La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), retrouve ses marques avec des résultats excédentaires à l’issue des scandales de mal-gouvernance qui ont écorné son image et occasionné d’importantes pertes financières en 2009.

Après les turbulences rencontrées en 2009 par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), avec une perte historique de 29,5 milliards de francs CFA (60 millions de dollars) imputables aux dysfonctionnements dans la gouvernance et à une perte importante sur un produit dérivé de la Société Générale, la banque sous-régionale a réalisé en 2010, un bénéfice total de près de 7,9 milliards francs CFA.

Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC

Le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama, se réjouit de ce que «le résultat comptable de l’exercice 2011 s’annonce favorable, après le retour à l’équilibre de l’exercice 2010 (+7,9 milliards) et l’importante perte de l’exercice 2009 (29,5 milliards).»

Pour le gouverneur de la Beac, «ces résultats satisfaisants sont la conséquence du renforcement du contrôle interne, de la stricte application du code des marchés, ainsi que de la poursuite de l’assainissement de l’environnement de travail à travers des mesures sociales en faveur du personnel»

Un plan de réformes et de modernisation à l’horizon 2013 visant à renforcer la stabilité de l’institution, articulé autour de cinq points essentiels, a récemment été adopté. Il repose essentiellement sur le renforcement des systèmes d’informations comptables et des gestions budgétaires ; la mise en place d’une véritable fonction d’audit interne ; le développement d’un nouveau cadre et de nouveaux instruments de politique monétaire ; les renforcements de l’expertise de la Beac en matière de gestion des réserves des changes et l’amélioration des services offerts au secteur financier et aux trésors nationaux, notamment en matière de système de paiement et de transferts hors zone.

«Les actions entreprises depuis mon installation le 5 février 2010 jusqu’à ce jour, ont permis de mettre en œuvre toutes les diligences nécessaires en vue de satisfaire aux obligations qui m’ont été fixées par la conférence des chefs d’État de la Cemac de janvier 2010 et par le conseil d’administration de la BEAC. De même j’ai accordé une attention particulière à l’implémentation des mesures préconisées par les partenaires au développement, notamment le FMI», a rassuré Abaga Nchama.

Selon les dernières estimations économiques, monétaires et financières dévoilées par le gouverneur de la Beac au titre de l’année 2011, la croissance économique de la sous région s’établirait à 4,8% (contre 3,9 en 2010), le taux d’inflation s’élèverait à 2,2% (contre 1,6% en 2010) et le taux de couverture de la monnaie autour de 100% comme en 2010.

 
GR
 

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