Organisé par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, Libreville abrite un atelier de validation de l’étude portant création d’un organisme de gestion de bassins transfrontaliers. Cet atelier devrait permettre la mise en place d’un outil de gouvernance pour la gestion de quatre bassins : Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo.

Le Komo qui prend sa source en Guinée-Equatoriale, arrive au Gabon. © D.R.

 

Après le démarrage officiel du projet d’appui à la création d’un organisme de bassin transfrontalier (Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo) en décembre dernier à Malabo en Guinée-Equatoriale, Libreville abrite depuis le 16 mai, un atelier pour la mise en place dudit organisme.

Si l’objectif global de l’atelier de Malabo était de démarrer un processus d’appropriation pour la mise en œuvre du projet avec la participation active de tous les acteurs, celui de Libreville qui s’achève ce 17 mai devrait permettre d’affiner les contours pour la création de l’organisme attendu. «Ce qu’on attend des participants, c’est apporter leur contribution à travers des amendements à l’étude qui a été proposée par le consultant. Amendements autour des définitions des contours de cet organisme, définitions institutionnelles, juridiques, techniques et bien plus», a déclaré Faustin Rogombe, commissaire général à l’intégration régionale au ministère des Affaires étrangères, de la coopération, de la francophonie et de l’intégration régionale.

Organisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), l’atelier se veut un échange pour aboutir à la mise en place de cet organisme qui permettra de gérer des quatre bassins versants : Ogooué, Nyanga, Ntem, et Komo. Selon la vision africaine de l’eau 2025, la gestion des eaux transfrontalières est d’une grande importance pour l’Afrique. Le continent qui compte environ quatre-vingts bassins transfrontaliers fluviaux et de lac a également une quarantaine de bassins d’aquifères transfrontaliers. D’où la mise en place d’une structure de gestion.

Désiré Demazogao Bakotta le 15 mai. © D.R.

«L’objectif qu’on vise pour ce projet c’est l’intégration à travers la gestion des ressources en eau. Par exemple, le Ntem vient du Gabon, ça passe par le Cameroun et va jusqu’en Guinée-Equatoriale. Nyanga vient du Gabon, ça va au Congo et ça revient au Gabon. Ogooué prend sa source au Congo pour venir au Gabon. Komo vient de la Guinée pour le Gabon. Donc, la gestion de ces cours d’eau qui dépassent la frontière et qui sont des cours d’eau partagés, nécessite la mise en place d’une structure de gouvernance», a pour sa part déclaré Désiré Demazogao Bakotta, coordonnateur et chef de service Eau et énergie à la CEEAC. Pour la CEEAC, un seul pays ne peut pas gérer ces cours d’eau qui vont au-delà des frontières.

Ce qui a amené Désiré Demazogao Bakotta a insisté sur la nécessité de relever les défis qui se posent à la gestion intégrée des ressources en eau et l’importance de mieux gérer les ressources en eau partagées. Au nombre de ces défis, la connaissance et la gestion des ressources en eau, la gouvernance des ressources en eau, la mise en valeur des ressources en eau pour le développement économique ainsi que le financement du secteur Eau.

 
GR
 

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