Ainsi qu’annoncé le 27 mars dernier, la Direction générale des impôts (DGI) a procédé, le 2 avril, à l’ouverture du Centre des impôts des moyennes entreprises (Cime) à Owendo, et du Centre des impôts des Petites entreprises et des particuliers (Cipep) à la zone industrielle d’Oloumi. Ce nouveau dispositif vise à faciliter, aux contribuables, l’accomplissement de leur devoir fiscal, et à la DGI l’amélioration  du recouvrement de l’impôt. Joël Ogouma, directeur général de la DGI, s’est laissé interviewer à cette occasion.

Joël Ogouma, directeur général de la DGI ouvre la Cime

Vous venez de lancer officiellement le Cipep, avec une présence remarquée des partenaires. Quel sentiment vous anime en ce moment ?

La présence de tous ceux qui ont répondu favorablement à notre appel témoigne certainement de leur intérêt pour l’impôt, pour la problématique fiscale. C’est pour nous un motif d’encouragement, de motivation. L’ouverture du Centres des impôts des Petites entreprises et des particuliers (Cipep), après le lancement des activités du Centre des impôts des moyennes entreprises (Cime), n’est que la concrétisation de la poursuite du programme de modernisation de nos services. A travers l’ouverture du Cipe, nous avons mis en place une gestion catégorielle des contribuables, pour améliorer les services à l’usager, élargir l’assiette de l’impôt et développer le civisme fiscal. Pas d’impôt, pas d’Etat, nous n’aurons cesse de le répéter. L’impôt doit désormais s’intégrer dans le paysage, mais aussi dans l’esprit de toutes les personnes qui exercent des activités au Gabon car c’est pour eux un devoir citoyen de contribuer au développement du pays. Nous ne pouvons donc que nous réjouir de la présence massive des usagers à la présente cérémonie.

 

Qu’entendez-vous faire dans l’immédiat pour rapprocher le contribuable de vos services ?

A travers la mise en place de ces structures décentralisées que sont le Cime et le Cipep, nous entendons asseoir un service fiscal de proximité pour que l’administration soit proche de chaque catégorie de contribuables. Selon le mode de gestion du dossier unique et la mise en place d’un interlocuteur fiscal unique, chaque salarié, chaque contribuable saura à qui s’adresser. Il aura un seul représentant de l’administration pour le recevoir, le servir, le conseiller et l’accompagner dans l’accomplissement de ses obligations. L’objectif, par ailleurs, est de promouvoir le civisme fiscal et lutter contre l’informel qui constitue une préoccupation.

 

Lors de vos échanges avec les opérateurs économiques, vous avez déploré que la déclaration fiscale se fasse souvent par des personnes non indiquées. Qu’attendez-vous, concrètement, de la Chambre de commerce ?

Nous n’avons pas encore, et nous le déplorons, un ordre national des experts comptables. C’est une profession qui gagnerait à être organisée. Pour avoir la qualité et le statut d’expert comptable, il faut remplir un certain nombre de conditions : formation, probité, ancienneté, etc. De plus, il existe une disposition réglementaire de la Cémac qui décline tout un dispositif devant garantir l’exercice de la profession d’expert comptable dans la sous région et dans notre pays. Une réflexion à cet effet est cours qui devrait aboutir, dans un délai relativement proche, à la création d’un ordre des experts comptables. En tant que professionnels de la comptabilité et de la fiscalité, les experts comptables sont garants de la qualité, de la fiabilité et de la sincérité des déclarations fiscales souscrites par leurs soins pour le compte des contribuables. Or, à ce jour, force est de le constater et de déplorer, l’existence de personnes qui prétendent être comptables sans en avoir véritablement le statut, tel qu’exigé par la directive Cémac.

 

Le centre des impôts d'Owendo qui accueille le Cime.

Le centre des impôts d'Owendo qui accueille le Cime.

Vous parlez d’améliorer le service au contribuable et aujourd’hui vous avez inauguré deux édifices flambant neuf. On sait que la Direction générale des impôts a été la première administration à se lancer, avec la Direction générale des grandes entreprises (DGE), dans la certification dite ISO. Les structures inaugurées aujourd’hui entreront-elles également dans ce processus de certification visant l’amélioration des prestations ?

Effectivement. L’amélioration des services à l’usager induit la  nécessité d’assurer un service de qualité, un service littéralement irréprochable. La gestion des files d’attentes par exemple relève de cette démarche et dans ce contexte, nous avons pris langue avec un cabinet professionnel pour  une démarche qualité en vue de l’obtention de la certification ISO comme cela a été le cas à la DGE. Nous entendons donc étendre la qualité du service pratiquée à la DGE aux autres services opérationnels en charge de la gestion des impôts et qui sont, au quotidien, en face des contribuables.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Citoyen libre dit :

    Et que les recetes soient intergrées dans la bonne gouvernance.
    Ce n’est que lorsque la gestion des impots sera transparente que celui-ci sera intergré dans l’esprit des gabonais.

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