Le ministre délégué au ministre de l’Intérieur, Aimé Popa Nzoutzi Mouyama, auditionné par les députés, le 24 octobre 2012, sur la question de l’insalubrité et particulièrement des tas d’ordures qui accablent la capitale gabonaise, a annoncé la mise en place d’un plan d’urgence. Un projet qui mettra en action les ONG, les opérateurs économiques et les forces de défense.

Les ordures ménagères jonchent les villes de Libreville et Owendo - © D.R.

Face à l’état d’insalubrité dans laquelle se trouve la capitale gabonaise, le ministre délégué du département de l’Intérieur, Aimé Popa Nzoutzi Mouyama, qui s’expliquait sur la question face aux députés, le 24 octobre, a relevé que le gouvernement a été instruit par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, d’apporter des solutions concrètes à ce problème. C’est en réponse à cette sollicitation qu’un plan d’urgence est envisagé dans les prochains jours.

Rue de Libreville encombrée d'ordures - © D.R.Depuis des années, et plus encore depuis quelques semaines, en effet, Libreville croule sous le poids des ordures ménagères qui ne sont pas ramassées par la seule et unique entreprise dédiée à cette tâche dans la ville. La Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (SOVOG), dont la convention a été passée en 2002 pour une durée de 30 ans, est visiblement dépassée par la charge. On invoque, pèle mêle, l’agrandissement de la ville, Owendo et Agondjè y compris, les quartiers périphériques qui se développent à un rythme infernal, l’incivisme de la population et la faiblesse des moyens financiers, mais aussi le parc de matériel roulant de l’entreprise qui diminue avec le poids de l’âge.

Cette société s’était engagée dès ses débuts à ramasser environ 500 tonnes d’ordures par jour et plus de 150 millions tonnes par an. Et un montant de 3 milliards 600 millions de francs CFA était inscrit au budget de l’État pour lui permettre de mener cette mission.

Le plan d’urgence qui sera mis en place durera deux mois et apportera des solutions à ce problème des ordures qui expose la population à des risques d’infection. Ce plan contre l’insalubrité, dit de troisième génération, il sera entièrement pris en charge par l’État et mettra en œuvre, selon le ministre délégué à l’Intérieur, les ONG, les opérateurs économiques et les forces de défense. En 2002 déjà, pour faire face à une situation identique, le défunt président Omar Bongo Ondimba avait fait recours à l’armée pour nettoyer la ville.

Au-delà du lancement de ce plan d’urgence, le membre du gouvernement a mis en garde la population qui ne respecte pas, elle aussi sa part de responsabilité. Dans ce contexte, il est envisagé des amendes à l’encontre de ceux qui continueront avec l’incivisme. Par ailleurs, Aimé Popa Nzoutzi Mouyama a annoncé la possibilité de l’utilisation de la nouvelle décharge de Pointe-Claire, dans le département du Komo-Mondah.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. la révoltée dit :

    Il a fallu que le président parle pour que ceux en charge de ce problème se réveillent? Franchement.

    Les mairies aussi doivent mettre la main à la pâte. Le respect des heures pour jetter les ordures doit être surveiller si ça marche ailleurs ça peut marcher chez nous, il faudrait qu’il y ait des sanctions et des contrôles pour que le citoyen lambda fasse attention et ce doit être à long terme ces sanctions et contrôle;pas juste pendant une semaine pour faire beau.

  2. moi makaya dit :

    en parlant de la responsabilité qui incombe aux responsables chargés de la collecte des ordures. je pensais que le rôle de la mairie etait aussi similaire, si le rôle de la mairie est d’embelir la ville, elle est donc aussi évidente que ça. sauf si on me dit qu’elle n’a pas assé d’argent pour cela. à mon avis moi makaya, il est tout de même plus simple de faire la collecte des taxes plutôt que celle des ordures ou se sont des ordures qui collectent les taxes je ne sais plus.quant à toi SOVOG alors comme ça le parc automobile diminue au fur et à mesure que le temps passe et ben dis donc ça doit être difficile de rendre tout une ville propre, mais curieusement je ne vois rien, dans mon mapane c’est pareil du 01 au 31 sauf quand ils se décident à passer à 22h pour ramasser enfin mon emballage. quand on prend un engaement, il faut assumer, proffesionnels que vous êtes ce n’est pas moi makaya qui vait vous apprendre votre boulot mais de là à ne pas anticiper le vieillissement de votre matériel alors là je dis chapeau et assumez donc ma critique. à bon entendeur salut.

  3. kabangona dit :

    Voilà la preuve que le Gabon est bel et bien en crise…

    Après avoir nettoyé les villes, il faudra songer à nettoyer toutes les institutions qui sont responsables de cette crise multiforme.

    C’est une des missions dévolue à la Conférence Nationale… Souveraine !

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