Le Conseil d’administration de la Banque mondiale (BM) a examiné et approuvé le 3 avril à Washington, le nouveau programme d’appui au développement du Gabon, évalué à  250 millions de dollars, pour la période 2012-2016.

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Ce cadre stratégique, expliquait récemment Mme Zouera Youssoufou, représentant résident de la Banque mondiale au Gabon, est le résultat d’un travail de terrain qui a conduit les experts de la BM à recueillir de nombreux avis de la population à travers le pays. Car, ce sont ces populations qui sont les premières bénéficiaires de ces programmes qui touchent le domaine du bois, des transports, de l’agriculture, et des finances.

Le nouveau programme est axé sur la mise en place d’un processus de changements transformateurs qui aidera le Gabon à poser les fondations essentielles à une croissance économique durable et créatrice d’emplois à long terme : l’appui  aux infrastructures et aux services sociaux de base ; la promotion de l’agriculture, la création d’emplois particulièrement pour les jeunes ; la  lutte contre la pauvreté urbaine ; l’autonomisation des femmes et  jeunes filles sont les principaux objectifs transversaux du programme.  Avec un mode de vie très urbanisé, on estime à 75 % le nombre de Gabonais vivant en zone urbaine, la population est jeune et 50 % de celle-ci a moins de 19 ans, rapporte le communiqué de la BM à Libreville.

Répondant aux journalistes lors son passage à Libreville, Gregor Binkert, le directeur des opérations à la Banque Mondiale (BM) pour le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée Équatoriale et le Gabon, indiquait «qu’il n’y aura pas d’émergence s’il n’y a pas un bon système éducatif. Car le système d’aujourd’hui fabrique des chômeurs» tout comme «un pays ne peut pas devenir pays émergent s’il a 25% de pauvres».

Comme le précédent programme, qui couvrait la période 2005-2009, ce programme envisage d’améliorer l’impact sur le développement du Gabon en s’appuyant sur des partenariats et en combinant les financements traditionnels et l’assistance technique.

«L’appui qui vient d’être validé est conforme au plan stratégique de la Banque mondiale en Afrique, qui met un accent particulier sur la création d’emplois, la bonne gouvernance et un secteur public performant. Il intègre également et s’inspire des priorités du programme  de développement du Gabon» a déclaré Zouera Youssoufou, représentant résident de la Banque mondiale au Gabon.

L’appui financier de 250 millions de dollars de la Banque mondiale au développement du Gabon au cours de la période cible vise à soutenir les réformes nécessaires à la gestion des finances publiques et des secteurs économiques clés.

Selon le communiqué parvenu à la Rédaction, «Il vise surtout à atteindre six objectifs précis : amélioration de la gouvernance, de la transparence et de l’efficacité dans la gestion du budget ; meilleure gestion de la dette et des ressources minières ; amélioration du climat d’investissement et développement du secteur privé ; gestion plus transparente et durable des ressources naturelles ; analyse approfondie du système de protection sociale et de la santé

Le Gabon est un pays riche en ressources et le cinquième plus gros producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne. Il dispose de terres arables, de forêts et de ressources minières en abondance, d’une biodiversité extraordinaire et de riches gisements de magnésium et de minerai de fer. Quarante ans après le début de l’exploitation pétrolière, le Gabon reste fortement dépendant du pétrole. Au cours des cinq dernières années, le secteur pétrolier a représenté en moyenne 80 % des exportations, 45 % du PIB et 60 % des recettes budgétaires. La Gabon est membre de la Banque mondiale depuis 1963. Depuis lors, il a reçu l’assistance dans le cadre d’une vingtaine de projets. En mars 2011, le portefeuille de la Banque mondiale était d’une valeur approximative de 51 millions de dollars et comprenait cinq projets actifs.

 

Source : Banque Mondiale

 
GR
 

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