Le ministre d’Etat en charge de la Culture et des Arts, Alain-Claude Bilie-By-Nze, travaille actuellement à offrir un nouveau statut aux artistes gabonais, dont il souhaite qu’ils bénéficient d’un meilleur accompagnement de la part de l’Etat. Ça fait plus de trois ans qu’il est sur le dossier.

Alain-Claude Bilie-By-Nze, le 26 avril 2018, face au députés de la commission Culture de l’Assemblée nationale. © D.R.

 

Nourris aux promesses, mais clairement laissés pour compte, voire abandonnés par les autorités comme l’estiment certains d’entre eux, les artistes gabonais devraient voir leurs conditions de vie s’améliorer dans un proche avenir. C’est en tout cas l’une des missions que s’est fixées Alain-Claude Bilie-By-Nze dès son arrivée à la tête du ministère en charge de la Culture et des Arts. Plus de deux ans après, le membre du gouvernement qui, il y a quelques mois avait lancé une tournée dans les différents ateliers de création de la capitale, exprime désormais la volonté de changer le statut de ces artistes.

A l’Assemblée nationale, un projet de loi portant statut de l’artiste en République gabonaise est en cours d’examen. Ce jeudi 26 avril, Alain-Claude Bilie-By-Nze a d’ailleurs été auditionné par les députés sur les contours du document, ainsi que sur les attentes précises du gouvernement.

«Par ce texte, une fois adopté, l’artiste gabonais pourra bénéficier d’une protection sociale et d’un meilleur accompagnement de l’Etat, par le biais notamment du Fonds de développement des activités culturelles», informe Alain-Claude Bilie-By-Nze sur son compte Facebook, disant avoir suscité l’intérêt de «la quasi-totalité des honorables députés».

Seulement, l’évocation du statut de l’artiste en République gabonaise n’est pas une chose nouvelle au niveau du gouvernement. C’est en février 2015 que le Conseil des ministres a adopté le projet de loi y relatif. Ce texte «a pour but de donner un statut juridique aux personnes qui, par leurs œuvres, contribuent au développement culturel national et concourent au renforcement de la cohésion sociale par l’enracinement de la culture de notre pays», avait expliqué le même Conseil des ministres il y a trois ans. Avec l’audition ce jour du ministre d’Etat en charge de la Culture et des Arts, l’on espère que son adoption par le Parlement et sa mise en application se fera avant les trois prochaines années.

Le projet de loi portant statut de l’artiste en République gabonaise répartit les artistes en corporation, regroupés dans trois catégories : artistes professionnels, artistes semi-professionnels et artistes amateurs. Le texte fixe par ailleurs les modalités inhérentes à l’accès à l’activité artistique, au renforcement des capacités des artistes, au financement, à la protection sociale, aux droits et obligations et au régime disciplinaire.

 
GR
 

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