Après les 2 milliards de francs dépossédés à la société Satram par certaines personnalités de la République dont les identités sont désormais citées par les grévistes, la société Satram est dans une nouvelle impasse avec l’expropriation, cette fois, de son quai offshore par l’Office des ports et rades du Gabon

Vue partielle du quai subtilisé à Satram à Port-Gentil. © Gabonreview

 

Quelques mois seulement après avoir été dépossédée d’une somme de 2 milliards de francs, la Société d’aconage et de transport maritime (Satram) est à nouveau dans une mauvaise passe. Si les noms des «bénéficiaires» des 2 milliards réquisitionnés sont désormais cités, cet abus de pouvoir est à l’origine de plusieurs mois d’arriérés de salaires et du déclenchement de la grève actuelle. En sus de cette situation déjà difficile, Satram vient de se voir déposséder de son quai offshore, «un outil de travail très important pour nous», indique un dirigeant de l’entreprise.

Vue partielle du quai subtilisé à Satram à Port-Gentil. © Gabonreview

Si depuis plusieurs semaines, le personnel de Satram s’interrogeait sur les raisons de son expulsion de son quai offshore par l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), la découverte faite par son représentant contrôleur dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire dont Satram fait l’objet depuis maintenant un an, vient de taire toute spéculation. En effet, Nicaise Edzang, mettant à profit les pouvoirs que lui confère son statut de «représentant contrôleur», affirme avoir eu vent de source digne de foi, que l’entreprise de transport maritime, Peschaud Gabon, serait désormais le propriétaire du quai offshore de Satram sis à la zone industrielle de Port-Gentil. La transaction, à en croire Nicaise Edzang, aurait été managée sans ménagement par l’Oprag. Pour l’ancien délégué du personnel de Satram, cette énième dépossession induit naturellement «une perte de contrats» pour l’entreprise, d’autant plus qu’il n’est plus possible pour les agents d’y exercer une quelconque activité. Toute chose qui témoigne, selon lui, de la volonté manifeste de l’Etat, par l’entremise de l’Oprag cette fois, de pousser Satram vers la banqueroute.

S’indignant du «refus catégorique» de la délégation provinciale de l’Oprag de laisser accoster un des bateaux de Satram sollicitant la manœuvre pour des raisons de logistique, Nicaise Edzang conclu que les intentions de l’Etat sont claires. Par conséquent, «il n’y a plus matière à discuter (…) Nous nous battrons jusqu’au bout pour récupérer notre quai» a-t-il déclaré, non sans s’interroger sur le rôle de Peschaud Gabon dans ce micmac

Le représentant contrôleur des employés de Satram a par ailleurs tenu à éclairer l’opinion quant la création du quai dont il est question. Et d’expliquer à cet effet que «le quai offshore de Satram a été construit à l’époque par deux entreprises : Satram et Halliburton. C’était du vivant de notre feu patron Lahcen Jakhoukh. Haliburton avait plus tard revendu ses parts à BG, une société de cimentation pétrolière qui avait été rachetée par Schlumberger, faisant ainsi de Schlumberger le nouveau partenaire de Satram». Toutefois, «aucune entreprise n’y avait accès sans l’autorisation préalable de Satram du vivant de notre patron. Toutes les entreprises reversaient leurs contributions à Satram et Satram reversait à l’Etat un pourcentage (…) Mais aujourd’hui tout passe maintenant par l’Oprag», regrette Nicaise Edzang. A qui profite l’argent payé à l’Oprag par Peschaud Gabon, se demande-t-il. Encore une entorse au fonctionnement des entreprises, une entorse aux principes de concurrence pure et parfaite qui devraient être garantis par l’Etat, en l’occurrence par l’Oprag. Dire que Satram, selon l’un de ses hiérarques joint au téléphone, possède un titre foncier sur les installations portuaires qu’on lui interdit maintenant.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Bateau bleu dit :

    Ah Pechaud.. le moment est venu de parler te toi…
    Sorti de nulle part et arrivé au Gabon avec seul un T shirt sur le dos et sans instruction, la petite entreprise à bien grandie, à tel point de devenir une grosse entreprise hors du Gabon.
    Le Gabon a fait de Pechaud des multi multi milliardaires, mais quand avez vous entendu parler de ce que Pechaud a fait pour le Gabon: JAMAIS.
    Bien que travailleur et assez bon gestionnaire c’est une famille de grippe-sous, de petites gens.
    Le père était un homme assez intelligent, corrompu et corrupteur mais assez démerdard et sympathique pour un pourri.
    De nos jours c’est le fils qui a pris la relève et le fils n’est qu’une petite frappe du quartier qui ne tient pas la route et qui ne serait rien, ni à POG ni en France, si ce n’était pour les milliards de son rapace de père.. Nous le connaissons très bien, ici à POG.
    Sans vouloir les mettre à nu, et ayant surfé avec l’ancien régime, il serait bon ton pour Pechaud de prendre garde s’il ne veut pas se retrouver comme son pote Chami.
    Pechaud est loin d’être clair, c’est d’ailleurs pour cela que le père à passé la main au fils et enlevé le corps après la chute de Chami. Il a peur de subir le mème sort.
    Ceci dit, ce qui arrive, en gros, à Satram, arrive à Satram indépendamment de ce coup fourré de Pechaud sur le quai.
    Si Pechaud veut plus de quai, il n’a qu’a aller s’installer à Chengué à coté de Perenco qui vient de racheter le Yard se Subsea 7 .
    Pechaud ferait bien de faire attention, ils ont beaucoup de squelettes au placards et s’ils veulent qu’ils restent au placards, ils n(ont qu’à bien se tenir ou risquer tout perdre. Avec en complément un très long voyage à la case Départ.
    A bon entendeur, Salut!

  2. LeGambanais dit :

    Encore et toujours…

    Vérifiez vos sources avant de vous lancer dans des écritures sans fondement. Mais bon pour cette fois, il s’agit de l’avis uniquement de sir « le représentant contrôleur des employés ». Ça existe comme poste?

    Dans tous les cas, de mémoire, SATRAM et Halliburton n’ont jamais unis leurs efforts, ou plutôt leur budget pour construire quoique ce soit.

    Les postes 1, 2 et 3 existaient déjà du temps de SHELL GABON, avant son départ pour Gamba.

    AU départ de Shell de POG, des amodiations ont été signées, entre l’OPRAG et les 2 opérateurs que sont SATRAM et HALLIBURTON. SATRAM pour les postes 1 et 2 et Halliburton le poste 3. Il s’agit d’amodiation et pas de vente. donc contrat de location avec un loyer mensuel à payer. Document disponibles à l’OPRAG.

    Ensuite, il y a eu une extension de quai de 110m de long, entièrement construite sur fond propre de SATRAM. Sur l’espace de roulement, à la prolongation du yard Halliburton, une partie a été louée à MI Swaco pour y construire sa Mud Plant. MI Swaco racheté par Schlumberger.

    Sur les amodiations des postes 1 et 2, SATRAM ne payait plus les loyers d’ou l’octroi à Peschaud, même si cela c’est fait de manière assez contestable. Mais le résultat est là et légal.

    Pour la partie ou l’extension s’est faite, un doute subsiste sur le fait qu’il y ait ou pas 1 titre de propriété au nom du feu Jahkoukh.

    SATRAM est géré par des faussaires et c’est la ou se trouve le mal de cette société.

    Faites attentions à vos sources, sinon ca va devenir une plateforme de « KONGOSSA ».

    Je continuerai à vous lire, comme je le fais depuis de nombreuses années.

    Amicalement.

  3. Ndoundou Moussavou dit :

    Les employés de Satram siège depuis le 4 février à la direction générale de Port-Gentil.

Poster un commentaire