Dans son dernier rapport sur le risque pays, publié début février, la Compagnie française pour le commerce extérieur (Coface) attribue des notes peu reluisantes au Gabon. Le pays pèche notamment au niveau du climat des affaires «peu compétitif», marqué par une «corruption omniprésente» et «une pauvreté endémique».

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Élaboré à partir d’une enquête sur un échantillon représentatif des femmes et hommes d’affaires, des rapports des milieux diplomatiques dans le pays, le rapport 2019 de la Compagnie française pour le commerce extérieur (Coface) a été publié début février. La société d’assurance-crédit y attribue de mauvaises notes au Gabon dans le segment de climat des affaires, le pays étant gangrené par une «corruption omniprésente», le «chômage élevé» et «la pauvreté endémique».

De manière détaillée, la Coface relève que le Gabon a «une économie fortement tributaire du secteur pétrolier». Par ailleurs, cette économie est relativisée par «le coût élevé des facteurs de production, lié à l’insuffisance des infrastructures (Transport et électricité), le chômage élevé et la pauvreté endémique». Dans le même ordre, «le contexte politique et social demeure difficile alors que les stocks d’arriérés domestiques et extérieurs n’ont pas encore été apurés».

En quelques chiffres, la Coface explique que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait être de 3,1% en 2019 contre 2,1% en 2018. L’inflation moyenne annuelle devrait être de 2,5% en 2019 contre 2,8% en 2018.  La Coface assure également «les soucis de santé rencontrés par le président Ali Bongo Ondimba, qui l’ont contraint à une convalescence à Riyad et au Maroc, ont relancé le débat sur sa succession et ravivé les ambitions de l’opposition». «Une apparente tentative de coup d’État, le 7 janvier 2019, bien que déjouée, témoigne du trouble suscité par son absence. Dans ce contexte, les coupes dans la masse salariale et d’éventuelles suppressions de postes dans la fonction publique pourraient susciter des troubles sociaux».

Heureusement, tout n’est pas noir pour le Gabon dans le rapport de la Coface. Parmi les points positifs, le pays est le 5e producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, le 2e producteur africain de bois, avec des prétentions vers le leadership de la production mondiale de manganèse. L’on note également les efforts de diversification de l’économie entrepris dans le cadre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Mais aussi, l’accélération de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie (PRE) qui s’achève dans moins de 10 mois.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ikobey dit :

    C’est une vue objective, je rappelle que la Coface est avant tout une assurance pour l’exportation des produits de france.
    Une note négative incite les entreprises françaises à ne plus vendre au Gabon, car la Coface refusera d’assurer le business.

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