Le Gabon est devenu le 70e pays au monde à criminaliser les relations homosexuelles. Deux mois après l’introduction de cette disposition dans le nouveau Code pénal, fin octobre, celle-ci crée des vagues au sein de la communauté LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels).

Le Gabon est le 70e pays à criminaliser les relations homosexuelles dans le monde. © tetu.com

 

En criminalisant les relations homosexuelles, fin octobre, le Gabon est devenu le 70e pays au monde où cette orientation sexuelle est désormais considérée comme une infraction pénale. Selon la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code pénal, «les relations sexuelles entre personnes de même sexe» constituent une atteinte aux mœurs.

Désormais, la peine pour avoir des rapports sexuels avec une personne du même sexe peut aller jusqu’à six mois de prison ainsi qu’une amende de 5 millions de francs CFA. Cette disposition du Code pénal a provoqué une levée de boucliers au sein de la communauté LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels).

La nouvelle loi «a envoyé la communauté LGBT dans la clandestinité et a créé du harcèlement», a confié un militant des droits des LGBT+ en Afrique de l’Ouest. «La police corrompue s’en sert maintenant, arrête les gens et ensuite les gens doivent soudoyer pour s’en sortir», a affirmé Davis Mac-Iyalla, relayé par pinknews.co.uk.

Le gouvernement anglais en est même venu à mettre en garde ses citoyens en partance pour le Gabon. Il a été signifié à ces derniers que le pays n’a «aucune protection légale contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle» et comme il reste une société très conservatrice, «la discrimination peut être un problème pour ceux qui parlent ouvertement de leur identité sexuelle». L’homosexualité est illégale dans 33 des 54 pays africains. Six nations ont cependant légalisé cette pratique sexuelle depuis 2012.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. diogene dit :

    Toutes les lois liberticides sont mauvaises pour tous.
    Les attaques sont d’abord partielles, sectorisées, s’appliquent à des minoritaires, et puis lorsque la liberté s’est réduite à une peau de chagrin; elle meure…

  2. bill ngana dit :

    Qu’est-ce que cela rapporte au Gabon, d’être LGBT+ ? Un petit million et quelques habitants, tel est le résultat d’un des derniers recensements. Imaginons que tous deviennent LGBT ; qui va encore procréer ? Est-ce par assistance médicale qu’on fera des enfants dans notre pays ? Les autres nations peuvent tolérer cette pratique avec le souci d’enrayer leur démographie galopante. Mais au Gabon, où nous souhaitons atteindre au mieux cinq millions d’âmes dans cent ans (il a fallu soixante ans pour compter 1,8 million de Gabonais au cours de la présente décennie), est-ce avec des pratiques antinatalistes que nous y parviendrons ? Autant déjà dire que les visées d’une telle ambition ne traduiront qu’une triste, une funeste ambition : brader notre si beau territoire pour le laisser aux peuples à la natalité prolifique qui en ont réellement besoin pour se désengorger.
    D’autre part, ces pratiques ne cesseront de nous étonner de la part de ceux qui nous ont apporté « La Bonne Nouvelle ». Pourtant, ces porteurs de « La Bonne Nouvelle » semblent oublier que les malheurs du monde ont commencé dans le Jardin d’Eden, avec le fruit interdit vivement conseillé à Eve par le serpent tentateur. Avec cette affaire des LGBT, ne peut-on pas penser sérieusement que le Jardin d’Eden n’a jamais disparu et que, à travers elle, c’est la lutte infinie entre Dieu et son ennemi qui se poursuit inlassablement, cherchant à faire prendre à chacun une position claire dans la lutte entre le Bien qui nous veut et nous fait du bien, et le mal qui veut notre anéantissement ? Pour ces deux raisons, je félicite le législateur gabonais d’avoir choisi l’option qu’il a rendue légale au Gabon. Les reste n’est qu’égoïsme et perversion…

  3. Camille dit :

    Dommage qu’un si beau pays, si ouvert — jusqu’à maintenant — , se lance dans ce combat moyenageux.

  4. Rémus dit :

    Il-y avait-il matière à légiférer ?
    À présent que l’état rentre dans votre chambre à coucher, ne vous étonnez pas que la loi dicte vos pensées. Les églises, toutes confessions réunies s’entendent pour dominer les esprits et les corps.
    Où est le bien, ou est le mal?
    Payez, et taisez-vous !

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