Alain Claude Billié Bi Nzé, le porte-parole de la présidence de la république, a fait avec la presse, ce vendredi 19 octobre 2012, le point de la semaine de travail du président Ali Bongo Ondimba. Résumant les sorties internationales du chef de l’État, il est revenu sur la question de l’insalubrité dans le pays.
Le show hebdomadaire de Bilié Bi Nzé fut assez calme cette semaine - © Désiré Dzonteu/Gabonreview.comLa conférence de presse a porté essentiellement sur le récent sommet de la Francophonie, tenu du 13 au 14 octobre 2012 à Kinshasa en RDC, auquel a pris part le président Ali Bongo Ondimba avant de se rendre du 16 au 17 octobre 2012 à Bruxelles en Belgique. Dans ce pays, il a assisté à la 7e édition des Journées Européennes de Développement.
A Kinshasa, a noté Alain Claude Billié Bi Nzé, le sommet de la Francophonie avait pour thème «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale». À l’issue des travaux, les chefs d’État et de gouvernement francophones ont adopté cinq résolutions.
La première porte sur l’appel lancé à la communauté internationale pour le renforcement de la lutte contre la piraterie maritime dans le golfe de Guinée. La seconde porte sur la bonne gouvernance dans les industries extractives. La troisième sur les situations de crise, de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l’espace francophone. La quatrième quant à elle est axée sur la situation au Mali et  la cinquième sur la situation en République Démocratique du Congo.
Les chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage ont également adopté une déclaration commune qui fixe les grandes priorités de la coopération multilatérale francophone pour les deux années à venir.
Pour conclure sur ce point, le porte-parole de la présidence est revenu sur la polémique concernant l’introduction du bilinguisme dans le pays. «Il est à noter que le 14e sommet de la Francophonie a rappelé aux pays francophones l’intérêt de promouvoir la langue qu’ils ont en partage sans toutefois s’opposer à la promotion de la diversité des expressions culturelles et linguistiques. Ce rappel vient donc mettre un terme à la polémique entretenue par une certaine opposition sur le renforcement de l’apprentissage de l’anglais au Gabon et révéler, s’il en était encore besoin, la clairvoyance du chef de l’État, dans ses choix politiques», a déclaré Billié Bi Nzé.
Pour ce qui est de la septième édition des Journées Européennes de Développement, le président de la République a présenté à l’assistance les efforts des autorités gabonaises en matière de bonne gouvernance démocratique par l’introduction de la biométrie dans notre système électoral. Mais avant, a expliqué le porte-parole, il a indiqué que le Gabon offre aujourd’hui une meilleure protection des investissements étrangers sur son sol et c’est à ce titre que 4,5 milliards de dollars d’investissements directs asiatiques ont pu être sécurisés.
Dans le même sillage, Ali Bongo a fait un plaidoyer en faveur de la protection de l’environnement, en tant que  bien commun de l’humanité, par l’application stricte des différents protocoles en la matière, tout en demandant aux décideurs mondiaux de ratifier le protocole de Nagoya qui intervient après celui de Kyoto.
Enfin, le 22 octobre prochain, Ali Bongo Ondimba se rendra à Dubaï où il assistera au Sommet mondial de l’énergie durable.
Question – Réponses.
L’un des temps forts de cette conférence a été la question d’un journaliste sur l’insalubrité du pays entier. A ce propos, Alain Claude Billié Bi Nzé a indiqué que des mesures vont être prises dans le sens de la résolution du problème. De ce fait, a-t-il relevé, le président de la République qui a visité les marchés de Libreville la semaine dernière s’est bien rendu compte de l’«incompétence» et l’incapacité des entités engagés dans la collecte et le traitement de ces ordures. «Nous ne pouvons plus continuer de cette manière, il faut qu’il y ait sur Libreville, un schéma directeur clair, pour ce qui est de la collecte, du ramassage et du traitement des déchets», a-t-il déclaré.
Concernant l’incendie du marché de Mont-Bouët, le porte-parole note que le constat du chef de l’État lors de sa descente sur le terrain est que ce marché est à reconstruire. Il ne correspond plus aux besoins des populations et aux normes de sécurité. Des études doivent être menées avant qu’on n’annonce de nouvelles mesures visant la restructuration de cet espace commercial.
Enfin, concernant l’affaire du journaliste de L’Union assigné en justice par le Garde des Sceaux, le porte-parole souligne qu’il peut avoir été interpellé simplement comme témoin dans une affaire. Tout compte fait sans vouloir se hasarder dans des explications et réponses qui pourraient prêter à controverse, Alain Claude Billié Bi Nzé a simplement déclaré en réponse à la une du quotidien incriminé ce vendredi 19 octobre qu’il «n’y a pas de délit de sale plume au Gabon».

 
GR
 

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