Face au souhait d’Ali Bongo d’introduire l’anglais comme deuxième langue officielle du Gabon, le Québec a fait part de son inquiétude, le 3 octobre dernier, et compte bien appeler le président gabonais à la vigilance lors du sommet de la Francophonie, qui se tient à Kinshasa du 12 au 14 octobre prochain.

Jean-François Lisée, ministre québécois des Relations internationales - © Rue Frontenac

«C’est un sujet d’inquiétude. Sans vouloir m’ingérer dans les affaires intérieures gabonaises, nous, nous avons beaucoup résisté à l’idée d’un bilinguisme officiel. Car quand il est officiel, il ne donne pas aux populations, à la culture et aux entreprises, le signal que la langue privilégiée est la langue française», a indiqué Jean-François Lisée, ministre québécois des Relations internationales, relayé par l‘AFP.

Le Gabon souhaite en effet regarder de près l’expérience rwandaise dans l’introduction du bilinguisme. «Introduire l’anglais comme langue officielle est un modèle qui a porté ses fruits, en termes de développement de l’économie au Rwanda, dont les autorités gabonaises veulent s’inspirer pour rendre effectif le plan stratégique du Gabon Émergent», a déclaré le Alain-Claude Billié Bi Nzé, porte-parole de la présidence gabonaise.

C’est dans ce cadre que le chef de l’État gabonais s’est envolé ce 5 octobre pour Kigali pour une visite de travail de 48 heures, en vue d’une visite de travail avec le président du Rwanda, Paul Kagamé, déjà rencontré lors de la 67e Assemblée générale des Nations Unies. A l’occasion, les deux chefs d’État s’étaient accordés sur une rencontre dans un bref délai en vue de renforcer davantage les liens qui existent entre Libreville et Kigali avec en point de mire, l’introduction de la langue anglaise au Gabon.

Par ailleurs, cette volonté du chef de l’État a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les rues de Libreville, les milieux d’affaires, etc. Alors que certains observateurs estiment que l’annonce du gouvernement gabonais est une sorte d’avertissement à l’endroit du président français François Hollande, risquant de modifier le paysage de la Françafrique, d’autres pensent qu’une éventuelle adhésion au Commonwealth n’implique pas pour autant l’éloignement de la Francophonie.

Pour le Professeur Marcel Libama, encadreur pédagogique et secrétaire adjoint du Syndicat de l’Éducation nationale, l’annonce du gouvernement est purement politique. Expert au sein de la commission ayant suscité l’introduction de l’anglais en primaire, Marcel Libama, est convaincu que le «Français restera la langue officielle au Gabon, mais que la banalisation de l’apprentissage de l’anglais donnera plus de chance aux étudiants».

 
GR
 

25 Commentaires

  1. Encore eux dit :

    les inquiétudes du Québec vous dites? ah bon? Moi je dirais que les québécois doivent comprendre que chacun est maître chez soi.
    C’est une proposition interne au Gabon et dont nous n’avons aucune raison de nous justifié.

    Un pays, Le Canada, un Territoire, la province du Quebec, qui refuse à nos étudiants les visas pour partir étudier, travailler chez eux, veulent maintenant (avec inquiétude) venir nous conseiller sur ce que nous devons faire et ne pas faire sur l’avenir de l’éducation de notre pays et de nos enfants?

    Québécois, distancez vous de nos affaires.

    • Martin Modou dit :

      Enfin pour une fois tu dis des choses intéressantes. Bravo petit frère.

    • Le Citoyen libre dit :

      @Encore eux,
      ALI n’est pas maitre au Gabon ce que savons c’est qu’il n’a pas ete elue par les gabonais et qu’il arrete de rendre le Gabon ridicule. ALI ose dire qu’il a appris dans des ecoles francais , lequelles ? peut etre celles de la presidence !

      Voici ce que nous voulons savoir depuis 2009 :
      Quel est le taux de chomage des Gabonais qui parles frencais ?
      Combien de maisons contruites?
      Combien de KM de routes bitumees ?
      Combien d’ecoles construites ?
      Combien d’hopitaux ?

  2. DE QUOI LE CANADA SE MELE-T-IL ? dit :

    Bizzare la réaction du ministre des affaires étrangère du CANADA. De quoi se mêle-t-il. Son pays le CANADA est bilingue: anglais et français.

    Je comprends, les Nègres sont des éternels receveurs léçons des Blancs?

    Que ce ministre réussisse d’abord à interdire l’usage de l’anglais dans son propre pays avant de donner d’émettre ses « vives inquiétudes ». Quel courage! Parler d’inquiétudes? Jusqu’à ce point?

    Au nom de la coopération, et des  »relations internationale », le GABON N’a donc pas droit de se conformer aux normes internationales? Combien sont-ils, ces CANADIENS qui parlent français à la tribune des NATION UNIES ?

    • C'est le Québec et non le Canada dit :

      J’aimerais soulever quelques confusions dans ce commentaire. Je suis gabonaise et je vis au Québec depuis assez longtemps pour connaitre leur histoire. L’article fait bien de mentionner le Québec et non le Canada. Le pays, le Canada n’est pas contre le bilinguisme. Le Québec, qui est une province assez séparatiste et conservatrice, a une certaine « rancune » contre les anglais. Ils ont d’abord été colonisé par les français avant l’arrivée des anglais, d’où cette envie de garder le français comme patrimoine culturel et bannir complètement l’usage de l’anglais dans la province. Donc non, il ne s’agit pas de l’intervention du CANADA en général dont on parle. Reste à savoir pourquoi le ministre des relations internationales cherche à jouer le donneur de leçons.. Toujours est il que, pour voir la différence et vivre ici, je peux dire qu’on a pas de leçons a recevoir d’eux, surtout quand on voit où le refus d’adhérer au bilinguisme les a mené. Les provinces anglophones canadiennes sont bien plus développées que le Québec! Donc, laissez nous avancer!

    • Boukoubi Maixent dit :

      @De quoi le canda se mele-t-il ? @Encore eux. la géopolitique est une science qui décrypte les agissements d’un pays et sa politique internationale à l’aune de sa position géographiques et de ses spécificités économiques, sociale, culturelles et LINGUISTIQUES. En annonçant à la cantonnade qu’il a l’intention de faire du Gabon un pays bilingue, Ali Bongo a envoyé un message géopolitique. Souffrez donc que les autres pays décryptent ce message selon des considérations géopolitiques. Certes, Ali Bongo ne savait pas qu’en le faisant, il envoyait un message géopolitique mais vous n’allez quand même reprocher aux autres de croire que le Gabon est encore un Etat normal, quoi que vous et mois savons qu’il est devenu un jouet entreb les mains d’un enfants gâté….

  3. Otouloua dit :

    Quant on montre la lune à Ali Bongo, à savoir la bonne gouvernance, plus de démocratie et de dialogue, etc., comme d’habitude ABO botte en touche et préfère s’attaquer aux doigts qui la lui montrent (notamment la France).
    Le Gabon n’est pas malade de l’absence d’anglais mais de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place et aussi d’absence de démocratie. Mais Bibendum peut-il comprendre cela ? Manifestement non. Donc la conférence Nationale Souveraine (CNS) s’impose !

    • MANDJIBET de MBOCHA dit :

      C’est vrai que la politique c’est l’art de distraire le peuple afin qu’il ne se’occupe point de ce qui le regarde.
      Le débat pour l’heure n’est pas au bilinguisme!
      il faut qu’Ali Bongo Ondimba accepte de discuter afin de sortir le pays de la précarité dans lequel il se trouve,
      les investisseurs sont retissent à venir investir au gabon à cause de l’absence d’une main d’oeuvre qualifiée et bien formée,du chômage,du système judiciaire inique,etc…qu’il règle d’abord les vrais problèmes du pays.L’idée du bilinguisme n’est pas mauvaise elle peut encore attendre.

  4. Alex dit :

    Petit rappel, le Quebec n’est pas le canada.
    Le quebec est une province qui a toujours devendu un exception culturel francophone. Exception culturel qui est dans les faits presevé par un ensemble de loi, et une identité francophone tres forte dans la province.
    Je vous invite a ecouter l’emission de Ruan Gomez qui recoit le #2 de l’OIF le quebecois Clément Duhaime, pour parler de la volonté du Gabon.

    http://www.rfi.fr/emission/20121004-clement-duhaime-2-organisation-internationale-francophonie

    • Encore eux dit :

      le Quebec, c’est le Canada malgré sa singularité. vous ne pouvez le nier. Steve Harper est le Premier Ministre du Canada et du Quebec malgré que le Quebec a aussi un Premier Ministre.

      c’est un peu comme au Royaume Uni avec David Cameron comme Premier Ministre du Royaume malgré un Premier ministre écossais.

      Mais le sujet de l’article n est pas focalisé sur ça, mais de la réaction du ministre des relations internationales du Quebec.

  5. L'Aristocrate Bleu dit :

     »Juan Gomez » et non  »Ruan Gomez ».  »Juan » veut dire  »Jean »

  6. etoughe eloi dit :

    Il faut préciser que seule une frange de la population québécoise est séparatiste. ces séparatistes sont pour la plupart des racistes conservateurs qui n’hésitent pas de qualifier les africains halo-phones. Aucune nation africaine n’est qualifiée de francophone au Québec. si ce ne sont pas des minorités visibles se sont des halo-phones. aujourd’hui ils veulent nous reprocher de nous rapprocher de la langue de Shakespeare sans laquelle le Québec ne serait qu’un coin de brousse perdu au milieu de l’Amérique du nord.
    Quant aux nazes qui croient que la France a encore des leçons à donner qu’ils aillent vivre en France. car Ali fait bien. la France n’a aucune autre ambition que piller les africains. alors maintenant qu’on nous colle la paix. nous voulons avancer…

  7. ricko dit :

    sentant sa fin proche il veut hazardeusement s’allier au anglos saxons.pour cela l’homme de paille des anglos saxons kagamé pourra jouer aux entregents entre lui et les américains . meme s il introduit l’arabe la conférence nationale aura bien lieu.ah sarkozy et bourgui votre erreur de casting va autant vous couter que nous

  8. ricko dit :

    l’erreur de casting de sarkozy et bourgui va leur retomber en pleine figure.voila un arriviste qui se permet de narguer ses parrains francais et le peuple gabonais. son emportement va le couter enormement au moment

  9. Alozack dit :

    Le Chef de l’Etat a pris la décision. Il faut maintenant la gérer et la porter au peuple qui doit s’en approprier.

    Elle est trop limitative, cette communication des Pouvoirs publics, destinée uniquement à ceux comprennent le français. Cependanat, lorsqu’il s’agit de la politique politicienne, on fait appel aux langues locales.

    Un sujet de cette importance doit faire l’objet d’une communication à toutes les couches de la population. Ce n’est pas un petit sujet, comme l’ont déclaré les Présidents rwandais et gabonais. Cette décision pousse au-delà de ce que nous connaissons les frontières de notre pays: il n’y a pas que les frontières terrestres, maritimes et aériens, il y a aussi des frontières culturelles et linguistiques.

    Accueillons toutes les interventions avec beaucoup de sagesse: seul l’intérêt du peuple gabonais doit être pris en compte, peuple qui ne peut plus continuer à accepter qu’un gros pas de l’Humanité ne lui soit pas accessible.

  10. yves dit :

    « C’est un sujet d’inquiétude. Sans vouloir m’ingérer dans les affaires intérieures gabonaises,….. »

    tu penses que les africains sont idiots pour ne pas comprendre ce que tu dis ,

    c’est un sujet d’inquiétude tu dis! ce n’est pas de s’émincer dans les affaires du Gabon?

    le Gabon appartient au gabonais et c’est à aux de choisir leur destin , ce n’est pas ni le Québec ni la France de commander le Gabon.
    le Gabon est toujours une colonie de la France , le Gabon donne à la France ses richesses gratuitement , il faut que ça cesse .

  11. MANDJIBET de MBOCHA dit :

    Nous sommes un pays souverain et nous n’avons pas de leçons ou des ordre à recevoir des québécois ou des français.Qui dit anglais dit science et développement.

  12. Parker dit :

    Introduire la langue anglaise dans notre pays, l,idée n,est pa mauvaise en soi je la trouve très bonne mais l,on devrait se poser la question de savoir si nous parlons d,abord nos langues nationales. et de plus savoir combien de la population gabonaise est instruite? je sais que la moitié de la population ne l,est pas et cette la langue on ne l,apprendra pas dans la rue , il faudrait que l,on parte à l,école. Mais faudrait-il faire repartir tout le monde à l,école? même les commerçantes qui vendent dans nos marchés?

  13. Merde dit :

    Le president dit n importe quoi car meme ci il a la volonte de le faire,il n aura pas assez de courage pour le faire!!!souvenez vous bien de l engouement du presi ali au debut de son manda:quand il a voulu tjr les interet francaise par exp en interdisant l exportation de la grume,on a vu la france intervenir avk l apparition du film de l intronisation maconik du presi ensuit on a eu le documentaire francafrique.qu est ce le presi a fait?il s est retire et a laisse sarko et ses frere francais continuer a prendre nos richesse!

  14. kantsiayi dit :

    voilà une réaction d’égoïsme et du tout pour moi rien que pour moi. Je n’ai rien contre ce pays loin encore cette province dite Québec où son ministre s’inquiète de l’introduction de l’anglais comme deuxième langue du gabonais. Est-il sérieux ou il veut se faire remarquer? Ne parle-t-il pas cette langue qu’il déconseille au président Ali d’introduire? Je comprends il veut que nous soyons toujours dépendant la langue anglaise en utilisant les services des traducteurs et interprêtes afin de montrer que nous sommes des anaphabètes face à cette langue où tout le monde la pratique sans cesse. Eh bien désolé nous voulons aussi être comme nos voisins du cameroun pour ne citer que cet exemple.

  15. Fred dit :

    Votre président a raison. Il n’y a pas de honte à rechercher le pragmatisme économique. Si notre langue ne s’avère pas profitable, il faut s’en décharger activement et les Français ne vous en tiendront pas rigueur. Et quand bien même ils le feraient, quelle importance?

    Le Français n’est de toute façon pas la langue des ancêtres des Gabonais, c’était seulement celle de l’administrateur colonial, qui aurait aussi bien pu être portugais ou allemand. L’absence totale de lien charnel autorise par conséquent tous les changements linguistiques, sans pouvoir susciter d’amertume autre que passagère chez les vieux littéraires de part et d’autre. Car les bénéfices retirés effaceront rapidement ces tendresses passéistes.

    Mais il n’en va évidemment pas de même au Québec qui reste étroitement lié par la généalogie, d’où l’inquiétude du ministre québecois, laquelle n’est à considérer qu’en relation avec sa propre expérience nationale.

    Quant à la francophonie, elle n’a jamais été qu’une vaste blague quand on sait que l’Egypte, pays où le Français n’est parlé nulle part, en fait partie. C’est surtout un gadget coûteux qui n’a bénéficié dans toute son histoire qu’à la riche administration qu’il nourrit.

  16. Maixent dit :

    A quoi sert le français maintenant? une langue qui ne donne même pas le boulot. Les dirigeants français sont eux même d’excellents anglophones, pourquoi pas nos enfants.

  17. SANKARA dit :

    DE QUOI SE MÊLE T-IL CELUI LA? EST-CE QU’ON DEMANDE AUX GABONAIS DE SE PRONONCER SUR DES SUJETS QUI CONCERNENT LE QUEBEC. ALLEZ OUSTE

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