Le 11 avril, Alfred Bongo avait saisi le juge d’instruction pour contraindre BGFIBank à lui fournir des explications sur la disparition de 1,5 milliard de francs CFA dans son compte d’étude notariale en 2015. À travers ses conseils, Anges Kevin Nzigou et Cédric Maguisset, il s’est dit prêt pour le procès.

Les conseils d’Alfred Bongo, Anges Kevin Nzigou et Cédric Maguisset, lors de leur déclaration, le 19 avril 2019. © Gabonreview

 

Alfred Bongo s’est de nouveau prononcé le 18 avril, par l’entremise de ses conseils, sur l’affaire l’opposant à BGFIBank suite à la disparation de 1,5 milliard de francs CFA dans son compte d’étude notariale en 2015.

À la faveur d’une conférence de presse, Anges Kevin Nzigou et Cédric Maguisset ont répondu aux accusations formulées contre leur client par la banque, via son avocat. Lors de sa conférence de presse, le 11 avril, Raymond Obame Sima avait affirmé que la somme réclamée par Alfred Bongo «avait disparu en raison de ses dépenses dispendieuses et son train de vie (…). Un mois après le dépôt dans le compte d’Alfred Bongo, le FGIS a sollicité de ce dernier le retour de l’excédent de 900 millions francs CFA afin de le virer sur le compte du Fonds souverain du Gabon domicilié à la Beac. Se trouvant dans l’impossibilité de restituer la somme, Alfred Bongo a sollicité un crédit auprès de BGFIBank. Une sollicitation à laquelle la banque a opposé une fin de non-recevoir pour manque de confiance. C’est à la suite de ce refus qu’il s’est nagé dans la campagne de dénigrement de la banque ». L’avocat avait promis au nom de BGFIBank, de publier les documents qu’il détenait sur l’affaire et à engager des poursuites contre Alfred Bongo, s’il venait à faire une nouvelle sortie.

En réplique à ces accusations, les avocats d’Alfred Bongo affirment que leur client avait restitué les 900 000 000 de francs CFA au FGIS. Ils en veulent pour preuve la quittance de versement et l’accusé de réception produit par le FGIS à leur client le 20 avril 2015.

Au sujet du crédit refusé à Alfred Bongo, Anges Kevin Nzigou et Cédric Maguisset affirment que la «banque a bien accepté d’octroyer le crédit à leur client. Seulement, elle lui a imposé une sureté sur le compte de ses clients. Trouvant la pratique non conforme à la loi, Alfred Bongo s’y est opposé».

Après cet exercice de restitution des faits, les avocats ont marqué la disponibilité de leur client à aller devant les juridictions. «Notre client ne craint rien. Il est confiant. Notre souhait est que l’affaire soit définitivement tranchée. Et nous mettons aux défis la banque à déballer les documents qu’elle dit détenir», a lancé Cédric Maguisset. Ange Kevin s’est dit inquiet des pratiques opérées par BGFIBank sur les comptes des clients. «Voilà une banque qui se passe pour la première dans le pays, mais qui soustrait 1,5 milliard de francs CFA dans le compte de l’un de ses clients sans aucune explication depuis 4 ans. Il y a matière à s’inquiéter. Cette banque est coutumière des faits. Parce que beaucoup des personnes nous ont rapporté qu’elles étaient victimes des mêmes pratiques», a-t-il déclaré. L’avocat a par ailleurs interpelé les institutions sous régionales de régulation bancaire. «Nous nous étonnons et ne comprenons pas que la Cobac soit muette face à un tel scandale. Aujourd’hui c’est Alfred Bongo qui est victime à qui sera le tour demain».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. diogene dit :

    BGFI coutumier du fait, pourquoi les avocats ne créent ils pas un collectif des plaignants ?

  2. Le gabonais dit :

    Sa c’est entre vous les Bongo… Géré vos PB et laissez le peuple avancé… D’où sortent les 1 milliards en question????

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