Soutenant que le ministre du Pétrole a été mal informé, le syndicat a livré sa version des faits, le 20 octobre, sur le déclenchement de la grève en cours à Maurel & Prom.

© news.alibreville.com

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24 heures après le communiqué du ministre du Pétrole, en rapport avec la grève des employés à Maurel & Prom, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a vivement réagi, le 20 octobre.

Alors qu’Etienne Ngoubou a réitéré sa volonté de protéger l’ensemble des sites de production de la société indonésienne, l’Onep a soutenu que les «obligations contractuelles entre Maurel & Prom et la République gabonaise, ne peuvent en aucun cas dénier le droit de grève garanti par constitution gabonaise et le devoir du personnel gréviste à sécuriser les installations».

Dans le même sens, le syndicat a affirmé que le déclenchement de la grève s’est fait dans les règles de l’art, contrairement aux affirmations du ministre, qui a soutenu que les grévistes ont agi au mépris de la loi. Ce dernier se serait ainsi livré à un exercice de reconstitution des faits à travers des «éclaircissements sur le déroulement de la grève».

Selon le syndicat, «le ministre du Pétrole a été très mal informé du déroulement des évènements qui se sont succédés entre le 10 octobre, date de dépôt du préavis de grève, et le 19 octobre, date de son point-presse». Alors qu’Etienne Ngoubou a soutenu que le déclenchement de la grève n’a pas respecté les procédures en la matière, l’Onep a soutenu le contraire.

«Notre préavis de grève a été transmis à l’employeur le 10 octobre, en comptant cinq jours ouvrables, il a bel et bien expiré le 15 octobre à 23h59», a déclaré l’Onep, rappelant au préalable les tentatives de conciliation sous l’arbitrage de l’inspection spéciale du travail, les 13 et 14 octobre derniers, se sont soldées par des échecs.

«Le personnel de Maurel & Prom est donc entré en grève illimitée le 17 octobre à 3 heures, après expiration du préavis de grève. Il n’y avait à ce moment-là, aucune négociation en cours», a avancé le syndicat, contrairement aux dires du ministre du Pétrole. Toutefois, a reconnu le syndicat, la seule négociation entamée concernait la mise en place d’un service minimum.

Concernant la situation déplorée par le ministre sur le site d’Onal, l’Onep a également donné sa version des faits, soutenant qu’«aucune invasion ni altercation n’ont été déplorées». En effet, a expliqué le syndicat : «Au cours de la journée du 18 octobre, alors même que la négociation sur le service minimum se poursuivait au sein de Maurel & Prom, il a été constaté que le chef de champ sur le Onal tentait de redémarrer les installations sécurisées, mettant ainsi en danger la sécurité des biens et des personnes sur les sites d’Onal et Coucal».

D’où l’envoi, par l’Onep, d’une note de clarification portant sur le principe de sécurisation des installations pétrolières. «Sur cette base, les salariés grévistes, responsables de leurs postes de travail respectifs, n’ont nullement pris d’assaut, comme stipulé par le ministre (…) mais plutôt, en accord avec les gendarmes, ont regagné leurs postes afin de sécuriser les installations et d’éviter tout dommage, et ce, sous le contrôle des forces de l’ordre», a détaillé le syndicat.

Par ailleurs, malgré le retour au calme constaté par le directeur général de Maurel & Prom et le directeur général des hydrocarbures, l’Onep a déploré l’envoi d’un renfort de forces de l’ordre sur le site de Coucal. «A quelle fin ? «Est-ce la conséquence du point presse du ministre, le 19 octobre ? Dès lors, que peut redouter le personnel gréviste des sites de Maurel & Gabon ?», a interrogé l’Onep. Affaire à suivre…

 
GR
 

8 Commentaires

  1. NYAMA dit :

    On est dans un état voyou avec privation de tous les droits ?
    M. BLANC peut-il se comporter de la même manière en France devant les syndicats ?

    Impossible de le concevoir !!!

  2. Dominique dit :

    Qu’est ce que le PRESIDENT ALI et l’ONEP ne comprenent pas ???

    Etienne NGOUBOU que malheureusement le Président Ali a nommé depuis 2012 ministre du Gouvernement et fait de lui Membre du Bureau Politique PDG de la ville de MAYUMBA et bien…Il n’est pas de MAYUMBA.

    Il est au moins sincère quand il dit etre de mère béninoise, mais en ce qui concerne ses origines Gabonaises, il s’en cache de dire que son père, feu Dr Benjamin NGOUBOU, était de NDINDI.

    Le père a été accueilli à Mayumba grace à un cousin, feu Dominique MAVOUNGOU, Grand Chef, le Prince de MAYUMBA.

    et depuis qu’il se cherche un titre princier, à contrario de son père qui est resté reconnaissant, ce ministre de Ngoubou, lui passe le temps à infiltrer les VRAIS FAMILLES DE MAYUMBA pour les détruire et se faire une MARCHE DE POUVOIR.

    Ce ministre tant qu’il porte les stigmates de l’usurpation et de la trahison, il ne fera que des faux pas.

    YA ALI n’a jamais su que le Etienne a menti sur ses origines DE MAYUMBA ; car MAYUMBA n’est pas la terre des NGOUBOU.

    Qu’il prenne son courage et dise devant la TV qu’il a menti tout comme il a menti sur l’ONEP !!!

    Et pour faire bien, il a créé une fondation qui porte le nom de son père afin de pénétrer les villages de la basse banio pour se justifier une popularité et un « grand coeur ».

    Le pauvre PRESI, qui se plaind des divisions au sein de MAYUMBA.

    Mais, avant de se plaindre, c’était au PRESI de chercher à rencontrer les vrais FAMILLES de MAYUMBA afin de savoir qui est ETIENNE NGOUBOU.

    Les Familles TCHITCHELE, MAVOUNGOU, PEFOUKA, LOEMBET, NGOMA, IKISSI sont encore en vie.

    Or pour faire bien, ce ministre en fin stratège, a insérer quelques membres de la famille MAVOUNGOU à son cabinet pour justifier son élan.

    Mais il savait que ce sont les figurants car les véritables poids lourds de MAYUMBA ne peuvent pas composer avec lui.

    Un vrai Mayesien, ne peut pas Tromper un Pouvoir.

    Quand NGOUBOU envoie des flèches contre l’ONEP, pourquoi il ne va pas dire au PRESI ALI que c’est lui le véritable financier de Carl MIHINDOU MI NZAMBA ?

    Tous les business que ce quadragénaire gèrent depuis au moins 5 ans sont financés par le Ministre. Mr Carl n’est qu’un prête nom.

    Quand il embete l’ONEP, pourquoi, il ne dit pas haut et fort au PRESI ALI que sa soeur Colonel de Douanes Rita qui Chef des Douanes de PortGentil a un enfant de 26 ans avec feu André MBA OBAME et qu’ils ont collé à Jean Claude WORA (le fameux neveu de feu Rawiri)?

    Le pauvre WORAH il a été trompé. Heureusment, il a ouvert les yeux.

    NGOUBOU est manipulateur. Il manipule les familles, il manipule le peuple, il manipule le pouvoir en place et l’opposition.

    QUE L’ONEP demande à YA MBOUMBOU le village des NGOUBOU.

    Vous allez découvrir que votre Ministre MENT de jour comme de nuit.

    Donc chèr ONEP, gardez votre bout de pain.

    Baissez votre colère. Ne faites plus la grève. Changez votre regard car vous risquer de tomber dans le piège de NGOUBOU.

    Maintenant que vous prenez conscience que votre ministre est nuisible, ne faites plus la grève. Allez negocier avec le Premier Ministre ou le PRESI.

    Avec votre Ministre, il ne sortira RIEN DE BON.

    NGOUBOU, son travail ce n’est pas de protéger le GABON, mais de manipuler les gens pour creer des incidents à des fins inavoués.

    Vous pensez qu’il se porte bien depuis que son Carl MIHINDOU MI ZAMBA est arreté ???

    Il panique et donc il vous pousse à bout pour faire diversion dans la tete du PRESI.

    PS : si vous rencontrer le Etienne là, apportez lui un poster de Carl MIHINDOU, et observez sa réaction.

    BONNE CHANCE

    • gaboma dit :

      On n’est pas ici entrain de parler de vos histoires de familles de pd au pdg. Un gabonais est gabonais partout. Un gabonais qui a grandi dans une localité autre que celles de ses parents est en droit d’en revendiquer les origines.

    • gaboma dit :

      Des lors qu’un gabonais est né, a grandi ou fait ses études dans une localité autre que celle de ses parents, il est en droit de revendiquer l’origine et les avantages qui vont avec. Seuls des médiocres et des idiots sans mérite s’accrochent à la geopolique. Aucune loi n’interdit à un gabonais de se faire élire la ou il veut.

  3. chance dit :

    En en France il risque mm le lynchage !

  4. Jeff dit :

    les gens devraient se concentrer sur la solution. Strike est pas le bon moyen. Le onep devrait aider l’entreprise et les travailleurs, et pas seulement faire les choses vont empirer. Plus la grève prendre, plus les dommages sont effectués.Un devrait faire l’accord dans le minimum de temps.

  5. Jo Undermill dit :

    L ONEP et d’autres syndicats se mettent hors-la-loi en interprétant l’article 345 du Code du Travail :
    « Article 345. Le déclenchement de la grève doit être précédé d’un préavis déposé par le syndicat le plus représentatif du groupe des travailleurs en conflit ou, en l’absence de syndicat, par les représentants du groupe des travailleurs en conflit. Le préavis doit préciser les motifs du recours à la grève et parvenir au chef d’entreprise ou d’établissement cinq jours ouvrables au moins avant le déclenchement de la grève. Il fixe le lieu, la date, l’heure et la durée de la grève.Le préavis ne fait pas obstacle à la négociation en vue du règlement du conflit. »
    Le préavis fixe le lieu, la date, l’heure et la durée de la GREVE !
    Le préavis pré-avise des informations ci-dessus, celui est un courrier remis avec accusé de réception il n’a pas de durée si ce n’est instantanée et de facto. C’est la grève qui doit être décrite pas la durée du préavis. Le préavis a été déposé le 10 octobre 2016, cinq jours avant toute grève qui ne peut commencer que après le 15 octobre 2016; et dont le courrier de préavis décrit : LE LIEU, LA DATE par exemple le 19 octobre 2016 et LA DUREE par exemple 10 jours ou illimité..

    Le Code du travail est clair. L’interprétation de la Loi est légalement un pouvoir tenu par les juges de la cassation. Un usage dévoyant la Loi expose les employés à des sanctions comme le licenciement pour grève illégale sans préavis décrivant le lieu, la date et la durée DE LA GREVE.

  6. bonga pierre dit :

    L’exercice du droit syndical, et notamment de la grève, est reconnu dans toutes les entreprises sous condition de respecter les droits et libertés garantis par la Constitution, en particulier la liberté individuelle du travail
    Il en résulte que si la grève s’accompagne d’actions destinées d’une façon ou d’une autre à empêcher les autres salariés de travailler, elle sera forcément illicite et permettra d’engager la responsabilité des grévistes.

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