Les acteurs de la société civile libre ont dénoncé le 13 août 2016, l’arrestation du citoyen américano-gabonais à sa descente d’avion, à l’aéroport international de Libreville.

Deux leaders de la société civile libre, le 13 août 2016, au siège du ROLBG. © Gabonreview

Deux leaders de la société civile libre, le 13 août 2016, au siège du ROLBG. © Gabonreview

 

Le cyber-activiste américain d’origine gabonaise, Landry Amiang Washington vient de voir son séjour programmé sur sa terre natale s’interrompre prématurément à la fantaisie du régime en place. À peine descendu de l’avion qui l’amenait sur Libreville, l’homme a été interpellé par les agents de la police des airs et des frontières (Paf), puis conduit à la documentation pour subir un interrogatoire, avant d’être conduit à la police judiciaire en attendant son vol retour pour les Etats-Unis d’Amérique, dans la soirée du 13 août 2016.

Le cyber-activiste, Landry Amiang Washington. © D.R.

Le cyber-activiste, Landry Amiang Washington. © D.R.

« On reproche à ce citoyen les injures chroniques envers le chef de l’État. Ils ont regroupé toutes les vidéos de Landry pour démontrer qu’il ne respecte pas Ali, la plus haute autorité du pays. La décision prise est de le remettre dans l’avion aujourd’hui pour éviter qu’il ne sème les troubles durant les élections », a affirmé le représentant de la société civile libre, Marcel Libama, à la faveur d’un point-presse organisé au siège du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).

Pour les acteurs de la société civile libre, cet acte illégal confirme effectivement que le Gabon, sous l’égide des Bongo, est une « dictature » qui viole les droits fondamentaux des citoyens. « C’est pour cette raison que nous interpellons le gouvernement américain sur les agissements criminels du régime Ali Bongo qui se caractérisent aujourd’hui par la rafle du citoyen des États-Unis, Landry Amiang Washington, rafle opérée par la police militaire d’Ali Bongo », a expliqué Marcel Libama.

Ce énième acte qui vient grossir la liste des arrestations intervenues depuis le dépôt de la candidature d’Ali Bongo Ondimba des membres de la société civile libre, des militants et activistes, ouvre la voie aux suspicions quant à la sérénité et à l’apaisement souhaité par la communauté internationale tout au long du processus électoral. « La société civile libre dénonce et condamne tous les entraves à la liberté et à l’exercice des droits civils et politiques par Ali Bongo et sa clique de criminels qui veulent mettre le chaos dans le pays et se maintenir par la force des armes braquées contre le peuple. Nous appelons urgemment la communauté internationale à prendre la mesure de la dérive de ce régime et à créer les conditions d’une élection crédible, juste et transparente durant laquelle, le Gabonais choisira librement son chef d’État », a-t-il lancé.

Exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de Landry Amiang Washington, et de tous les prisonniers politiques détenus dans les geôles de la prison centrale, les acteurs de la société civile libre ont demandé à la population de voter la sanction contre la politique d’Ali Bongo. Et au Congrès des Etats-Unis des sanctions contre le système Bongo Ondimba.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Mpéghêt dit :

    Gabon : la révolte ou le silence à jamais !
    Dans une récente interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, Ali Bongo dit qu’il a un bilan et que ses adversaires ont un passif. Non seulement, affirmer cela relève de l’ignorance pure et simple de son auteur des notions comptables élémentaires, mais demeure vide de sens au fond. Sur le premier aspect, il me paraît nécessaire de rappeler à ce dictateur bon teint qu’un bilan est constitué d’un actif et d’un passif. Et en ce point, ma démonstration qui suit étale au grand jour un petit aspect de ce lourd passif en 7 ans de gouvernance hasardeuse et cavalière, l’actif relevant lui de la recherche d’une aiguille dans une botte de foin. Quant à l’aspect relatif au non sens, Ali Bongo veut nous faire croire qu’il est un homme neuf dans la sphère politique gabonaise. Ceci relève encore une fois de l’imposture dont il semble décidément bien maîtriser différents facettes. Ce Monsieur qui n’a jamais fait ses preuves ailleurs ni dans aucun domaine en dehors de la politique a été aux côtés de son père adoptif plus de trente ans, a commencé sa vie professionnelle comme Conseiller de je ne sais quoi à la présidence de la République. A ce titre, il a animé le courant des prétendus rénovateurs du parti unique avec le sinistre bilan qu’on connait de cette structure dans l’état politique de notre pays aujourd’hui. Il est donc, si ce n’est plus que les autres, comptable des malheurs du Gabon. Son défunt père adoptif en faisait d’ailleurs l’amer constat lors de son discours de décembre 2007.
    Comme je l’avais déjà dit précédemment notre pays n’existe plus. Car en permettant à l’imposteur Ali Bongo, né biafrais d’être candidat à l’élection présidentielle, toutes les institutions, tout le socle républicain, tout l’édifice Gabon se sont effondrés. En réalité depuis 2009, le Gabon n’a plus d’existence juridique comme telle.
    Du fait de la cupidité de ses enfants, le Gabon a été vendu à vil prix à une bande d’apatrides, une bande des voyous, un cercle des pilleurs sans attache ni amour pour notre terre si riche. Ce conglomérat des voleurs à la tête duquel se trouve Ali Bongo n’a et n’aura aucune pitié pour achever l’œuvre de destruction de notre pays. Ali Bongo est né biafrais, ses collaborateurs sont tous nés étrangers, ils ont trouvé au Gabon une terre fertile pour assouvir leurs désirs d’enrichissement des plus fous. Les récentes acquisitions des véritables palaces par Ali Bongo et son marabout béninois Accrombessi dans les Emirats Arabes le prouvent à suffisance. De telles acquisitions coûtent aux bas mots des milliards de Cfa. Pendant ce temps, nous, vrais Gabonais croupissons dans une misère indicible. Que dire de l’hôtel particulier Pozzo di Borgo acquis à plus de 65 milliards de Cfa au cœur de Paris et géré par une société civile immobilière proche du néo milliardaire marabout béninois Accrombessi ?
    Le pillage à ciel ouvert du Gabon est en marche. Je signale à tous ceux qui me lisent que La Poste gabonaise et sa banque seront liquidées après les élections présidentielles. De même, la Banque gabonaise de développement(BGD) qui n’existe plus que de nom disparaîtra sous sa forme actuelle car ne disposant plus de fonds pour faire face à ses objectifs. La Cnss dont les maigres ressources ont été siphonnées pour financer le train de vie hors du commun et la campagne d’Ali Bongo est au bord de l’agonie. En 7 ans, le Gabon s’est endetté à hauteur d’une fois et demi par rapport au dernier budget du Président Omar Bongo, soit un plus de 3 mille milliards de Cfa de dette réelle. Autrement dit, le pays est à terre. Nous vivons à crédit. Un endettement pour rien! Pendant ce temps, les entrées d’argent se font rares. Où est l’argent géré par Le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) ? Qu’en est-il de l’argent de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ? Ces pompes à fric, directement managés et méthodiquement pillés par Ali Bongo et Accrombessi depuis la Présidence de la République sont gérés en toute opacité. Au même moment Ali Bongo, sa femme et leurs amis s’offrent des avions, des jets privés, des nombreux biens immobiliers à travers le monde. Jusqu’où ces apatrides et leurs complices nationaux, clairement identifiés vont-ils aller dans leur volonté de mise à mort du pays qui leur a tout donné ?
    En matière des libertés publiques, le Gabon a fait un bond en arrière de 40 ans. La justice est quasi-inexistante, les libertés politique et de la presse ont foutu le camp. Un Président faussaire qui fournit plusieurs actes de naissance pour se présenter à une même élection en l’espace de 7 ans, la justice affairiste applaudit. La répression des Opposants orchestrée par nos forces de sécurité et de défense infiltrées désormais en grand nombre par des mercenaires apatrides et des illettrés illustre bien ce recul démocratique. A quoi sert l’Armée d’un pays ? Cette question est à poser aux hommes d’affaires, aux assassins et criminels qui dirigent depuis longtemps nos forces. Ces gens savent bien qu’Ali Bongo ne peut être candidat à l’élection présidentielle. Mais dans leur pacte diabolique et dans leurs intérêts particuliers, ils sont prêts à faire couler le sang du Peuple qui va chasser demain de force cet usurpateur. Mais sachez que le Peuple vous connait et sait se souvenir de ses bourreaux. Vous avez choisi l’imposture à la défense honorable de notre Pays.
    L’accaparement de nos terres par le groupe OLAM amené par Accrombessi et Ali Bongo, du reste actionnaires de ce groupe, sous le fallacieux prétexte de faire décoller l’agriculture et diversifier notre économie est aussi en marche. Depuis quand un pays s’est développé avec la monoculture du palmier à huile, si ce n’est la déforestation et le pillage des terres ? Le cas de Sumatra en Indonésie le traduit très bien, idem pour la forêt de Bornéo. Que dire de l’Or et du diamant tirés et pillés sans ménagement par les Amis marocains d’Ali Bongo dans le sol gabonais ? C’est ça l’égalité des chances et le « bon bilan » de notre Baby Doc du Gabon.
    D’où viennent ces voyous et ces Sarrazins venus piller nos terres ? Mais qu’ont-ils fait pour soumettre notre Peuple ? Est-il utile d’aller à une prétendue élection gagnée d’avance ? Moi je dis non ! L’heure est à la libération de notre Peuple par notre martyr. Il faut chasser Ali Bongo et sa cohorte de Sarrazins venus piller et soumettre notre Cher Gabon. Je dis malheur à leurs complices gabonais. Je pense au Président de la CENAP, à la Présidente de la COUR Constitutionnelle et à bien d’autres profito-situationnistes. Une révolution populaire doit les faire tomber. C’est mon appel. Si tu aimes ton pays, tu crois en lui et tu sais que tu ne peux en avoir deux alors prépare-toi au combat final.
    Dieu bénisse notre Terre !!!

  2. Ensemble chassons le SPF dit :

    A l’endroit de l’équipe de Gabonreview,
    Je sais que vous faites du business à côté de votre rôle de nous informer; ce que je déplore tout même c’est que vous participez à la pollution visuelle également en nous infligeant la face cachée du diable(la publicité d’Ali Bongo dit le SPF). Elle nous envahit déjà dans toute la ville. De grâce, épargnez nous de cela. C’est un souhait que peut-être bien des gabonais partagent également.
    Merci.

  3. lepositif dit :

    on le rapatrie pourquoi? Et les pauvres gens qu’il a escroque avec ses supposees ventes de voitures? Les americains sont des justiciables comme tout le monde.

  4. Ozavinoga77 dit :

    Les insultes proférées par ce monsieur à l’encontre du Président de la République dans ses vidéos postées sur le Net sont très blessantes et choquantes pour les âmes sensibles. On peut ne pas être d’accord avec un individu, mais utiliser l’insulte, non.

    Cela vaut aussi pour les Emergents qui ont l’insulte facile vis-à-vis des opposants et de la société civile. Respectons-nous!

  5. Ozavinoga77 dit :

    Un petit rappel à l’ordre aurait largement suffit…
    Les arrestations arbitraires ne vous honorent pas chers Emergents.

  6. Sebdepog dit :

    Les Emergents aux abois. Ils arretent à titre préventif toute personne susceptible de les embêter dans leur entreprise de fraude.

  7. Ergotons dit :

    bonjour à tous pour répondre aux arguments très pertinents de MPEGHET, en parlant du fils de l’autre et comme tu le dis si bien je cite « Peuple vous connait » n’était-ce pas sa soit-disante mère adoptive qui chantait  » on vous connaît, les voleurs… »? Ca c’est pour détendre un peu l’atmosphère. Pour étayer la partie économique de MPEGHET, je pense que le nouvel « élu » – je ne parle pas philosophie- que le nouvel élu donc, au point où en sont les finances publiques, devrait exiger auprès de nos bailleurs de fonds, un audit complet et précis de l’état, je parle de finances mais de tous les biens mobiliers et immobiliers de l’état. Audit à faire réaliser non pas par ces cabinets comptables, mais par des organismes internationaux non contestables tels que FMI, BEAC, Banque Mondiale etc. Ceci afin de savoir, précisément quelle est la profondeur des fonds baptismaux de laquelle on part pour remonter à la surface, combien de génération faudra t-il sacrifier, et en fonction quelles mesure prendre. Du point de vue politique, ne pas rentrer dans un bataille dont on ne connaît pas les règles, mais surtout de ne prendre le risque du s’user à gérer des dettes dont nul n’est responsable(sauf leurs auteurs à préciser). Sur ce, bonne journée à tous, retroussons les manches qui sont déjà usées et trop courtes.

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