L’audience prévue ce lundi 25 novembre devant la Cour d’appel de l’activiste Landry Amiang Washington, en détention préventive depuis août 2016, a été reportée sine die du fait de l’installation de plusieurs magistrats ce lundi, suite aux nominations intervenues dans l’appareil judiciaire la semaine dernière.

L’audience de l’activiste Landry Amiang Washington n’a pas eu lieu, le 25 novembre 2019. © D.R.

 

«L’audience a été reportée sine die pour cause de l’installation de nouveaux chefs de juridiction»,  a déclaré Me Jean-Paul Moubembe à Gabonreview.

Vendredi 22 novembre, un Conseil supérieur de la magistrature a chamboulé le Palais de justice, installant entre autres André Patrick Roponat comme procureur de la République, Olivier N’zahou étant affecté comme avocat général à Franceville. Alex Mombo devient président de la Cour d’appel.

Landry Washington attendait ce lundi le délibéré de la Cour d’appel, dont l’audience s’était déroulée le 22 août 2019. La Cour avait reporté le délibéré de l’affaire à la rentrée judiciaire, explique Me François Meye, un autre avocat de la défense.

Jugé pour la première fois le 22 mars 2019, alors qu’il avait été arrêté en août 2016, l’activiste avait été condamné le 5 avril à trois ans de prison, dont quatre mois avec sursis, assortis d’une amende d’un million de francs CFA, le 5 avril 2019.

Landry Washington aurait donc pu sortir de prison en mi-avril, mais le parquet avait fait appel de la décision du tribunal il y a sept mois.

«Prisonnier politique» ?

Gardé à vue puis enfermé suite à son retour des États-Unis le 11 août 2016, Landry Washington était connu sur la toile pour ses positions contre le pouvoir en place. Il est considéré par d’autres activistes comme un «prisonnier politique», et un «cyberactiviste».

Il est poursuivi pour les délits d’«outrage au chef de l’État», «incitation à la révolte», mais avait été relaxé pour «escroquerie», le 5 avril 2019.

Les avocats de la défense ont soulevé plusieurs vices de procédure dans l’affaire Landry Washington, comme la durée de la détention préventive qui s’élevait à deux ans et demi. Le prévenu a dû attendre mars 2019 pour voir un juge.

En juillet dernier, Me Anges Kevin Nzigou et Me Jean-Paul Moubembe avaient également demandé à la liberté d’office pour leur client, la procédure prévoyant que la Cour d’appel statue dans les deux mois. L’audience en appel ne s’est finalement déroulée qu’en août 2019, alors que la demande avait été formulée mi-avril par le parquet.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. EFELDÉ dit :

    Franchement, les gens ne sont pas sérieux. C’est un gabonais mangeur de manioc qui s’appelle comment :
    LANDRY WASHINGTON ?

Poster un commentaire