En proie à de sérieuses tensions de trésorerie, Averda peine à assurer correctement le service de collecte d’ordures ménagères à Libreville. Résultat des courses, des tas d’ordures fleurissent à nouveau certains quartiers de la capitale.

Un point de ramassage d’ordures d’Averda au quartier Alibandeng (1er arrondissement de Libreville). © Gabonreview

 

Qu’elle semble bien loin l’euphorie suscitée en septembre 2018, lorsque la société Averda annonçait de gros aménagements dans la collecte d’ordures ménagères à Libreville.

«Afin de retrouver ses standards de qualité en matière de ramassage des ordures et autres assimilés, Averda procède actuellement au renouvellement du parc des bacs des communes de Libreville et d’Akanda tout en assurant le redéploiement d’un nombre conséquent de camions et autres engins lourds. Nos agents parcourent en ce moment les rues afin de collecter tous les déchets avec abnégation et assurance», avait déclaré la société, après plusieurs semaines d’activités en dents de scie.

Six mois plus tard, la société semble être retombée dans ces travers. Depuis plusieurs jours, les ordures s’amoncèlent à nouveau au niveau des points de collecte dans certains quartiers de Libreville. De Nzeng-Ayong à Ambowe, en passant par Atsibe-Ntsos, Plein-ciel ou Avéa, les ordures ont repris leurs droits malgré la présence de quelques éboueurs sur le terrain.

À ce qu’il semble, la raison est la même en pareille circonstance : les difficultés financières. «Le personnel n’est pas payé. Nombreux ont démissionné. Les effectifs ont donc été réduits. Les quelques agents sur le terrain travaillent grâce à leur bonne volonté», a révélé le directeur général adjoint d’Averda, relayé par L’Union.

Selon Joseph Minko Olenga, les difficultés de trésorerie ne sont pas les seules, évoquant des problèmes de logistique. «Nous comptons aussi un grand nombre de véhicules hors service et nous ne parvenons plus à faire le plein de carburant des quelques voitures encore opérationnelles», a-t-il regretté. En pareille circonstance, comme à chaque fois, les regards sont tournés vers l’État qui a une ardoise d’une vingtaine de milliards de francs auprès d’Averda.

Il n’en fallait pas plus pour que les rumeurs de départ d’Averda du Gabon fleurissent à Libreville, la convention de la société s’achevant en décembre 2019. Depuis 2015, le collecteur d’ordures ménagères n’a jamais fonctionné pleinement sur une année.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. désiré dit :

    « Six mois plus tard, la société semble être retombée dans ses travers ». Comment pouvez vous écrire une chose pareille tout en expliquant juste après que « l’État a une ardoise d’une vingtaine de milliards de francs auprès d’averda. »Qui est ce qui ne sort pas de ses travers dans cette histoire?

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