En attendant sa «suppression» qui se matérialisera par l’effectivité du transfert de ses missions à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) a retrouvé des couleurs, sous la tutelle de l’autorité portuaire. Renouvellement de l’outil de production, paiement des salaires, climat social apaisé… le CGC peut «mourir» en paix.

Passé sous tutelle de l’Oprag en attendant le transfert définitif de ses attributions et missions à l’autorité portuaire, le CDC rit à nouveau. © D.R.

 

Où en est-on avec la «suppression» le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) ? La question vaut son pesant d’or, tant l’acteur principal du trafic multimodal ne fait presque plus parler de lui depuis février dernier. A cette date, le gouvernement, motivé par le souci de rationaliser le budget de l’État, avait décidé de «supprimer» le CGC et transférer ses missions, attributions et patrimoine à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag).

En attendant l’aboutissement de ce processus, le CGC fonctionne, sans direction générale, sous le pilotage d’un comité de gestion provisoire, sous la tutelle de l’autorité portuaire. Le processus est de faire abroger la loi qui crée CGC et transférer sur le plan législatif, ses attributions à l’Oprag ; afin que l’autorité portuaire jouisse officiellement et juridiquement de missions du CGC.

«L’Oprag a reçu instruction du gouvernement de gérer les activités du CGC. Dans le cadre de l’exécution de cette instruction, l’Oprag a mis en place un comité qui travaille actuellement pour lui proposer un cadre juridique de la forme que pourrait dorénavant prendre l’autorité portuaire», a souligné l’actuel coordinateur du CGC. «Nous sommes actuellement dans la phase de proposition du schéma directeur à l’Oprag», a ajouté Guy Durand Ondzouga.

La principale mission du CGC est de s’assurer que les marchandises qui entrent et sortent du Gabon soient couvertes par une autorisation d’embarquement. Celle-ci permet de faire des statistiques, études économiques et logistiques, en rapport avec l’activité du transport de fret multimodal. Au-delà de la poursuite de ces activités stratégiques, l’Oprag s’est employée à remettre d’aplomb le CGC, caractérisé ses dernières années par plusieurs maux, dont les arriérés de salaires.

A la grande satisfaction des agents, dont 99% sont des contractuels, l’Oprag a notamment épongé plusieurs mois d’arriérés de salaires, tout en garantissant la régularité de leur payement. Atmosphère apaisée dans les relations sociales, amélioration et/ou renouvellement de l’outil de production, motivation des personnels… autant de chantiers achevés ou en cours de réalisation.

«Depuis la décision de transférer les missions et attribution du CGC à l’Oprag, les agents sont payés régulièrement, alors que nous n’avons reçu aucune nouvelle source de financement ni connu de regain d’activité économique. Les salaires ne sont pas payés par l’Oprag ou l’Etat, mais par les recettes générées par notre activité, alors que les agents ont accumulé jusqu’à cinq mois d’arriérés de salaires. Allez-y comprendre», a confié un syndicaliste ayant requis l’anonymat. L’Oprag donne raison au gouvernement d’avoir décidé de supprimer le CGC.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Le gabonais dit :

    cela veut dire que la dissolution est inopportune. c’est juste un soucis de management. le CGC n’a aucun problème.

  2. ONDO EDZANG Jean-Blaise dit :

    « La principale mission du CGC est de s’assurer que les marchandises qui entrent et sortent du Gabon soient couvertes par une autorisation d’embarquement ». Vous venez résumer le mal Gabonais car celui qui vous a donné cette définition n’a rien compris ou trop peu du rôle du CGC. La CGC a été pendant longtemps une fierté internationale – exemple cité dans le monde entier – malheureusement mis entre les mains d’amateurs alors que ceux qui en sont à l’origine étaient des professionnels. Ceux qui sont intéressés peuvent aller sur le site internet de CNUCED (en Français) ou UNCTAD ( en anglais) et de lire le code 40/40/20 – et comprendre que chercher comment rendre rentable la CGC, est une imbécilité… de plus le principe du 40/40/20 n’est pas que maritime il est aussi aérien car il ne concerne pas que le fret ils concernent aussi les passagers – pour parler facile 40% des personnes et des biens qui sortent ou rentrent au Gabon doivent etre transporté par le Gabon, 40% par le pays destinaire et 20% par les outsiders, en plus de ce contrôle le CGC doit veiller à ce que le fret pauvre ne soit pas réservé à certains. C’est la raison de la création de Air Gabon et de SANATRAM – transporter les 40% du Gabon-à la mort de ces deux, le Gabon vend certainement ses 40% aux uns et aux autres par le biais de CGC…et CGC manque de moyens?

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