Jauger le fonctionnement des équipements des barrages de Tchimbélé et Kinguélé. Tel était l’objet de la visite du ministre de l’Energie sur ces deux sites, le 15 octobre courant.

Guy Bertrand Mapangou sur le barrage de Tchimbélé, le 15 octobre 2015. © Gabonreview

Guy Bertrand Mapangou sur le barrage de Tchimbélé, le 15 octobre 2015. © Gabonreview

 

Le ministre de l’Energie a amorcé sa tournée des sites de production, de transport, de stockage d’énergie électrique et d’eau potable, par une descente sur les barrages de Tchimbélé et Kinguélé, le 15 octobre courant. Il s’agissait essentiellement de faire l’état des équipements concédés à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). «Les techniciens et moi sommes venus nous rendre compte du vécu, de l’état de fonctionnement des barrages de Kinguélé et Tchimbélé, qui alimentent Libreville. Et vous êtes conscients de tous les problèmes que nous connaissons à Libreville, liés justement à la production d’électricité. Il était donc intéressant et important de voir avec la SEEG, ce qui marche et ce qui ne marche pas», a laissé entendre Guy Bertrand Mapangou à l’issue de la visite. Félicitant les efforts déployés par le concessionnaire, le ministre de l’Energie a également reconnu qu’un certain nombre de problèmes persistaient. Comme celui de l’obsolescence de l’outil, lié à la durée d’existence de ces deux sites.

Images de la visite avant la photo de famille, le 15 octobre. © Gabonreview

Images de la visite avant la photo de famille, le 15 octobre. © Gabonreview

«Ce sont donc des outils qu’il a fallu renouveler. La SEEG, en tant que concessionnaire a eu plusieurs demandes allant dans ce sens», a-t-il affirmé, relevant également la fragilité de la ligne, construite il y a plusieurs années. «C’est également un outil à renouveler, à défaut de le maintenir, en regardant tout ce qui peut causer des dysfonctionnements en termes de production, de transport et distribution», a préconisé Guy Bertrand Mapangou. Il a également mentionné un souci de turbine sur le site de Tchimbélé. «Si cette dernière a été réparée, nous avons recommandé au concessionnaire, pour la continuité du service, pour une meilleure production, de commander une turbine neuve», a-t-il suggéré. Un matériel qui devrait être livré courant 2016, les délais de commande de type d’outils étant assez longs. «Ce qui, nous l’espérons assurera la continuité du service pour alléger, un tant soit peu, les souffrances que nous avons à Libreville en matière d’électricité», a-t-il espéré.

La SEEG est, en effet, automatiquement criblée de critiques en cas de coupure d’électricité, alors même que cela ne relève pas toujours de sa responsabilité. Un dysfonctionnement technique, un accident sur des installations… sont autant d’arguments avancés par les responsables de la société. A cela s’ajoutent également des soucis liés aux caprices de mère nature, notamment la baisse du niveau d’eau de pluie baisse en saison sèche, comme l’a souligné Guy Bertrand Mapangou. «A Tchimbélé, il faut donc attendre la saison des pluies pour que ce niveau monte pour rentabiliser au mieux l’outil. C’est également la même réalité ici Kinguélé, où il y a, en plus, des problèmes d’étiage, d’envasement… Et il est important d’en tenir compte et de trouver des solutions pérennes», a-t-il affirmé. Soucieux de la montée du stress liée à la fin de la concession de la SEEG, le ministre de l’Energie a plutôt appelé la société à maintenir les équilibres pour assurer aux consommateurs l’eau, l’énergie, pour la vie.

Situées dans les monts de Cristal, les chutes de Kinguélé et Tchimbélé ont été mises à profit avec la construction des aménagements hydroélectriques de Kinguélé entre 1969 et 1973, puis de Tchimbélé en 1979 pour alimenter la ville de Libreville en électricité. A eux deux, ils produisent près de 40% des besoins en électricité de la capitale gabonaise.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Bukulu bu ngani dit :

    Depuis 1969 et 1979, on n’a plus pensé à construire d’autres ouvrages. Vous voyez bien, ces deux sites sites produisent près de 40% des besoins en électricité de Libreville. C’est-à-dire que les 60% restants sont produits à partir des centrales implantées dans la zone d’Owendo et qui fonctionnent au gaz naturel et au gas-oil ( énergies non renouvelables ). Il y a la possibilité d’augmenter la capacité de production en construisant d’autres ouvrages de production hydroélectrique ( énergie renouvelable ) dans la région de l’Estuaire. Je sais de quoi je parle, les études sont faites et se trouvent au ministère de l’Energie. Que le ministre se penche sur ces dossiers au lieu de se promener là où les centrales existent. A propos où en sont les travaux concernant les centrales de FE 2 et de l’Impératrice?

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