L’affaire dite Kévazingo devrait connaître un nouvel épisode dans les prochains jours. Les 125 conteneurs de cette essence ont été transportés et déchargés à la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok pour être vendus aux enchères.

Le ministre de la Forêt, Lee White, a décidé de faire avancer le dossier du trafic de kevazingo en mettant aux enchères, les quantités saisies au port d’Owendo. © D.R.

 

Après le scandale né du trafic illégal de Kévazingo, le ministre de la Forêt a franchi une nouvelle étape dans ce dossier. Il s’est rendu à la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok, le 18 août, pour superviser le déchargement des conteneurs de ce bois précieux, saisis il y a quelques mois au port d’Owendo.

125 conteneurs ont été transportés au sein de cet espace économique, sous la supervision des agents du ministère de la Forêt et avec la logistique de GSEZ, pour garantir leur traçabilité. «On a commencé à déplacer tous les conteneurs de Kevazingo saisis, toutes les planches de Kevazingo saisies, d’Owendo à une zone sécurisée à Nkok», a relaté le ministre de la Forêt. «On va dépoter, enlever tout ce qui est dans les conteneurs parce qu’on n’a pas de statistiques exactes de ce qu’il y a», a indiqué Lee White.

Selon le ministre de la Forêt, cette étape va donner lieu au cubage et au calcul du volume du bois saisi. Ensuite, a relevé Lee White, «on va procéder à une vente pour évaluer la valeur réelle de ce bois». À raison de 2 à 5 millions de francs le mètre cube, les fruits de cette vente reviendront à l’État.

La procédure s’intensifiera sur le terrain. «On va ensuite aller sur le terrain et tout ce qui est Kevazingo légal va être équipé avec une petite puce électronique pour qu’on puisse le transporter vers Libreville sans menace de blanchiment de bois illégal. On va ensuite saisir tout le bois illégal qu’on va équiper avec les puces et on va essayer de récupérer tout ce stock pour l’utiliser», a-t-il expliqué.

Sachant que cette essence rare met 100 ans pour arriver à maturité, le membre du gouvernement assure qu’on peut exploiter durablement environ 50 à 60 mètres cubes de Kevazingo par an. «Une fois qu’on a réglé le problème de tout ce qui a été exploité illégalement, je vais proposer au gouvernement un décret pour réglementer l’exploitation de ce stock», a-t-il dit.

Si cette démarche vise à écouler le bois saisi et réglementer l’exploitation de cette essence, il semble que le «Kevagate» n’a toujours pas livré tous ses rebondissements. À quand le dénouement juridique de l’affaire ?

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Just dit :

    Encore de la poudre aux yeux qu’on veut nous mettre.
    Que dit la justice sur les responsables de ce détournement au port d’owendo ?
    On veut nous faire oublier cela en parlant de vente dont les recettes seront gérées dans l’opacité et le flou total.
    Une énième diversion, un énième mensonge !

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