Géré par un président «provisoire» encore plus atone que son prédécesseur évincé en 2018, le Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG) semble à nouveau constituer une préoccupation des autorités gabonaises qui envisagent de le sortir de sa situation de crise d’ici à 2020. Les dettes cumulées de cette structure pourraient cependant les en dissuader.

Des affaires du CNJG, après son expulsion du siège du Bas de Gué-Gué (Libreville), en décembre 2018. © D.R.

 

En situation de crise depuis plusieurs années jusqu’à la fermeture de son siège de Libreville et l’éviction de son ancien président, Stephen Ondias, en 2018, le CNJG pourrait renouer avec son image des premières années de son existence. C’est, en tout cas, le souhait des autorités gabonaises parmi lesquelles le ministre de la Jeunesse, Franck Nguéma.

À en croire Rostand Lepondo qui s’est exprimé, lundi 12 août, en marge de la célébration, de la 1ère édition de la Journée internationale de la Jeunesse, au sein du ministère de la Jeunesse, des équipes s’attèleraient à «donner une nouvelle situation juridico-administrative» à cette structure. Selon le directeur général de la Jeunesse, les résultats de leurs réflexions seront bientôt connus. Ceux-ci viseront, entre autres, à faire passer le CNJG de son statut de simple «association des jeunes» à une institution autonome.

Le CNJG pèse 120 millions de dettes !

Si le gouvernement et la DGJ semblent optimistes quant à la remise à flots du CNJG, ils ne nient pas que l’équation pourrait être difficile à résoudre. D’autant que la structure croule sous des dettes depuis plusieurs années. En 2018, elle s’était d’ailleurs vue expulser de son siège du Bas de Gué-Gué dans le 1er arrondissement de Libreville. En cause : une dette de 120 millions de francs CFA réclamée par le propriétaire du bâtiment.

Depuis, la DGJ s’était lavé les mains au prétexte que le CNJG «n’est pas une institution encore moins un démembrement de l’administration». À l’époque, dans un communiqué officiel, Rostand Lepondo avait exhorté la structure à «redéfinir sa stratégie de mobilisation des ressources en plus de l’appui que le ministère en charge de la Jeunesse pourrait lui apporter».

En attendant d’y parvenir, les yeux des autorités du ministère de la Jeunesse sont rivés sur les conférences budgétaires, dont elles espèrent la prise en compte du remboursement de la dette du CNJG.

 
GR
 

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