Fort d’une croissance de 6% en 2011, le Gabon espère maintenir le cap, même si les prévisions pour 2012 font état d’une croissance de 5,6%. Pour atteindre cet objectif, le pays prévoit de consacrer 1,6 milliards de dollars pour les investissements sur un montant global de 4 milliards de dollars du budget national.

Libreville Institut français du GabonUne recette sur laquelle le pays s’est aisément appuyé ses dernières années. En effet, si le Gabon a pu assurer un taux de croissance constant (5%) durant ces trois dernières années, c’est bien parce qu’il a consenti à de nombreux investissements notamment pour la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures.

Comme le confirme Luc Oyoubi, ministre gabonais de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable : «il y a eu notamment la Coupe d’Afrique des nations, mais aussi les routes. Il y a quelques investissements dans le secteur, mais c’est principalement dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations et dans le domaine routier qu’il y a eu beaucoup d’investissements qui expliquent en grande partie la croissance».

Aspirant à devenir à un pays émergent à l’horizon 2025, le Gabon mise donc sur des investissements massifs, mettant à profit la stabilité de son économie, avec un taux d’inflation de 3% et d’endettement de 16%. Seul bémol, c’est qu’actuellement certains chantiers en cours  connaissent des retards d’exécution. Pourtant l’Etat dispose en l’Agence national des grands travaux (ANGT), d’un outil à même d’éradiquer ces manquements. C’est d’ailleurs l’une des missions de cette structure : veiller au respect des délais de livraison des chantiers de l’Etat.

Il faut noter par ailleurs que l’économie gabonaise, était majoritairement tributaire des exportations de pétrole et l’exploitation artisanale et clandestine, ce qui ne laissait plus une grande part de revenues pour les recettes publiques. D’où la volonté du gouvernement valoriser l’immense potentiel minier du pays, sous exploité jusqu’ici, afin de pouvoir réaliser une croissance à deux chiffres d’ici quelques années.

A cet effet Gabon est en train d’octroyer de nouveaux permis d’exploitation afin de mettre en production ses réserves d’un milliard de tonnes de fer et 75 millions de tonnes de manganèse. Deuxième producteur mondial de manganèse derrière l’Afrique du Sud, le Gabon ambitionne d’ailleurs de s’emparer de la première place d’ici à 2015.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. NGOMO Thierry dit :

    Le plus important ce n’est pas d’afficher des taux de croissance « satisfaisants » et s’auto congratuler, mais de s’assurer de l’impact réel sur le niveau et la qualité de vie des Gabonais.
    D’autre part, je note également que la diversification de notre économie se traduit par l’introduction des multinationales dans notre pays, sans une réelle stratégie de captation des flux et d’appropriation à terme par les Gabonais, de l’apport de ses entités étrangères. Lesquelles entités n’ont pas pour vocation de développer notre pays mais de l’écrémer. On ne peut le leur reprocher. C’est à nous de faire preuve d’intelligence économique. Pour le moment, on est loin du compte…

  2. Evrard dit :

    La question est de savoir si cette croissance va arriver chez les familles deminues? les salaires vont augmenter? la corruption va finir?

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