Suite à la mise en place d’une Commission d’examen de la surpopulation carcérale,153 prisonniers en détention préventive à la prison centrale de Libreville attendent de sortir mardi. La commission est une première, selon le ministère de la Justice et de l’Intérieur, qui ajoute qu’elle siégera également à l’intérieur du pays.

Sans-Famille, la prison centrale de Libreville, vue du ciel. © Ina Voyages

 

«Il sera procédé le mardi 13 août 2019 à la libération immédiate» de 153 détenus dont les durées de détention préventive ont expiré, indique un communiqué gouvernemental daté de samedi.

La Commission d’examen de la surpopulation carcérale, qui a permis d’identifier les 153 détenus, «est une première au Gabon», indique Jean-Eric Nziengui Mangala, chargé de communication du ministère de l’Intérieur et la Justice.

Cette opération se poursuivra à l’intérieur du pays, précise le gouvernement.

Dépassements des délais légaux et surpopulation carcérale

En matière de détention préventive, la loi gabonaise prévoit un délai de six mois maximum pour les délits, et d’un an pour les crimes, sauf renouvellement sur ordre du procureur. La législation indique également que la détention préventive doit rester une exception.

Que ce soit sur les dépassements des délais légaux ou en matière de surpopulation carcérale, aucun chiffre n’est facilement accessible au niveau national. De nombreux avocats estiment quant à eux que plus de la moitié des détenus à Libreville n’ont pas vu de juge depuis plus d’un an.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Mezzah dit :

    Détenus arbitrairement l’État doit les indemniser obligatoirement.

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