C’est une leçon de courage, de persévérance et d’espoir en la réussite que la cinquantaine d’orphelins et d’enfants abandonnés recueillis par La maison l’espérance et SOS Mwana a donnée au public ayant assisté au spectacle «Il suffit d’y croire» le week-end écoulé à l’Institut français du Gabon (IFG).

Scène du spectacle «Il suffit d’y croire», le 22 février 2019 à l’IFG. © Gabonreview

 

Scènes du spectacle «Il suffit d’y croire», le 22 février 2019 à l’IFG. © Gabonreview

Grâce, Axel, Eli, Marthe et les autres, âgés de 8, 12, 20 ou 23 ans, ressemblent à tous les jeunes gabonais de leur génération. Ils nourrissent des rêves : devenir footballeur, styliste pour les uns et avocats pénalistes «pour défendre la cause des enfants» pour les autres. Pourtant, leur histoire commune diffère de celle de la plupart des jeunes de leur âge ayant les mêmes ambitions. Une histoire qui les contraint à plus d’effort pour y parvenir. Cette histoire, ils l’ont racontée les vendredi 22 et samedi 23 février derniers à la salle 400 de l’IFG à Libreville, dans le cadre du spectacle intitulé «Il suffit d’y croire», mis en scène par le comédien et dramaturge Michel Ndaot.

Parti d’un projet vieux d’une dizaine d’années, initié par Régina Rose Manga, présidente de l’association Dimosimori, le spectacle «Il suffit d’y croire» est une leçon de vie ; celle qui enseigne que la réussite est d’abord mentale avant de se matérialiser et qui considère les difficiles circonstances du vécu comme une force. D’autant plus que les 50 jeunes artistes sur la scène étaient, en réalité, des pensionnaires de La maison l’espérance et SOS Mwana, deux orphelinats de Libreville. Certains ont été recueillis alors qu’ils n’avaient que 3 à 6 mois d’existence. Soit après avoir perdu leurs parents, soit pour avoir été abandonnés par ceux-ci.

Si pour Axel Jesson Ayenoue, numéro 2 de l’association Dimosimori, le spectacle avait deux objectifs : le divertissement et l’humanitaire, d’autant plus que l’argent récolté devrait servir à venir en aide aux deux orphelinats. Pierre-Claver Akendengue en a profité pour interpeler, y compris les autorités gabonaises, sur la nécessité de soutenir les jeunes orphelins et les enfants abandonnés. «C’est un beau spectacle auquel j’ai assisté. Je ne regrette pas d’avoir été là. C’est le Gabon en miniature que j’ai retrouvé dans cette salle. Ce Gabon, lieu de contraste. Comment un parent peut-il abandonner son enfant ?» s’est interrogé le parrain du spectacle, qui l’a trouvé «extraordinaire».

Le spectacle «Il suffit d’y croire» a été préparé pendant quatre mois, et a vu la participation du danseur Arnaud Ndoumba et du slameur Lordmic PCool qui ont préparé les jeunes orphelins.

 
GR
 

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