7 ans après l’amorce de l’industrialisation de la filière bois, les indicateurs sont éloquents : le secteur a généré un chiffre d’affaires de 150 milliards de francs CFA en 2015, contre 38 milliards en 2009.

La filière bois a généré un chiffre d’affaires de 150 milliards FCFA en 2015. © rougier.fr

La filière bois a généré un chiffre d’affaires de 150 milliards FCFA en 2015. © rougier.fr

 

La filière bois semble avoir atteint sa vitesse de croisière, avec un chiffre d’affaires de 150 milliards de francs CFA en 2015 contre 38 milliards en 2009. Dans son dernier rapport, la Direction générale de l’économie (DGE) met en avant les belles performances de la filière, consécutives à la demande croissante des unités de transformation, mais aussi au renforcement des capacités de production du tissu industriel.

En témoigne la production de grumes en 2015, ayant progressé de 5,3% pour un volume de 1,4 millions de m3, contre 1,3 millions en 2014. Même constat au niveau des ventes, ayant enregistré une hausse de 10,1%, passant de 352 067 à 387 716 milliards, «grâce à la forte demande exprimée par les unités de transformations ne disposant pas de permis forestiers», a noté la DGE.

Dans son rapport, la DGE a souligné que «le processus d’industrialisation de la filière bois s’est poursuivi en 2015, avec la création de nouvelles unités de transformation». Ainsi, a noté la direction : «La production consolidée a progressé de 7,5% pour atteindre 725 728m3, contre 675 221 en 2014 et 648 739 en 2013».

Une tendance à la hausse également observée au niveau commercial, où les exportations ont enregistré une hausse de 1,9%. «Cela, en raison de la demande soutenue du marché des bois tropicaux. De même, en liaison avec la fermeté de la demande, les ventes locales ont progressé de 52,1%, passant de 48 628 en 2014 à 73 964 milliards en 2015», a poursuivi la DGE. Le chiffre d’affaires de l’activité a connu une hausse de 4,6% pour se situer à 192,8 millions de francs CFA contre 184,3 millions en 2014.

De manière beaucoup plus détaillée, il ressort que le segment du sciage qui représente plus de 80% des unités de transformation de la filière, recense aujourd’hui près de 112 usines disséminés à travers le pays, «avec une forte concentration dans les provinces de l’Estuaire, du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Maritime». Sa production a connu une augmentation de 10,8%, passant de 416 521 m3 en 2014 à 461 714 en 2015. «Cette évolution résulte principalement d’un meilleur approvisionnement des unités en grumes», souligne le rapport.

Tiré par la demande du marché européen, le secteur du placage et du contreplaqué s’est également bien comporté en 2015. Les exportations ont augmenté de 6,3% pour s’établir à 170 431m3, en 2015 contre 160 263 en 2014, «en raison de la vitalité de la demande des principaux clients asiatiques, européens et américains». Le chiffre d’affaires, quant à lui, s’est établi à 40,5 milliards de FCFA, contre 40,3 en 2014.

Par ailleurs, les secteurs menuiserie, ébénisterie et de dépôts de ventes de bois, ont poursuivi leur développement en 2015, avec l’installation de Gabon Wood Hub, un pôle spécialisé dans la 3e transformation du bois et installée sur 12 hectares dans la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Nous irons jusqu'au bout dit :

    Mythomanie quand tu me tiens! On continue à annoncer des statistiques en contradiction avec le vécu des entreprises. Pourquoi n’avoir pas rendu publique jusqu’à ce jour le rapport de la banque mondiale sur l’impact des réformes de la filière bois. Ce rapport conduit par des experts objectifs est beaucoup plus crédible. Que le gouvernement le rende public!

  2. bonga pierre dit :

    Les frustrés (opposants) s’en mordent les doigts. Initiative réussie, merci Ali pour ta vision. Le rapport de la BM ne peut être crédible pour la simple raison que cette initiative d’Ali a eu pour conséquences d’accroître le chômage dans les pays du nord.

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