », non contraignant et dépourvu d’objectifs précis et chiffrés. Ce texte recommande toutefois trois attitudes nécessaires : « accélérer et intensifier nos efforts pour mettre fin à la perte de biodiversité », « encourager l’engagement d’autres acteurs, notamment le secteur privé », et « soutenir l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 ».

Pour l’ensemble des signataires de la charte, cette rencontre de Metz, fût un succès, plein et entier, une dynamique lancée. « Nous nous sommes mis d’accord, mais ça n’a pas toujours été facile de reconnaître que les changements climatiques et la dégradation de l’environnement sont des défis mondiaux complexes et urgents», a témoigné la ministre fédérale allemande de l’environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire, Svenja Schulze, relayée par le journal Le Monde.

Plusieurs rencontres internationales auront lieu d’ici 2020 autour de la biodiversité, question un temps occultée par la lutte contre le réchauffement climatique. La plus importante sera la réunion des États membres de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15) à Kunming, en Chine, à l’automne 2020. Elle doit fixer un agenda pour protéger la biodiversité dans les années à venir, après l’échec à remplir la plupart des engagements pour 2011-2020, connus comme les Objectifs d’Aichi.

 
GR
 

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