A l’approche de la prochaine présidentielle, l’on assiste à une prolifération d’entités associatives. Kaléidoscope d’un phénomène qui gagne du terrain au Gabon. 

L’exemple de l’association «Convergence pour l’unité» : contours incertains mais cheval de Troie politique certain. © D.R.
L’exemple de l’association «Convergence pour l’unité» : contours incertains mais cheval de Troie politique certain. © D.R.

 

Une association est un groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet commun ou partageant des activités et qui ne cherchent nullement à réaliser de bénéfices. Elle peut avoir des buts très divers (sportif, défense des intérêts des membres, humanitaire, promotion d’idées ou d’œuvres). Véritables acteurs de proximité, les associations tiennent un rôle important dans la sensibilisation et la conscientisation des populations.

Pour créer une association, il suffit qu’au moins 2 personnes se mettent d’accord sur son objet, en rédigent les statuts qui précisent les organes dirigeants et la personne habilitée à représenter l’association, et indiquent le siège social ou son adresse. Après quoi, le mouvement peut bénéficier d’une reconnaissance administrative matérialisée par un récépissé. Au regard de la facilité avec laquelle on peut former et créer une association, l’on peut comprendre aisément le foisonnement de ce type d’organisations au Gabon. Si les associations remplissent plusieurs rôles, elles peuvent également cumuler plusieurs fonctions sociales. Parfois, elles outrepassent leurs mandats ou flirtent avec la politique. En dépit de l’affichage, qui proclame souvent le caractère «apolitique», il n’est pas rare d’en trouver jouant un rôle politique, notamment durant les campagnes électorales.

Le contexte actuel est favorable à cette effervescence qui pousse à la création de ces structures qui sont, le plus souvent, appuyées par des hommes politiques. L’expérience au Gabon montre que la plupart de ces hommes politiques, de l’opposition comme de la majorité sont membres d’une association. Des groupes qui commencent à vivre et à faire parler d’eux à la veille de grandes échéances électorales. Derrière des motivations d’ordre social, ces entités font passer des idées politiques. Du coup, les associations deviennent des antichambres des formations politiques, financées par ceux qui tirent les ficelles. Parfois, l’appartenance communautaire voire tribale sert de cri de ralliement. Dans ce contexte, note un journaliste, «on va voir de plus en plus de groupes associatifs sortir de l’ombre pour soutenir des candidats». «Ce soutien, il faut le savoir, sera cher payé. La quantité de personnes dans le groupe sera la motivation d’un bien lourd gain», ajoute-t-il.

2016 pourrait donc être l’année des associations. «Et, l’argent devra couler à flot», note le même journaliste, qui conclut : «Ce sont certainement ces groupes qui feront les rois».

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. LUMIERE dit :

    C’est parti pour bouffer le franc électoral ,mais l’ère de OBO est finie celui qui donnait les mallettes.Il faut bien réfléchir avant de créer ce genre d’Association.

  2. Mandela dit :

    Omar n’est plus , nous vivons sous un volcan qui explosera plus tôt que certain le pense . …….ATTENTION !!!!

  3. Le citoyen libre dit :

    Il faut mettre en place une association « TOUCHE PAS A MON VOTE » afin de lancer un message fort aux etrangers qui seront tanter de prendre part au scrutin de 2016.

    • yie dit :

      Désolé pour le retard, encore que d’autres échéances arrivent.
      J’ose espérer que tu penses aussi à ceux qui vont débarquer avec des urnes bourrées depuis on sait bien où, et reconnaitre le président « élu par la communauté internationale » avant même la publication des résultats

  4. N'importe quoi dit :

    @ Le citoyen Libreville

    le problème est ailleurs mon frère. Quand on vous montre le soleil ce n’es pas nécessaire de fixer le doit. Que font les étrangers dans cette affaire? Si les politiciens le veulent tu ne pourras rien. Alors, il faut plutôt interpeller les gens, instruire les gens dirais-je. L’Etranger comme tu dis est un être humain. Et Dieu seul sait ce que ça veut dire étranger. regarde le doigt et non la lune.

    • Le citoyen libre dit :

      C’est toi qui regarde la lune, en 2009 le scrutin avait été entaché de fraudes nous avons bien vu des étrangers participer au vote. Je suis conscient que les responsables du mal du Gabon ne sont pas les étrangers mais il faut reconnaitre que certains étrangers y participent pour profiter des privilèges qui leurs sont accordés par le pouvoir en place. En tant que gabonais j’ai le droit de protéger mon vote contre toutes les personnes qui posent de actes contre l’expression des gabonais. Je ne suis pas contre la présence des étrangers au Gabon, mais ce que je refuse c’est leur participation à la destruction de mon pays. Si toit tu te contente à regarder le doit sans agir c’est ton problème, moi je ne laisserai pas un étranger designer celui qui doit diriger mon pays.

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