Les militaires qui ont pris les rênes du pouvoir en Guinée-Bissau après le coup d’État du 12 avril dernier et l’ex-opposition, sont revenus sur leur décision de dissoudre les institutions du pays, à la suite d’un compromis avec la délégation des membres de la Commission de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Militaires Coup d'état Guinée Bissau

Initialement annoncé le 15 avril dernier, l’idée de la dissolution des institutions de la Guinée Bissau et la création d’un Conseil national de transition (CNT) par les putschistes, vient d’être reléguée aux oubliettes.

«Les militaires ont marqué leur accord à obéir aux décisions de la CEDEAO et ont accepté le retour à l’ordre à constitutionnel», a déclaré le président de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo au sortir d’une audience, le 17 avril dernier, avec le chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la conférence des chefs d État et de gouvernements de cette organisation ouest-africaine.

Selon l’émissaire de la Cédeao, ce retour à l’ordre constitutionnel se fera selon des modalités que l’organisation sous-régionale africaine aidera les militaires à déterminer dans le cadre d’un dialogue inclusif qui sera à même de ramener la paix et la sérénité dans ce pays.

«Nous n’avons pas l’intention de nous emparer du pouvoir», jure l’officier supérieur. «Notre action était juste un moyen de prévenir une agression étrangère contre les forces armées de Guinée Bissau», a laissé entendre le lieutenant-colonel Daba Na Walna dans l’entretien qu’il a accordé à RFI et l’Agence France Presse

Les putschistes dénoncent un «accord secret» conclu entre l’exécutif et l’Angola. La CEDEAO a décrété  «la tolérance zéro» en ce qui concerne l’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles et a fermement condamné le coup d’État en Guinée-Bissau tout en exigeant le retour immédiat à l’ordre constitutionnel. L’Union africaine (UA), et la Francophonie ont par la suite suspendu la Guinée-Bissau de leurs instances suite à cette tentative de putsch.

 
GR
 

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