Libéré la semaine dernière mais maintenu en détention, le responsable des jeunes de l’Union nationale (UN) est, aux yeux de certains, un prisonnier d’opinion.

Firmin Ollo’Obiang, lors d’un meeting de l’opposition. © D.R.

Firmin Ollo’Obiang, lors d’un meeting de l’opposition. © D.R.

 

Firmin Ollo’Obiang paierait-il le prix de son engagement politique ? Si rien ne permet de répondre par l’affirmative à cette question, ses proches pensent que les poursuites judiciaires dont il fait l’objet ont un lien avec son positionnement politique. Censé être libre depuis le 29 juillet dernier, il croupit encore en prison. Cette fois-ci, sur la seule base des déclarations d’un quidam nommé  Bobo.

Bobo, l’accusateur (capture d’écran). © Gabonreview

Bobo, l’accusateur (capture d’écran). © Gabonreview

Aux dernières nouvelles, le coordonnateur du mouvement des jeunes de l’Union nationale (UN) est désormais accusé d’incendie volontaire de l’ambassade du Bénin au Gabon, en avril 2015. Ce qui n’a plus rien à voir avec les raisons de son interpellation le 21 juillet dernier.

Près de deux semaines après la manifestation du 9 juillet dernier au rond-point de la Démocratie à Libreville pour protester contre la candidature d’Ali Bongo, Firmin Ollo’Obiang avait été arrêté comme d’autres militants et activistes. Présenté devant le juge, le 29 juillet dernier, pour des accusations de trouble à l’ordre public et incendie d’un véhicule, il avait officiellement été relaxé du fait d’une absence de preuves. Une semaine plus tard, il n’a toujours pas recouvré sa liberté. Il se dit qu’il n’a pas fini avec la justice, qui devrait l’entendre de nouveau ce 4 août.

Pour expliquer le prolongement de cette détention, le directeur de la prison centrale avait prétexté d’une absence d’ordre de mise en liberté. Dès lors, les «révélations» du fameux Bobo semblent suspectes voire téléguidées. A en croire le nommé Bobo, Firmin Ollo’Obiang lui avait remis une somme de 200 000 francs pour incendier l’ambassade du Benin. Rien moins que ça. Or, en avril 2015, le même accusateur avait, dans un témoignage décousu, tenté de mouiller toute une série de personnalités politiques, notamment Jean Ping, Jean Eyéghé Ndong, Paul-Marie Gondjout, Zacharie Myboto, Annie-Léa Méyé ou Georgette Toussaint (lire «Incendie de l’ambassade du Bénin : Des preuves «accablantes»») avant de se rétracter.

Convaincus que l’accusateur n’est pas crédible, les soutiens du leader des jeunes de l’UN affirment désormais qu’il est l’objet d’un acharnement judiciaire du fait de ses opinions politiques.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. ma terre ma patrie ma vie le Gabon dit :

    l’injustice conduira les Gabonais à se révolter un jour…continuer avec ça

  2. Jean dit :

    Tant que des individus comme Ollo confondront engagements politiques injures, la loi sera toujours appliquée quoiqu’on veuille.

  3. CHARLY dit :

    Ce pouvoir dictatorial, construis sur une montagne de faux, veut décapiter la tête du mouvement de contestation populaire des jeunes,réaction évidente d’un pouvoir violent aux abois, ses criminels ont peur d’être jugés pour leurs innombrables méfaits; JEUNESSE DU GABON, c’est LE COMBAT DE NOTRE GENERATION, LIBERONS LE GABON.

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