Braconnage au GabonLes Ambassades des États-Unis au Gabon et en République centrafricaine, en partenariat avec le gouvernement gabonais et le Département d’État américain, organisent depuis le 3 avril à Libreville un atelier de trois jours (jusqu’au 5 avril 2012) en réponse à la gravité croissante du braconnage et du trafic d’espèces protégées en voie de disparition dans la région d’Afrique centrale.

 

L’atelier de Libreville est une réaction aux préoccupations croissantes de la communauté internationale pour l’application de la loi concernant les menaces posées par les réseaux criminels et illicites qui pratiquent le braconnage et le trafic d’espèces protégées en voie de disparition.

L’ambassadeur des États-Unis au Gabon, Éric D. Benjaminson, à l’ouverture, a indiqué dans son propos que ces assises ont un double objectif. Il vise à mettre en relation les gouvernements régionaux avec certaines organisations internationales et d’autres acteurs externes à l’Afrique centrale qui ont une expertise en matière de braconnage et d’application de la loi sur le plan sous régional.

Comme on peut le constater, le braconnage et le trafic d’espèces sauvages sont des activités criminelles lucratives qui sont étroitement liées à d’autres réseaux illicites compromettant la sécurité et la stabilité des économies en Afrique centrale. Ce qui entrave les stratégies de développement durable, dont les efforts visant à préserver les ressources nationales et à promouvoir l’écotourisme dans la région.

«La porosité de nos frontières avec les pays limitrophes est souvent un élément négatif dans le dispositif de surveillance. Ainsi, les actions nationales à elles seules ne suffisent-elles pas», a relevé le ministre centrafricain des Eaux et Forêt, Emmanuel Bizot, qui a par ailleurs ajouté qu’ «il faut privilégier une mutualisation de nos efforts sur le plan régional et international».

En réunissant des participants internes et externes à la région, l’atelier offre l’opportunité à l’Afrique centrale d’explorer la possibilité d’établir un réseau régional pour l’application de la loi en matière d’environnement et de faune et de rejoindre l’Asie du Sud-est, l’Asie du Sud et l’Amérique centrale dans un système mondial de réseaux régionaux.

Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango

Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, durant l'atelier de Libreville.

Ce qui a fait dire au ministre gabonais des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango qu’«au regard de l’expertise des différents participants dont ceux de des États-Unis d’Amérique, d’Asie des Organisations gouvernementales et non gouvernementales qui accompagnent nos États dans le domaine de la conservation», il reste persuadé que ces travaux seront couronnés de succès.

Au regard des différentes interventions, trois axes principaux permettent d’expliquer pourquoi lutter contre le braconnage :

  • D’abord la préservation la faune et la flore, car cela conduira à un développement économique, mais aussi écologique. La forêt gabonaise comme celle de la sous-région, voire celle dite régionale constituent un point fort de l’équilibre écologique dans le monde.
  • Ensuite, la conservation du développement économique, ce qui serait source de travail, car cela produira de l’emploi et pourrait diminuer le chômage, grâce au développement du secteur touristique.
  • Enfin, la Sécurité nationale, car les personnes armées circulent librement dans la ville en passant par nos forêts, ayant des intentions de tout genre, et cela est un danger non seulement pour la sécurité des personnes, mais aussi des animaux surtout ceux en voie de disparation.

Vue ainsi, le gouvernement américain, est prêt à soutenir les pays concernés en vue de mieux lutter contre le braconnage et le développement des écosystèmes.

Les thématiques abordées lors de ces assises de Libreville sont nombreuses à l’instar de «comprendre la problématique du braconnage: le point de vue de l’Afrique centrale».

 
GR
 

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