En marge du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, le représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations-unies (Onu) en République centrafricaine et chef de la Minusca estime que le processus politique menant vers des élections est bel et bien lancé.

Parfait Onanga, Représentant spécial de l'Onu en RCA et chef de la Minusca, le 25 novembre 2015 à Libreville. © Gabonreview

Parfait Onanga, Représentant spécial de l’Onu en RCA et chef de la Minusca, le 25 novembre 2015 à Libreville. © Gabonreview

 

Gabonreview : Vous êtes le chef de la Minusca (Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations-unies en République centrafricaine). Vous avez participé au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEEAC sur la RCA. Qu’est-ce qu’on attend de ce sommet ?

Parfait Onanga-Anyanga : Nous sommes venus à ce sommet pour représenter le secrétaire général des Nations-unies, mais aussi pour profiter de cette occasion pour briefer les chefs d’Etat et de gouvernement sur l’évolution de la situation en République centrafricaine.

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On sait qu’il y a déjà eu plusieurs réunions et il n’y a pas eu de solution définitive à la crise en RCA. Peut-on s’attendre à quelque chose de concret ?

Absolument ! Le processus de stabilisation de la République centrafricaine est un long processus. Des progrès réels ont été réalisés. Les Chefs d’Etat et de gouvernement se sont réunis à un moment crucial pour prendre acte des décisions des autorités compétentes centrafricaines par rapport au processus électoral que le pays a entamé. Les chefs d’Etat de la sous-région ont estimé qu’il était bon qu’ils se prononcent sur ce calendrier important pour entériner les décisions des autorités centrafricaines mais aussi et surtout, pour apporter leur appui politique à un processus qui reste fragile.

La Minusca est une force armée, mais on a, en permanence, des violences en RCA. Qu’est ce qui se passe ? Quelle est la mission dévolue à la Minusca ?

La Minusca n’est pas qu’une force armée : c’est une force multidimensionnelle. Nos missions en RCA sont complexes. Vous savez, elles passent de l’organisation du processus électoral à l’appui au maintien de la paix, à la justice, à la protection des civils, à la protection des enfants, mais aussi à la stabilisation et à la sécurisation de la République centrafricaine. Pour ce faire, nous bénéficions de la contribution des troupes de la sous-région et aussi d’autres parties du monde et nous avons un mandat du Conseil de sécurité pour procéder à ce travail extrêmement important pour ramener la paix et la stabilité en République centrafricaine. Maintenant, nous sommes les premiers à déplorer le fait qu’aujourd’hui, il y ait encore, en RCA, des pertes en vies humaines innocentes. Mais ce qu’il faut retenir c’est que la Centrafrique n’est pas un pays en guerre et ça, il faut le dire et le redire. Cependant, il y a encore des groupes armés et des individus qui n’ont peut-être rien à attendre du processus politique en cours et sont déterminés à semer le chaos et perturber la bonne conduite du processus électoral et politique en cours.

C’est cela qui est à l’origine de tous les incidents parmi lesquels certains extrêmement graves qui ont entrainé la mort de près de centaines des personnes. C’est la détermination de la Mission, en ce moment, de tout faire pour mettre fin à ces exactions et à ces forfaits. Et je suis absolument convaincu qu’avec la montée en puissance de la force de maintien de la paix, nous parviendrons à mettre un terme à ces crimes odieux.

 

 
GR
 

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