Disant attendre la mise en œuvre de véritables politiques visant la réduction du chômage dans le pays, une dizaine de jeunes regroupés au sein du Mouvement national des chômeurs du Gabon (MNCG) interpellent les autorités sur leur situation et appellent à l’annulation de la mesure visant la suspension des recrutements dans la fonction publique.

Des membres du MNCG, le 20 mars 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Plus de deux ans après sa création, le Mouvement national des chômeurs du Gabon n’est pas parvenu à appeler l’attention des autorités sur la situation vécue à travers le pays par de nombreux jeunes gabonais diplômés, mais sans emploi. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Pour tenter de se faire entendre par les politiques, plusieurs membres du MNCG avaient pris part, en 2017, au dialogue citoyen d’Angondjé et au dialogue organisé à Okala par la Coalition pour la nouvelle République (CNR). Aucune de leurs propositions ne semble avoir suscité l’intérêt des politiques. Ils n’envisagent pourtant pas de laisser tomber.

Le mardi 19 mars, le mouvement  s’est rendu à la permanence du Parti social-démocrate (PSD), notamment pour solliciter le soutien de son premier responsable, Pierre-Claver Maganga Moussavou. Reçus par le secrétaire exécutif du parti, les membres du MNCG ont promis de revenir dans les prochains jours avec «un fascicule dans lequel sont consignées toutes [leurs] propositions de solutions qui résorberaient le chômage au Gabon». Le  document sera adressé au vice-président de la République.

Le mercredi 20 mars, à l’auditorium de la Maison Georges Rawiri, siège du Groupe Gabon Télévisions, le mouvement s’est dit lassé d’attendre l’adoption de véritables solutions contre le chômage des jeunes. Mais surtout, au nom de l’organisation, Olivia Nnomengone Ella a exprimé sa colère quant à la non-prise en compte de la condition des chômeurs. Pour la porte-parole du MNCG, «les débats politiques actuels s’éloignent de plus en plus de [leur] intérêt réel et de [leur] quotidien».

«Nous avons besoin que nos politiques, gouvernants et opposition confondus, se préoccupent davantage de trouver ensemble des solutions à notre problème : le chômage», a appelé la porte-parole du MNCG, invitant également le gouvernement à annuler la mesure liée à la suspension pour trois ans des recrutements dans la fonction publique.

Pour permettre aux chômeurs gabonais de subvenir à leurs besoins primaires, en attendant d’avoir un emploi, le MNCG exhorte les autorités à mettre en place une allocation chômage. Il s’agit pour les membres du mouvement d’une sorte de «mesure d’accompagnement plus probante et plus rassurante».

 
GR
 

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