Mauvaise nouvelle pour le pays dont l’agence de notation déprécie la note souveraine qui passe de stable à négative, augurant ainsi des perspectives peu reluisantes.

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Publiée le 5 décembre dernier par l’agence de notation Fitch Ratings, la note souveraine du Gabon présage de sombres perspectives pour le pays. Celle-ci passe en effet de stable à négative. Une chute consécutive, tout d’abord, à la baisse des prix du pétrole sur le marché, ce produit représentant encore 50% des recettes budgétaires et 80% des exportations. Aussi, «étant donné que ses réserves s’épuisent, le Gabon ne peut pas ajuster sa production pour compenser l’impact des chocs de prix». L’on apprend ainsi qu’afin de préserver sa position budgétaire, «le gouvernement a réduit son programme d’investissement». Par conséquent, le pays est «significativement affectée par les dépenses en capital, ce qui représente près d’un tiers des dépenses publiques en 2012-2013». L’agence de notation évoque alors l’éventualité que les dépenses ne soient pas réduites aussi rapidement que prévu. Car, contrairement à d’autres pays exportateurs de pétrole, le Gabon «n’a pas mis en place un fonds pétrolier substantiel, bien que les dépôts s’élèvent à près de 10% du PIB, en fournissant un coussin à court terme».

Dans le même ordre d’idées, Fitch Ratings évoque également la gestion des finances publiques comme une faiblesse. Compte tenu de l’ampleur de l’ajustement budgétaire annoncé, l’accumulation des arriérés est un risque, car les «marchés de capitaux locaux sont sous-développés, ce qui limite la flexibilité des financements». L’agence de notation prévoit aussi que la dette publique brute (28,9% en 2014) reste stable sur l’horizon de prévision, avec une petite augmentation de la dette publique nette. Le budget, quant à lui, sera proche de l’équilibre dans les prochaines années, loin des importants excédents budgétaires des années précédentes. «Ces prévisions sont sensibles au prix du pétrole, à l’évolution de la production et l’exécution de resserrement budgétaire», souligne l’agence de notation. Aussi l’excédent du compte courant du Gabon devrait-il tomber à 1% en 2015, contre 5% en 2014 et 20% en 2012.

L’autre élément avancé pour justifier la note du Gabon est le manque de diversification économique, qui augmente l’impact sur le PIB d’une fluctuation des cours ou de la production du pétrole. «La croissance non pétrolière est fortement dépendante des mesures de relance budgétaire du gouvernement via le programme d’investissement «Gabon émergent», qui a été largement soutenu par les prix élevés du pétrole dans les années précédentes», relève l’agence de notation. Or, la forte réduction des dépenses de capital entraînera un ralentissement de la croissance du PIB en 2015, mais aussi une chute sur le long terme des efforts consentis pour diversifier l’économie. En outre, les prix du pétrole menacent la viabilité économique de ces domaines autant que la rentabilité des champs en mer profonde et très profonde. En l’absence de grands champs à venir sur les flux, la production de pétrole pourrait baisser plus rapidement sur le moyen terme, souligne Fitch Ratings.

Par ailleurs, l’agence de notation estime que les élections présidentielles de 2016 pourraient s’avérer plus difficile que celles de 2009. D’autant plus que «les accusations de méfaits pourraient écorner la légitimité du président sortant, ce qui pourrait créer une certaine instabilité politique». C’est donc l’agrégation de tous ces éléments qui donne lieu à des perspectives négatives pour le Gabon. Par conséquent, Fitch Ratings ne prévoit pas actuellement de développement avec une probabilité matérielle d’interligne.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. charly dit :

    On y est! la faillite complète et totale de la gestion du GABON par Ali Bongo est désormais officielle, publique et reconnue internationalement par les experts économiques, ce type est clairement maintenant un obstacle pour le développement économique, social et la sérénité du business au GABON. Quant les détournements massifs se Font dans un contexte de médiocrité festive permanente, que pouvais t’on attendre comme résultat de ce Ali Bongo ?

  2. boutala dit :

    Oulala c est pas bon du tout pour le pays.

  3. nze dit :

    Je m’en souvien mais il n’y a aucune difference

  4. makatamangoye dit :

    Dit moi que Fitch Ratings est un organisme de l’opposition.
    Le pays estv à terre ouvrer les yeux

  5. Encore eux dit :

    Les raisons évoquées par cette agence de notation est clairement ce que plusieurs de nous connaissons de notre pays!

    Le Gabon est un pays de rente, fortement influencé par les cours mondiaux,avec une administration publique corrompu et incompétente feutré par un népotisme et favoritisme, et dont les jeunes talents ne trouve pas de financement pour développer leur activité.

  6. mouthou12 dit :

    Expliquez-nous, comment le Gabon est descendu aussi bas, en quelques années? On par d’un excédent de compte à 20% en 2012, à un excédent de compte à 5% en 2014 et une prévision de 1% en 2015. Que c’est t-il passé? Il paraît que depuis bientôt un an, nous avons un Professeur d’économie à la tête du Gouvernement. Ne peux t-il pas donner des cours à ses subalternes? Il est Premier Ministre, donc conseillé très spécial de son Président. Pourquoi ne l’oriente t-il vers une meilleure organisation de l’économie du pays? Au fait, toutes les théories qu’il enseignait aux étudiant(es) à l’OUB, qu’il les mette en pratique maintenant. Ou bien, c’était juste pour les étudiantes?
    Pauvre Gabon……….!

  7. Bangando du mapane dit :

    On s’amuse beaucoup sur cette page comme toujours. Lequel d’entre vous connaissait cette agence avant cet article? Et maintenant vous allez en faire l’oracle par qui la vérité arrive?…Trop drôle!
    Le Gabon doit accélérer la diversification de son économie et réduire le train de vie de son administration, c’est aussi simple que ça. et c’était déjà une réalité bien connue. Donc tous les opposants-là, dîtes à vos vieux parents qui ne font rien dans les ministères de vider les lieux et aux autres d’arrêter de vouloir qu’on remette les fonds communs. Y a longtemps qu’on vous demande ça.

    • J'ai mon acte de naissance. dit :

      « Le Gabon doit accélérer la diversification de son économie et réduire le train de vie de son administration, c’est aussi simple que ça… » Si simple que depuis 2009, le roi Ali n’arrive pas à faire. Nous esperons votre nomination au gouvernement en tant que ministre de l’économie. Et comme vous êtes Bangando, peut-être amèneriez vous la fougue qu’on connait aux bangandos et là les choses bougeront, ou mieux AVANCERONT.
      La réduction du train de vie de l’administration, seulement? NON. Du roi d’abord. Vous voulez dire à Ali: Plus de Ferrari, plus de NYFA, plus de brésilienne, plus de match, plus de golf, plus de courses de bateau et formule 1.

  8. Le Villageois dit :

    Dans le milieu financier, la baisse d’une côte n’est jamais une bonne nouvelle. C’est une bombe ! Le Gabon tombe à BB- et même BBB- pour le court terme. Cette situation est très inquietante lorsqu’on sait que les 3 grosses agences de notation que sont Moody’s, Standard & Poor et Fitch Ratings sont très suivies par les investisseurs. Ceux-là même qu’on voudrait attirer au Gabon dans le but de diversifier notre économie. Ces gens s’intéressent plus à ces notes qu’à toutes les présentations du NYFA ou d’autres opérations de lobby organisées par le gouvernement. Si le Gabon avait un genou à terre, avec cette nouvelle, il vient de mettre le deuxième. Il reste la priere…

  9. philippe vouette dit :

    e répète ici que tant que ALI sera au pouvoir l’avenir de notre PAYS sera terne et opaque …ce n’est pas une blague …c’est une pure réalité …

    Cordialement,
    Philippe Vouette

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