A la faveur d’une rencontre organisée le jeudi 18 avril à Libreville, le ministre des PME, Fidèle Mengue M’Engouang, s’est entretenu avec les organisations et syndicats des opérateurs économiques. Un échange qui a permis au ministre de s’imprégner des difficultés des PME gabonaises, caractérisées notamment par le manque d’accès aux marchés publics, aux financements bancaires et au marché de la sous-traitance.

Petites et moyennes entreprises gabonaises

Au cours de cette réunion, Fidèle Mengue M’Engouang a également programmé des rencontres sectorielles qui permettront d’examiner de fond en comble les difficultés spécifiques de chaque secteur d’activité. «Je suis conscient qu’on ne peut bâtir une politique cohérente et entreprendre des réformes appropriées et audacieuses dans ces différents secteurs sans l’implication des premiers intéressés, c’est-à-dire les opérateurs économiques que vous êtes», a déclaré le ministre des PME.

Se référant au fichier de la Direction générale des impôts (DGI), monsieur Mengue M’Engouang a indiqué que «les PME constituent l’espoir du Gabon dans la perspective de l’après pétrole», soulignant que 55 440 PME, tous secteurs confondus, sont régulièrement inscrites à la DGI en 2011, contre 7 000 grandes entreprises. D’où l’intérêt du gouvernement à accorder plus de place à la problématique de développement à cette catégorie d’acteurs économiques. Car, a-t-il ajouté, «ces derniers contribuent à créer l’emploi (58% de la population active occupée), à l’offre de biens et de soutien à la consommation des ménages, ainsi qu’à l’investissement total du pays».

Pourtant, a fustigé le Conseil gabonais du patronat (CGP), 80% des facteurs bloquant sont imputables à l’administration publique; tout comme sa responsabilité engagée à hauteur de 90% dans le non développement des PME gabonaises à cause des choix partisans des responsables. De même, ont également relevés les opérateurs économiques, l’éclosion des PME est également tributaire de la compétence des promoteurs, de la qualité et du statut des structures créées, des contrôles intempestifs de l’administratif ou encore de la représentativité des PME.

Autant de maux dont les solutions devraient être trouvées lors des échanges sectoriels programmés par le ministre Mengue M’Engouang. Des séances de travail qui permettront d’amender le Plan triennal des PME 2013-2015. «Les reformes en cours et celles que je compte initier ne peuvent se faire sans contributions participatives. Mais je souhaite avoir des interlocuteurs crédibles et constructifs», a conclu le patron de l’administration en charge des PME.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MouNziRa dit :

    Faut y croire… Sinon c’est broke!! Pr tous le monde..

  2. Il y a 15 ans j’entendis les mêmes plaintes et complaintes, et les mêmes réponses des dirigeants…
    Que le Ministre élabore et fasse voter une loi sur la préférence nationale et l’exclusivité nationale dans certains secteurs d’activités économiques, et certains marchés publics. Ce serait déjà une grande avancée!!

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