Après plusieurs jours d’investigation sur les activités de la compagnie Alpha Centauri Mining SA (ACM) à Ndjolé, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) relève une «violation manifeste, visible et vérifiable des dispositions du Code minier par ACM».

Image montrant la «destruction systématique des écosystèmes» par Alpha Centauri Mining SA. © Facebook.com/georges.mpaga

 

Bien qu’empêchée de mener des investigations à Ndjolé sur la compagnie Alpha Centauri Mining SA (ACM), accusée de violer le Code minier, la société civile semble finalement avoir atteint son objectif. Le 30 janvier, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a annoncé le dépôt du rapport de sa mission dans les administrations concernées et les institutions internationales.

Dans ce rapport, le ROLBG dit avoir observé une «violation manifeste, visible et vérifiable des dispositions du Code minier par ACM». Le réseau cite pêle-mêle la pollution à grande échelle des rivières de la zone aurifère, la destruction à grande échelle des écosystèmes, l’absence des mesures d’accompagnement environnementales et sociales, l’utilisation des sociétés fictives chinoises pour assurer une sous-traitance illégale, etc.

Détenue majoritairement par des investisseurs basés à Dubaï et à Londres, ACM a obtenu trois permis d’exploitation semi-industrielle d’or dans le Moyen-Ogooué, en septembre 2016. Durant ses investigations, le ROLBG dit aussi avoir relevé sur le terrain, «les indicateurs d’un conflit qui pourrait déboucher sur des actes de violences si un dialogue constructif entre l’administration, les orpailleurs, les opérateurs économiques et les autorités n’est pas établi».

Par ailleurs, le ROLBG s’est indigné du fait que loin d’apporter un développement à la ville de Ndjolé, «l’exploitation de l’or n’a fait qu’accentuer la pauvreté et le pillage des ressources aurifères de cette localité par des intérêts étrangers véreux qui violent en toute impunité, les lois de la République gabonaise».

Face à ce triste constat, la plateforme de la société civile a décidé d’agir et de défendre les intérêts du pays, dans un «contexte politique chaotique et propice aux véreux de tous bords». Tout en promettant de «traquer toutes les compagnies opaques qui violent la souveraineté et l’indépendance gabonaise». Pour le ROLBG, «il est inconcevable que l’or du Gabon soit exploitée pour enrichir des Nations étrangères».

 
GR
 

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