Réunis cet après-midi du 5 octobre 2012, le président et le secrétaire exécutif adjoint du parti interdit, l’Union nationale, respectivement, Zacharie Myboto et Gérard Ella Nguéma, ont livré leur point de vue sur les sujets d’actualités du Gabon, notamment, la rentrée scolaire, le bilinguisme, les projets du PDG et le discours d’Ali Bongo Ondimba devant le Parlement.
Zacharie Myboto et Gérard Ella Nguéma le 5 octobre 2012 - © Loïc Ntoutoume/Gabonreview.com
Cinq jours après la rentrée scolaire et universitaire dont la timidité apparente dans la reprise de cours ne laisse personne indifférent, encore moins les difficultés structurelles auxquelles sont confrontés les dirigeants du secteur de l’Éducation nationale, le parti politique de l’opposition dissous, l’Union nationale, a relevé l’impréparation et l’improvisation dans lesquelles cette rentrée s’effectue.
«L’Union nationale marque sa surprise et son indignation devant l’insuffisance notoire et l’inadaptation des structures d’accueil, souvent encore à l’état de chantier, qui ne peuvent donc accueillir en toute sécurité les élèves et les étudiants ou permettre aux enseignants d’y travailler», a déclaré son secrétaire exécutif adjoint, Gérard Ella Nguéma, avant de condamner ce qu’il caractérise de rentrée d’effets d’annonce qui cache mal l’incapacité des autorités établies à résoudre les problèmes profonds qui affectent le système éducatif. À cet effet, le secrétaire exécutif adjoint a indiqué «l’exemple surréaliste du fameux lycée logé précipitamment dans les halls du stade de l’Amitié».
Abordant le projet d’instauration du bilinguisme au Gabon, sujet de toutes les polémiques, l’Union nationale a marqué son regret face à cette annonce du porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, tout en affirmant son attachement à la promotion de la pratique et de l’enseignement des langues nationales, son héritage culturel, et de l’enseignement des autres langues étrangères pour assurer l’ouverture des Gabonais aux autres cultures du monde.
«C’est plus une préoccupation politique du pouvoir dit «émergent» qui cherche à attirer sur lui l’attention de l’opinion internationale par une diversion sur la langue pour la détourner des graves problèmes de gouvernance et de démocratie qui affectent le Gabon. L’introduction du bilinguisme ouvre un débat inutile sur un faux problème. Le Gabon connaît un plurilinguisme de fait lié à la coexistence de plusieurs langues nationales avec une langue officielle de travail qui est le français», a indiqué le Gérard Ella Nguéma.
«L’Union nationale dénonce, dans cette affaire de langue, un chantage qui est en fait dirigé contre les autorités françaises comme moyen de rétorsion à leurs critiques sur la gouvernance du pouvoir dit «émergent». L’Union nationale s’inquiète par ailleurs de l’inspiration recherchée par ce même pouvoir dans un pays africain dont l’histoire récente est si chargée», poursuit-il.
Selon l’Union nationale, dans une note d’orientation du Parti démocratique gabonais datée du 25 septembre 2012, et signée de son secrétaire général, Faustin Boukoubi, le parti au pouvoir projetterait de parcourir le pays pour «intoxiquer, désinformer et diaboliser l’opposition» en partant du «discours creux» prononcé par son chef devant le Parlement réuni en Congrès.
«L’Union nationale commence par noter la nécessité d’une clarification entre les projets du PDG et la double casquette de son chef. Il est Juge et partie, c’est le premier dilemme que ce parti doit résoudre. En outre, aucune loi, aucune constitution n’oblige à respecter ceux qui incarnent les institutions illégitimes. Le respect d’une autorité est une obligation morale et non une obligation juridique. Il résulte de la considération que l’on doit accorder au prestige d’une fonction et à la manière dont elle est incarnée par ceux qui l’exercent. Rien n’oblige à respecter celui qui n’a pas gagné les élections pour accéder au pouvoir. Rien n’oblige à respecter celui qui exerce un pouvoir dictatorial. Rien n’oblige à respecter celui qui édicte des règles pour se maintenir indéfiniment au pouvoir, rien n’oblige à respecter celui qui viole les libertés publiques, qui instrumentalise et maintient les forces de sécurité et de défense en alerte permanente, qui dilapide les deniers de l’État en voyages et en dépenses aussi somptuaires qu’inutiles au bien-être des Gabonais», a laissé entendre le porte-parole de circonstance.
«C’est l’État qui va financer les missions du PDG sur le terrain à raison de 5 millions par chef de délégation provinciale et de 500 000 FCFA par responsable de fédération. Ce qui ajouté aux 200 000 000 FCFA engagés pour financer le meeting du 15 septembre 2012 feront d’importantes sommes d’argent tirées sur le dos du contribuable gabonais», rappelle l’Union nationale. Qui promet de répondre mot pour mot aux élucubrations du PDG sur le terrain et invite le peuple gabonais à rester mobilisé et à se tenir prêt à répondre aux mots d’ordre qui seront lancés dans les tout prochains jours.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Homme Intègre dit :

    De grâce laissez nous tranquille car on ne mange pas des mots d’ordre sans effets. On attend le retour du Christ pour nous libérer de cette dictature et non vos sempiternels discours creux. Vous aviez dit septembre, maintenant octobre rien ne se fera, après novembre ainsi de suite. Franchement vous vous moquez de qui ?

  2. Albert le Canton de Lekori dit :

    Du deja entendu. De mouila en passant par la chambre de commerce et Rio, on attend toujours les mots d’ordre. Et c’est bizarre, cette fois ci le mot d’ordre ne vient pas de l’UFC mais de l’UN. On dirait que on commence a jouer en solo dans l’opposition!

  3. L'Aristocrate Bleu dit :

    Ce que vous ne savez tous pas c’est que certains parmi eux mangent toujours a la table de Zeus malgre qu’ils crient a cor et a cri au secour… La nuit etant devenue leur meilleur moment de rencontre pour se rire du peuple. Les gars la se connaissent tous, ne vous fiez pas a leurs discours car ils sont tous UN: Pouvoir et opposition. Vraiment la politique c’est pour les sorciers.

    • Boukoubi Maixent dit :

      @L’Aristocrate bleu. Où zeus trouve-t-il cet argent ? De combien disposdait son « père » en 1967 ? Où a-t-il « travaillé », hormis au sein de l’Etat gabonais ? Vous prenez vos fantasmes pour des réalités cher ami : dites-moi en 3 ans qui avez vous vu aller voir votre « président », votre « zeus »…. ?

  4. La Fille de la Veuve dit :

    @ L’Aristocrate Bleu, @ Albert le Canton de Lekori, @ Homme Intègre,
    Cet article rend compte de la rencontre que les responsables de l’Union Nationale ont eu avec la presse pour commenter l’actualité. Ce qui est attendu dans les commentaires c’est votre opinion sur les commentaires de l’Union Nationale. Sont-ils oui ou non fondés ?
    Si vous n’êtes pas d’accord avec l’analyse ou les critiques exprimées, exprimez-le et argumentez. En venant déverser ici votre rancoeur à l’endroit de vos compatriotes au seul motif qu’ils ont un choix politique différent du votre limite la portée de votre propos.
    Ce site d’information qui offre à tous un des rares espace de libre expression de notre pays gagnerait a ne pas être tranformé en cours d’école.
    Le rôle d’une Opposition politique dans un Etat démocratique est de toujours avoir un regard critique sur l’action du Pouvoir et se préparer à proposer une politique alternative. C’est ce que fait l’Union Nationale en tant que parti politique, y compris en organisant l’unité de l’opposition et en se battant pour plus de démocratie et le respect de l’Etat de droit dans notre pays.

  5. Albert le Canton de Lekori dit :

    Et comme tous les fans de l’opposition savent que leurs chefs ne racontent rien de bon, voila pourquoi cet espace n’est pas sature d’insanites verbales. Ils sont ou? On attend vos commentaires,reagissez maintenant!

  6. ni lire ni écrire dit :

    Encore une fois, peu de critiques de fond. OK, le lycée dans le stade. Certes. Est il pire que la plupart des établissements actuels? Je demande à voir. Peut-être qu’un journaliste devrait faire une étude comparée des conditions d’accueil? Si on lui refuse l’accès il n’a qu’à poser des questions aux élèves : transport, température dans les classes, nombre d’élèves… le pour le contre… Des faits, des faits, des faits…
    Le bilinguisme? Je m’étonne que Gabon Review n’ait pas repris les propos tenus à Kigali. Le débat est clos. Un procès d’intention sans objet.
    A part ça, l’opposition critique la manière dont le parti au pouvoir la critique… Au secours !
    Messieurs de l’opposition : grandissez ! Evoluez ! Faites votre boulot ! On en a marre de votre opposition de pacotille, arc-boutée sur sa déception de 2009 et incapable de proposer un schéma alternatif d’évolution de la nation face au projet cohérent du pouvoir basé sur une politique d’infrastructures qui ne fait qu’esperer, sans en prevoir les modalités, que ces infrastructures finiront par catalyser la croissance economique et le bien etre social.
    Que faites vous? Vous niez les evidences. Vous niez les faits. Vous vous ridiculisez et vous decredibilisez. Vous etes les meilleurs soutiens du pouvoir en n’offrant pas de reflexion, pas d’alternative. Car quand les chantiers seront finis et inaugurés, que vous restera t il à dire? Par quelle pirouette de beau gosse de plage vous sortirez vous de cette situation ou vous vous mettez?
    Ne serait il pas temps de mobilisez toutes les belles ames qui chantent vos louanges et de les mettre au boulot pour sortir un projet alternatif? Un projet humaniste, mettant le social et l’économie de proximité au premier plan plutot que les projets d’envergure qui beneficient aux multinationales? Mais un projet qui pour etre crédible devrait tout de même choisir les infrastructures légères indispensables à la mobilisation des énergies : routes, télécommunications, santé, logement. Dire quoi, ou, quand, combienc ca couterait?
    Parmi vous il y a des anciens ministres, des dirigeants d’ONG respectées : sont ils si incompétents? Ou ne sont ils unis que par l’envie de se faire débaucher comme tant d’autres avant eux pour avoir une part du gateau?
    Que comptez-vous faire pour qu’on vous prenne réellement au sérieux?

    • Petit-Connard Ogandaga dit :

      Ça veut dire quoi « critique de fond »? La culture c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale. Ce long post qui ressemble à un plaidoyer de campagne électorale ne dit rien. Il demande à l’opposition de faire des propositions pour aider le pouvoir à gouverner. Si cela devait se faire ce serait dans le cadre du débat parlementaire. Or, la peur de perdre et l’esprit de la triche du PDG on ramené l’Assemblée nationale dans le monopartisme. D’ailleurs, c’est ce que propose ce post : que l’opposition se taise et vogue la pensée unique.
      Comment peut-on trouver des arguments (boiteux au demeurant) pour justifier le Lycée « d’excellence » du stade de l’Amitié? Un chef d’Etat promet un lycée, il ne le réalise pas et il fait convertir le stade que les Chinois ont donné cadeau au Gabon, en école. Mais qu’aurait-on fait si ce cadeau n’avait pas été fait? Si ce n’est pas lamentable, c’est à se suicider quand on a un peu d’honneur.  
      Mais, il n’y a pas d’honneur au PDG, juste des bouffe cadeau. Billy le Kid Bi Nzé, la bouche d’Ali, a dit la Conférence nationale est un débat clos. Pourquoi partir encore en tournée, avec l’argent du peuple, pour aller lui dire « refusez la Conférence nationale » et insulter l’opposition comme je l’ai vu ce week-end dans l’arrière-pays? Le PDG est un bateau ivre et comme dans le poème de Rimbaud, sa quille ne va pas tarder à éclater. Le reste c’est du « siporli-porli, siporli-porli », comme disait Dékombel, c’est du parler pour parler !

  7. Le Patriote dit :

    C’est quoi vos propositions par rapport à « la kermesse scolaire et universitaire » dont on assiste et que vous critiquez? Comme d’habitude rien! Normale, votre seul programme de société c’est « Ali doit partir »…bref.

    • Petit-Connard Ogandaga dit :

      Notre proposition, c’est qu’il fait faire les choses dans les normes, ne pas dilapider l’argent dans un tourisme de luxe qui ne rapporte rien au Gabon. Une Ecole ne coûte pas plus cher que deux Bentley. Il fait faire le peu qu’on peut faire. Si scolariser vos enfants est un problème insurmontable, alors dégagez !!!

  8. jamesbond2012 dit :

    Vraiment la honte ne tue plus, l’ex UN fait le point sur l’actualité du Gabon, du jamais vu pour un parti qui a été dissout, au fait il parle au nom de qui de l’UFC ? ça c’est vraiment le paradoxe, la gourmandise politique est un vilain défaut.

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