Le marché de l’emploi s’est enrichi de 25 nouveaux profils, issus de la deuxième promotion de l’École des mines et de métallurgie de Moanda (E3MG). Présentée le 21 juin à Moanda, cette nouvelle cuvée se compose de 10 ingénieurs de spécialité et 15 licences professionnelles.

Vue de la deuxième cuvée de l’E3MG, le 21 juin 2019 à Moanda. © Gabonreview

 

Tony Ondo Mba remettant son parchemin au major (Chancia Ayeng) de la promotion. Le patron de Comilog et le gouverneur du Haut-Ogooué se prêtant au même exercice avec des lauréats. Vue de la salle et, photo de famille entre les diplômés et les officiels. © Gabonreview

Positionnée à mi-chemin entre l’université et le monde du travail, l’École des mines et de métallurgie de Moanda (E3MG) a livré sa deuxième promotion, le 21 juin. L’école forme des ingénieurs de spécialité en 18 mois, et des licenciés professionnels en 12 mois, en mines et métallurgie. Cette deuxième cuvée se compose de 25 lauréats, soit 10 ingénieurs de spécialité et 15 licenciés professionnels.

«Par l’obtention de vos diplômes, vous démontrez que nous avons aussi la capacité de produire autre chose que les images auxquelles nous avons été habitués,et qui n’honorent en rien la jeunesse que vous incarnez», s’est réjoui le ministre des Mines. Tony Ondo a exhorté les nouveaux diplômés à «être les porte-flambeaux de cette école et démontrer, par votre comportement en environnement professionnel, que le chef de l’État a eu la vision éclairée de pousser pour la création d’une école capable de former des ingénieurs et techniciens, sur place, pour accompagner l’industrialisation de notre pays». 

Toutefois, le membre du gouvernement a posé avec acuité, le problème de l’intégration professionnelle des lauréats. À l’heure actuelle, seuls deux ingénieurs et six licenciés professionnels ont trouvé un emploi. Des chiffres contrastant avec la première promotion, où 14 des 28 diplômés ont été recrutés par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog).

Selon le ministre des Mines, le dernier conseil d’administration de l’école a pris la pleine mesure de cette situation. «Nous mettons en œuvre ce qu’il faut pour que tous les étudiants qui sortiront d’ici puissent trouver un emploi le plus rapidement possible. Au-delà des démarches personnelles, j’invite les uns et les autres à se rapprocher de l’Office national de l’emploi, qui est un relai efficace de l’État gabonais pour placer les différents candidats à la recherche d’un premier ou nouvel emploi», a indiqué Tony Ondo Mba.

Le directeur général de l’E3MG, pour sa part, a invités les nouveaux diplômés à être humbles, pour que toutes les portes s’ouvrent à eux. «Sachez que l’école fera toujours ce qu’elle pourra, comme pour la première promotion, pour vous aider dans vos démarches d’obtention d’un premier emploi», a promis Jean Yves Otourou. Cumulant plus de 35 ans d’expérience dans les sociétés minières en Afrique, France, Canada et Outre-Mer, le parrain de la promotion, quant à lui, a prodigué de précieux conseils à ses filleuls.

«Retenez que dans le monde de l’industrie qu’est celui de la mine, la rigueur dans le travail est une qualité essentielle. Je suggère que cette rigueur soit une qualité que vous mettrez en pratique. Je vous encourage également à persévérer dans l’effort pour acquérir l’expérience et consolider votre compétence, afin de mériter la confiance de vos futurs employeurs», a déclaré Jean Fabre.

L’ancien patron de Comilog (2011-2015) au moment de la conception et réalisation de l’E3MG, a allongé sa liste de conseils, en exhortant les nouveaux diplômés à être en veille permanente afin de s’adapter et s’améliorer. «Vous devez avec vos acquis, à votre tour, pouvoir former vos futurs collaborateurs et les faire grandir. Cela suppose un esprit alerte, une écoute, un esprit cartésien utilement critique et un esprit innovant», a-t-il conclu.

 
GR
 

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