La capitale gabonaise a enregistré l’ouverture de ce qui s’annonce comme l’une des plus importantes galeries d’art de Libreville : Kayanne Gallery. Son ambition est d’ouvrir le Gabon à l’Afrique et au monde.

Marie Wilma Sickout Assélé accueillant les invités à l’entrée de la Galerie Kayanne. © Gabonreview

 

Sertie de ses beaux atours, Kayanne Gallery a été inaugurée le 17 septembre à Libreville, en présence d’une bonne brochette d’invités. Créée, il y a une vingtaine d’années, mais mise en veilleuse, cette galerie veut se positionner comme la vitrine de l’art gabonais et africain. Située derrière l’immeuble Narval, dans le 1 er arrondissement, Kayanne Gallery vise la revalorisation de la place de ces œuvres de l’esprit dans le pays.

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«J’ai voulu que notre pays ait aussi une galerie de niveau international. Les autres pays sont très loin en matière d’art. Il faut être réaliste, que ce soit dans les design, dans les textiles, nous sommes pratiquement imbattables. Mais, il ne faut pas qu’on ait honte de le dire, l’art africain, chez nous, est encore resté au niveau artisanal. Il y a l’artisanat, il y a l’art africain qui monte, que ce soit au niveau vestimentaire, au niveau des décors. J’ai voulu que mon pays se mette au niveau des autres concernant la culture, l’art et tout le reste», a déclaré la fondatrice de cette galerie, Marie Wilma Sickout Assélé.

Remettre en lumière cet espace est pour la promotrice «une renaissance». «La galerie a existé. Puis, je suis tombée malade. J’ai eu un grand nombre de problèmes et on a dû arrêter le projet. Cela remonte à près de dix ans», a-t-elle expliqué, en indiquant que l’art s’est avéré comme un lieu de refuge durant ces moments de détresse.

Depuis ces trois dernières années, elle a sillonné l’Afrique et le monde pour rassembler les «trésors» qui sont exposés dans la galerie. «Les œuvres présentées viennent de partout», a-t-elle indiqué, assurant vouloir faire de cet endroit un lieu de rendez-vous de tous les artistes. «Je veux faire venir les autres dans cette galerie panafricaine. Il faut qu’il y ait des échanges. Je me base sur le panafricanisme. J’insiste là dessus. Il ne faut pas avoir honte de le dire. Ces histoires d’entre-nous-nous créent plus de problèmes qu’autre chose. Il faut s’ouvre à l’Afrique. Je suis pour les échanges culturels», a plaidé Sickout Assélé.

Décoratrice d’intérieur à la base, celle qui se présente comme une Africaine, d’origine gabonaise veut que sa création exprime le panafricaine. «J’exige toujours de l’art africain dans mes décors», avoue-t-elle.

A Kayanne Gallery, l’on retrouve des décorations de maisons, des tableaux, des sculptures, etc. en provenance des autres pays africains, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et Mali notamment. La structure dispose d’une salle des créateurs représentant tous les artistes et designers du textile de toute l’Afrique. Elle dispose également d’un restaurant privé pour les déjeuners d’affaire. «On peut organiser des diners d’affaire privés pour des clients qui le veulent», a précisé la promotrice, non sans présenter le Café des arts où se retrouvent artistes pour échanger sur leur passion.

La galerie est ouverte à tous et de nombreux artistes de renom dont maitres Minko Mi Nzé, George Mbourou, entre autres, ont déjà été contactés pour faire vivre cet espace culturel.

 
GR
 

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