La rencontre initiée récemment par la ministre des Transports et de la Logistique entre la direction générale du Conseil gabonais des chargeurs (CGC) et les salariés entrés en grève depuis des semaines devrait déboucher sur la mise en place d’une plateforme censée venir à bout de la crise ressentie au sein de la structure depuis des années.

Estelle Ondo en discussion avec des agents du CGC. © D.R.

 

Plusieurs semaines déjà qu’au CGC, les agents sont à couteaux tirés avec la direction générale. Mardi 27 février, la tutelle a tenté de réconcilier les deux parties, en organisant une réunion au cours de laquelle chacune a renouvelé ses griefs à l’encontre de l’autre. Au terme de cette rencontre jugée «fructueuse» par Gaston Robert Indassi Nyambo, président du Synatra-CGC, la ministre des Transports et de la Logistique a décidé de la mise en place, le 6 mars prochain, d’une plateforme «pour régler de manière définitive» la crise qui prévaut depuis quelques années au sein de cette entreprise publique.

Gaston Robert Indassi Nyambo, le président du Synatra-CGC. (micro). © Gabonreview

Pour mettre fin à cette crise, Estelle Ondo envisage notamment de créer des commissions qui aborderont «dans le fond» les différentes préoccupations des agents. Mais en attendant, les agents n’ont pas l’intention de lever leur mouvement de grève. Ils réclament le paiement intégral des salaires de décembre 2017 et de janvier 2018. «Nous avons eu des garanties de la part de la ministre. Et si ces salaires sont soldés d’ici au 6 mars prochain, il y a des possibilités que nous suspendions notre mouvement de grève», a promis un membre du syndicat-maison.

S’agissant du départ de Liliane Ngari, patronne de l’entreprise publique depuis près de 7 ans, les agents qui l’avaient demandé au début de leur mouvement semblent avoir été convaincus par Estelle Ondo. «Le départ de la directrice générale ne dépend pas des agents. Elle est venue par décret, c’est l’Etat qui doit juger de l’opportunité de la démettre de ses fonctions», estiment-ils désormais. Toutefois, ils ne manquent pas d’indiquer que, ayant été «envoyée au CGC pour améliorer les conditions de vie et rendre les agents du CGC un peu plus heureux», la directrice générale a failli à sa mission. «Il revient, estime le Synatra-CGC, aux plus hautes autorités de prendre leurs responsabilités.»

 
GR
 

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