Les membres de la Haute autorité de la Communication (Hac) ont rencontré, le 23 décembre, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. La délégation conduite par Raphaël Ntoutoume Nkoghé s’est entretenu avec le chef du gouvernement sur le fonctionnement du régulateur des médias ainsi que sur certaines rigidités empêchant son fonctionnement efficient, notamment en cette période où il essuie des contestations de tous ordres.

Moment de la séance de travail entre les conseillers membres de la HAC et le Premier ministre, le 23 décembre 2019 à Libreville. © Facebook/CommunicationGOUVGA/

 

Julien Nkoghe Bekale a reçu le 23 décembre une délégation de la Haute autorité de la Communication (Hac), conduite par son président Raphaël Ntoutoume Nkoghe. Le Premier ministre a en effet voulu s’imprégner du fonctionnement de cette structure chargée de la régulation du secteur de la communication dans le pays et dont presque toutes les composantes de la société, de même que des organisations internationales comme Reporters sans frontières (RSF) ou l’Union européenne, (UE) demandent désormais la réforme.

S’exprimant au terme de la rencontre avec le Premier ministre, le porte-parole de la HAC, Jean François Moussaka Ngonga, a indiqué que «réguler ne se résumerait pas exclusivement qu’aux sanctions comme le pensent certains». Il explique qu’il y a des aspects bien plus importants à l’exemple de l’accompagnement des médias qui sont bien pris en compte. «Cet aspect qui est indispensable nécessite que le Gouvernement nous accompagne», a-t-il dit.

A propos des récriminations auxquelles la Hac est régulièrement confrontée, le porte-parole a indiqué que le Code de la communication a été élaboré non pas par la Hac mais par le gouvernement. Le rôle de la Hac ne se limiterait donc seulement qu’à appliquer les dispositions qui y sont contenues. «Vous savez très bien qu’en tant que média, il y a un certain nombres de principes pour lesquels vous ne pouvez déroger. En effet, si vous donnez une information juste, personne ne va pas vous récriminer. Mais si vous donnez une information qui n’est pas juste, qui n’est pas fondée, c’est un problème», a-t-il dit.

Jean François Moussaka Ngonga a assuré que «le Premier ministre a été sensible et attentif à nos préoccupations. Nous sortons de cette rencontre assez satisfaits. Bien sûr qu’il n’y a pas eu d’engagement ferme, mais il nous a rassuré en tant que chef du gouvernement qu’il va donner des directives aux ministres concernés par ce dossier pour que certaines difficultés auxquelles nous sommes confrontées trouvent rapidement des solutions», a-t-il déclaré.

Si la HAC a bien pour principales missions de garantir l’accès à une communication libre, entre autres, il reste qu’aujourd’hui, le gendarme des médias est accusé de tuer la liberté de la presse au Gabon. Il doit donc davantage faire pour se débarrasser de ces scories qui en font un instrument de destruction de l’un des droits fondamentaux inaliénables.

 
GR
 

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