Les importations totales des biens ont baissé de 8,3% en 2018 pour se situer à 1 234,1 milliards de francs CFA, selon la Note de conjoncture économique du ministère de l’Économie.

Les importations totales des biens ont baissé de 8,3% en 2018 pour se situer à 1 234,1 milliards de francs CFA. © D.R.

 

L’année 2018 n’a pas beaucoup souri aux importations des biens. Selon la Note de conjoncture économique du ministère de l’Économie (NCE), elles ont baissé de 8,3% et représentent 1 234,1 milliards de francs CFA. Cette crispation est imputable à l’allègement de la facture de la quasi-totalité́ des biens, excepté les produits énergétiques. En effet, explique la NCE, les achats des biens de consommation finale qui, en 2018, constituent le premier poste d’importation nationale (33% des importations totales), ont reculé de 15,2% à 407,5 milliards de francs CFA.

Sur les quatre trimestres de l’année, la baisse des importations des biens de consommation s’explique par la diminution de 17,7% des commandes des produits alimentaires, notamment les viandes et abats (-37,7%), les céréales et préparations à base de céréales (-3%) ainsi que les poissons et crustacés (-24,2%). L’on a également observé le repli des importations de boissons de 7,6% à 16 milliards de francs CFA, essentiellement celles en provenance d’Europe (-7,2%), et de l’Amérique (-59,3%).

Le ministère de l’Économie indique également que le recul de 20,4% des acquisitions des biens d’équipements à 403,4 milliards de francs CFA s’explique par la baisse des achats, notamment des entreprises pétrolières à la suite du retard enregistré dans la mise en œuvre de certains projets de développement, des machines et appareils mécaniques et électriques (- 6,5%). Toutefois, l’on observe une nette hausse de 24,5% des importations des biens au quatrième trimestre 2018, laissant entrevoir des perspectives favorables pour l’année 2019.

Afin de satisfaire la demande locale face au déficit de production de la raffinerie du Gabon, les importations énergétiques ont doublé en 2018, passant de 64,5 milliards à 132,4 milliards de francs CFA. Les hausses concernent essentiellement le gazole (+51,5 milliards de francs CFA) en provenance essentiellement du Cameroun et du Togo, l’essence ordinaire et destinée à l’aviation (+10 milliards de francs CFA) en provenance du Togo et du Cameroun en particulier, le butane liquéfié (+5 milliards de francs CFA) en provenance de la Guinée équatoriale et du Congo-Brazzaville.

Toutefois, l’analyse trimestrielle des données révèle une baisse de la facture énergétique au troisième trimestre (-28,1%) et au quatrième trimestre (-26,4%).

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Sousa dit :

    En français facile on appelle le résultat de pareils chiffres: une récession

    Quoi qu’en dise la bande d’incapable au commande le Gabon est dans sa 5eme année de récession. 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019…

    Elle est belle l’émergence…. oui, oui l’émergence du déclin… ou si vous voulez le déclin de l’émergence d’ALI BONGO Ondiquoi…

    Les chiffres du 3eme trimestre 2019 sont principalement du à 1. le projet Setrag et Comilog (qui tarde à se concrétiser mais un peu de matériel à été importé) et 2. à un peu de forage offshore. Pas de quoi relancer quoi que ce soit au niveau national.
    En réalité, nous somme arrivé tellement bas que le moindre équipement supplémentaire importé fait bondir les chiffres.

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