Le tribunal de Libreville vient de manifester son incompétence à trancher dans l’affaire opposant l’actuel secrétaire exécutif de l’Union du peuple gabonais (UPG), Mathieu Mboumba Nziengui, aux loyalistes irréductibles de ce parti en branle depuis le décès de son président fondateur, feu Pierre Mamboundou.
Pierre Mamboundou UPG
Reproché d’avoir procédé à des nominations au sein du bureau exécutif alors qu’aucune disposition statutaire ne lui confère ce pouvoir, mais en plus, d’avoir en sa qualité de secrétaire exécutif, prit la responsabilité d’abroger les actes pris par le président Pierre Mamboundou, la plainte intentée contre le secrétaire exécutif d’UPG, Mathieu Mboumba Nziengui, n’a pas trouvé satisfaction auprès des plaignants qui ont été renvoyé vers un juge des faits pour jugement de fond.
Le tribunal de Libreville, s’est déclaré incompétent pour juger une affaire, sur fond de rivalités politiques entre ces différents acteurs. Un délibéré qui vient ici prolonger l’impasse que traverse ce parti du feu Pierre Mamboundou Mamboundou.
Selon le quotidien L’union, Mathieu Mboumba Nziengui a estimé que ses adversaires avaient perdu. «Le tribunal les a déboutés. Que mes frères d’armes reviennent à la maison occuper les responsabilités qui sont les leurs», a-t-il déclaré.
Pour leur part, les plaignants à travers la voix du premier secrétaire politique suspendu, Pierre Claver Mihindou Koumba, joint au téléphone par le même quotidien, ont indiqué que «ses compagnons et lui allaient continuer à rester dans la légalité en saisissant les juges des faits afin que triomphe la justice et surtout pérenniser l’œuvre politique du parti».
Ces différentes démarches engagées par les «loyalistes de l’UPG», visent à ramener la sérénité au sein des rangs du parti afin de maintenir la postérité et travailler à l’affermissement de l’œuvre laissée par le fondateur Pierre Mamboundou Mamboundou.
Selon les observateurs de la vie politique gabonaise, la situation qui sévit actuellement au sein des rangs de cette formation politique de l’opposition membre de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), est le propre des partis qui tournent autour d’un homme au lieu d’une idéologie. Le Parti gabonais du progrès (PGP), le RDP, le Morena sont, entre autres, les partis qui ont connu ce triste feuilleton d’éclatement après le décès de leurs fondateurs respectifs.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. dworaczek-bendome dit :

    On critique le « PDG et la Bongo family » à juste raison mais le reste de la classe politique nationale ne fait pas mieux. elle fonctionne pareille, les partis politiques appartiennent à ceux qui les financent.
    En effet, comment comprendre qu’un parti politique comme « l’UPG » soit devenu à la mort de son fondateur un enjeu de positionnement stratégique et d’accaparement pur et simple.
    le président-fondateur de l’upg ne voulait pas de contradiction et des éléments valables en sont partis. Depuis sa mort, son parti est réduit à servir de tremplin à des opportunistes de tout poil.
    Où sont passés les textes qui régissaient son fonctionnement?
    si ce n’est pas malheureux à voir!
    Et ses héritiers, ses enfants, en particulier son fils, qui était chef de cabinet auprès de l’ex-ministre Moulougui et sa fille Dana, celle qui avait été également nommée par Moulougui, même sa femme, n’ont ils rien à dire dans cette succession?

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