Expulsés le 2 novembre par les autorités gabonaises, plus de 200 réfugiés congolais ont rejoint Dolisie (sud du Congo, 200 km de la frontière) le 4 novembre après avoir passé 24 heures en zone neutre, entre le Gabon et le Congo.
302 personnes originaires du Congo-Brazzaville ont été reconduites dans leur pays par les autorités gabonaises - © AFP
«Nous sommes à Dolisie depuis dimanche. Samedi (le 3 novembre) les autorités congolaises nous ont promis des mesures d’accompagnement et nous avons accepté de rentrer au Congo», a affirmé à l’AFP Brice Manzet, un des 100 réfugiés. «Nous sommes avec un autre groupe de 100 réfugiés qui avaient été expulsés en même temps et transférés par une autre route (…) Nous attendons les propositions des autorités congolaises. Si elles ne nous satisfont pas nous nous ferons entendre», a-t-il poursuivi.
Au total 302 personnes originaires du Congo-Brazzaville avaient été conduites au bercail à travers plusieurs points de la frontière entre les deux pays. Une des missions mise en route par les autorités congolaises le 3 novembre avait répertoriés 85 personnes au poste frontalier de Mbiribi et 121 autres au poste de Ngongo dans les districts de Banda et Nianga, dans le sud-ouest du Congo.
Pendant plusieurs heures, ces réfugiés étaient restés à la zone neutre entre le Gabon et le Congo, retenant de force leurs convoyeurs gabonais. «Ils nous ont pris de force sans nous avertir pour nous conduire à la frontière ; parmi nous, il y en a qui ont tout perdu. Nous leur avons dit : vous ne pouvez pas repartir sans que les autorités congolaises ne viennent nous chercher», confiait l’un d’eux qui a gardé l’anonymat, selon des propos rapportés par Xinhua.
Chassés par la guerre civile entre 1997 et 2003, environ 20 000 Congolais se sont réfugiés au Gabon. Le gouvernement gabonais a définitivement mis fin au statut de réfugié des Congolais en novembre 2011. De nombreux rapatriements volontaires organisés par le Haut commissariat pour les réfugiés des nations unies (HCR) avec des primes au retour ont eu lieu au cours des deux dernières années alors que les Congolais présents avaient aussi la possibilité d’obtenir des cartes de séjour gabonaise, financées à 50% par le HCR.
Le gouvernement congolais a mis en place une assistance aux réfugiés à hauteur de 300 millions de francs CFA et a promis aux anciens fonctionnaires encore en âge de travailler de leur rendre leurs postes et leurs grades. En juin 2012, le HCR s’était félicité d’avoir trouvé une «solution durable» pour les réfugiés congolais.

 
GR
 

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