Le ministre des Transports et de la Logistique Justin Ndoundangoye a procédé, le 23 avril, à Dubaï, aux Émirats arabes unis, à l’ouverture officielle du registre international gabonais des navires, destiné à l’immatriculation des navires du monde sous juridiction gabonaise.

Photo de famille au terme de l’ouverture du pavillon gabonais à la libre immatriculation des navires étrangers, le 23 avril 2019, à Dubaï aux Émirats Arabes Unis. © D.R.

 

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Le Gabon a officiellement ouvert le 23 avril son pavillon à la libre immatriculation des navires de toutes nationalités sous juridiction gabonaise. La cérémonie du lancement du registre international gabonais des navires s’est déroulée au siège du groupe émirati Inter shipping services LLC.

Décidé par le gouvernement en 2011, ce projet inscrit dans la Stratégie maritime intégrée du Gabon (SMIG) favorisera selon ses initiateurs, la diversification de l’économie maritime, à travers le développement des activités nouvelles. Selon le ministre en charge des Transports, «outre la promotion du tourisme et la maitrise du fret de transit maritime, les avantages de l’ouverture du pavillon national à la libre immatriculation sont indéniables aux plans économique, social, diplomatique et institutionnel et technique».

Le registre international gabonais des navires est «ouvert aux navires armés au long court et au cabotage international, à certains types de navires de plaisance, surtout les navires de croisière ainsi que les navires de servitude qui naviguent sur des routes maritimes où transitent plus de 10 milliards de tonnes de marchandises par an», précise le ministre. Pour la mise en œuvre de ce projet, les activités d’immatriculation des navires seront coordonnées depuis Dubaï. Elles seront suivies par deux bureaux ouverts respectivement en Inde et en Grèce.

Le pavillon est un enregistrement maritime et selon l’ancien directeur du Centre de droit maritime et océanique de l’Université de Nantes, Patrick Chaumette, «c’est une immatriculation comme une carte grise d’une voiture. Chaque bateau, pour naviguer, doit être inscrit dans un registre national. Et le pavillon n’est que la partie visible du registre, puisque le drapeau du pays doit être hissé à l’arrière d’un navire».Cette immatriculation reste cependant différente de la nationalité du navire. «Un bateau peut être enregistré dans un pays qui n’a rien à voir avec la nationalité de son armateur», assure Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’Économie maritime (Isemar). Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, en 2017, plus de 70 % de la flotte commerciale battait un autre pavillon que celui du pays propriétaire.

 
GR
 

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